L’idéologie LREM à travers la gestion du covid 19

Hier, le chef de l’Etat a déclaré: « Il n’y a jamais eu de rupture de masques ». Une phrase symptomatique de l’idéologie au pouvoir, axée sur le culte de la personnalité. Le réel, les faits, que chaque Français a vécu, constaté pendant au moins deux mois, n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est la parole du chef qui efface le monde des réalités, se substitue à lui. La vérité, c’est le faux. L’idéologie sous-jacente au mouvement LREM est imprégnée de symptômes totalitaires.

Les interdits qui ont marqué le déroulement de cette crise n’ont jamais été neutres, mais chargés de signification quant à la sensibilité qui les a animés. Il fallait annihiler tout ce qui fait la liberté, la vie intérieure,  le jardin secret des uns et des autres.

Interdire les marches solitaires dans la forêt, en montagne ou sur la plage n’avait pas le moindre intérêt sur la plan de la lutte contre la pandémie. Il fallait tuer l’image de la solitude et de la richesse intérieure source de force de caractère et de distance à l’égard du pouvoir idéologique.

De même, les librairies ont été longtemps fermées, contrairement aux commerces alimentaires. Tout un symbole: cette mesure reflétait le mépris de la culture, de la pensée, de la lecture qui libère, favorise l’esprit critique et éloigne de l’allégeance à l’ordre idéologique.

Les messes et autres célébrations religieuses sont restées interdites. Il a fallu une décision de justice, du Conseil d’Etat, pour rétablir la liberté de culte. Là aussi, l’expression de la foi, la religion, la vie de l’esprit est valeur maudite: elle est fondamentalement marque d’indépendance envers l’idéologie, le culte du chef. Le souverain de celui qui prie n’est jamais de ce monde.

Les voyages aussi ont subi un triste sort. Ils sont l’expression même de la liberté. Celui qui se déplace, dépasse ses frontières intérieures ou extérieures, s’affranchit du contrôle social. Il est en mouvement, sans lien, sans attache. Il quitte sa télévision et le matraquage quotidien de la propagande. Après 50 jours de confinement ou d’assignation à résidence, il faillait donc interdire aux Français de franchir la limite de cent kilomètres de leur domicile.

Stupéfaction: si les marches solitaires, les librairies, les messes et les voyages ont été interdits, la fête de la musique, évidemment plus dangereuse que toutes ces pratiques sur le plan sanitaire, se traduisant par des regroupements sauvages, elle, aura bien lieu. La fête de la musique, la fête en général, est au centre de l’idéologie. Sa source est le socialisme à la française de 1981 (Jack Lang). Elle est donc intouchable. Et puis la fête est fusion des émotions et de la chair. Elle confond, mélange, fusionne, annihile l’individu dans le groupe, enchaîne dans la jubilation collective, éteint la pensée. Elle peut être un parfait outil de soumission.

Maxime TANDONNET

 

Author: Redaction