Mme Nathalie Kosciusko-Morizet a été victime d’une agression sur un marché parisien alors qu’elle tractait pour sa candidature, par un personnage qui l’a insultée, a arraché ses tracts et l’a violemment bousculée. Elle a été hospitalisée et souffre aux dernières nouvelles d’une fracture du crâne. Chacun a le droit de ne pas partager ses idées et de ne pas l’apprécier. Mais ce geste immonde est à l’image des dérives de notre société: vulgarité, méchanceté, intolérance, crétinerie. Il y a deux mondes qui ne cessent de se séparer, le monde médiatique, virtuel, où tout est neutralisé aseptisé, purifié; et celui de la rue, gagné par l’anomie, le chaos, la barbarie. Quand la démocratie est en panne, quand la politique se désintègre, quand plus personne ne veut se parler, à l’image de ces candidats aux législatives qui (paraît-il), sûrs de leur supériorité et de leur certitude d’élection, refusent tout débat, il reste la violence, voire même la violence sous la formes la plus barbare, la plus imbécile, la plus lâche, celle de l’agression d’une femme dans la rue, une femme courageuse, sans protection ni garde du corps. La nature a horreur du vide et la mort du débat d’idées ouvre la voie à la violence dans la rue. J’ai un peu connue Nathalie dans les réunion à l’Elysée ou à Matignon. Elle est simple et gentille, drôle, sans aucun rapport avec son image médiatique où elle joue un autre rôle. Toute ma solidarité et mes vœux de rétablissement à Mme Kociusko-Morizet.