Prévention, nutrition et pratique sportive au programme du 2e comité interministériel pour la santé
La ministre souligne pourtant que la « mortalité prématurée est souvent évitable en agissant sur les facteurs de risque et les déterminants socio-environnementaux tout au long de la vie et le plus vite possible ».
D’où un changement de stratégie de la part du Gouvernement il y a un an, avec un 1er comité interministériel axé sur les actions de prévention.
Prévenir, c’est guérir
Ce 1er comité interministériel s’était attaché à identifier les principaux risques et les meilleurs moyens de les prévenir pour toutes les tranches d’âge. Avec à la clé un plan complet et méthodique comprenant plusieurs décisions fortes :
- Le remboursement des substituts nicotiniques pour accompagner la hausse du prix du tabac.
- La reconnaissance du caractère obligatoire de 8 vaccins.
- Le redéploiement des vingt visites obligatoires pour les enfants âgés de 0 à 18 ans.
- La vaccination contre la grippe expérimentée dans les pharmacies.
- Lancement du service sanitaire qui mobilisera chaque année 50 000 étudiants en santé dans des actions de prévention.
Un plan qui a porté ses fruits. Les effets positifs de ces mesures sont déjà visibles :
- Le nombre de fumeurs a baissé de 1,6 million depuis 2016.
- La couverture de la vaccination hexavalente (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, Haemophilus influenzae de type B et hépatite B) a augmenté de 93% à 98% selon les premières estimations.
- L’expérimentation de la vaccination contre la grippe a été un succès, ce qui permettra au Gouvernement d’en généraliser le principe à partir du mois d’octobre 2019.
- Plus de 100 entreprises se sont engagées sur le Nutri-Score.
- 63% des élèves ont été formés ou sensibilisés aux gestes de premier secours, soit 15% de plus qu’en 2017.
- En décembre 2018, on comptait 5 400 lieux d’accueil pour les étudiants en santé du service sanitaire, dont près de 4 000 établissements scolaires.
En 2019, priorité à l’alimentation, la nutrition et l’activité physique
Pour poursuivre ces efforts et amplifier cette dynamique, le 2e comité interministériel de la santé se concentre sur deux axes majeurs de santé : la nutrition et le développement de la pratique sportive. L’alimentation et l’activité physique sont des facteurs reconnus de bien-être et de bonne santé. Ils contribuent à lutter contre des maladies chroniques.
L’objectif est de permettre à tous les Français de :
- Connaître les bons réflexes alimentaires pour leur santé, d’améliorer la qualité nutritionnelle de tous les aliments transformés et de promouvoir le Nutri-score.
- Promouvoir et développer la pratique d’activité physique et sportive pour tous et labéliser les maisons sport-santé.
- Lutter contre l’obésité : la moitié des adultes et 17 % des enfants sont en surpoids.
Le Gouvernement s’est fixé plusieurs objectifs d’ici 2023 pour son action globale sur l’alimentation et l’activité physique :
- Diminuer de 15% l’obésité et stabiliser le surpoids chez les adultes.
- Diminuer de 20% le surpoids et l’obésité chez les enfants et adolescents.
- Réduire le pourcentage de personnes âgées dénutries vivant à domicile ou en institution.
- Réduire de 20% le pourcentage des malades hospitalisés dénutris à la sortie d’hospitalisation.
En mettant un accent prioritaire sur l’activité physique, l’alimentation et la lutte contre l’obésité, le 2e comité interministériel vise à faire de chaque Français un acteur de sa santé et garantir une égalité réelle entre les patients. Être en bonne santé ne doit pas être le privilège de quelques-uns, mais une véritable chance pour tous.