Réflexion sur un massacre

Les attentats islamistes contre des Eglises catholiques et des hôtels internationaux ont ensanglanté le Sri Lanka le jour de Pâques 2019 entraînant la mort de 290 personnes. Le 21 avril sera une journée noire dans l’histoire de l’humanité. Comment penser à autre chose qu’aux 290 personnes, enfants, aux femmes et aux hommes venus pour la prière de la résurrection  et tombés sous les coups de la barbarie absolue, aux centaines de blessés, aux familles en deuil. Les divers communiqués officiels ne sont pas à la hauteur d’un tel événement. « Profonde tristesse, acte odieux », cela ne suffit pas. Une troisième idéologie sanguinaire, le djihadisme, à l’échelle planétaire, est en train de naître après le marxisme-léninisme (les crimes de Staline, Mao, Pol Pot, etc), les fascismes (barbarie nazie, dictature de Mussolini). Cette nouvelle idéologie se fonde sur la haine du christianisme, du judaïsme, des Musulmans pacifiques, et du monde occidental. Elle a pour objectif immédiat de provoquer la terreur par le meurtre de masse  et l’éradication des minorités religieuses, notamment chrétiennes partout dans le monde pour engendrer des sociétés apurées du christianisme. Elle y est presque parvenu au Moyen-Orient. Puis en une seconde étape, la destruction dans le sang du monde occidental et de ses principes. La nouvelle idéologie sanguinaire se caractérise, par rapport aux précédentes idéologies totalitaires, par le culte fanatique et nihiliste de la mort comme une fin en soi. Ce que les esprits occidentaux considèrent généralement comme des faits divers relève en vérité d’une logique d’extermination sur le long terme. La prise de conscience du danger global auquel la civilisation est confrontée n’a pas encore eu lieu. Cet angélisme, cet aveuglement, cette naïveté devant un fanatisme sanguinaire,  n’ont rien de nouveau. Comme par le passé, guidé par lâcheté ou la bêtise de ses élites, le monde occidental a toujours tendance à s’aplatir devant la barbarie absolue. Et quand il se réveille, il est déjà trop tard.

Maxime TANDONNET

Author: Redaction