Transport de passagers aériens : les aéroports régionaux au secours de la croissance

Le trafic aérien français a consolidé sa croissance en octobre : +1,7%. Comme lors des derniers mois, la tendance observée demeure plus franche sur le marché national (+2,7%) qu’à l’international (+1,5%). En cumul annuel, la croissance du nombre de voyageurs s’établit à +2,2%.

En octobre, le marché intérieur confirme son dynamisme. La hausse du trafic est très vive sur les lignes transversales métropolitaines (+7,1 %) et légèrement positive sur les liaisons radiales (+0,4%) ; le trafic touchant l’Outre-Mer réalise également une belle percée (+3,7%). En cumul annuel, la croissance du trafic intérieur s’élève à 2,7%.

Le marché international reste également favorablement orienté (+1,5%) mais devient de plus en plus tributaire du seul marché de l’Union européenne (+3,7%). Hors l’Afrique qui montre une certaine résistance (+0,9%), la tendance avec le reste du Monde est clairement orientée à la baisse : -3,6% avec l’Amérique, -4,0% avec la zone Asie-Pacifique. Si Russie (+4,9%) et Tunisie (+14,1%) récoltent des résultats encourageants, la situation demeure préoccupante sur le Japon (-12,8%) et la Turquie (-18,4%) ; concernant le Brésil (-15,9%), octobre est le premier mois à subir pleinement les effets de la réduction du programme d’Air France, principal opérateur vers cette destination. Sur l’ensemble de l’année, la tendance du trafic international reste en croissance à +2,1%.

Côté pavillons, le contraste entre les acteurs hexagonaux et leurs homologues étrangers perdure. L’essor du marché intérieur ne profite guère aux transporteurs français (-0,2%) qui restent en difficulté à l’international (-2,1%) ; à l’inverse, leurs concurrents poursuivent leur forte offensive sur le trafic domestique (+16,8%) et affichent de bons chiffres à l’international (+3,4%). Le différentiel de croissance en défaveur des acteurs nationaux s’établit à 5,6 points en octobre. En part de marché observée en cumul annuel, l’érosion du pavillon tricolore demeure stable par rapport au mois précédent : -1,4 points en passagers, -0,6 point en passagers kilomètres transportés (PKT).

Côté aéroports, à l’exception de CDG et Beauvais toujours à la baisse (respectivement -1,3% et -11,8%) et des deux aéroports méditerranéens plutôt stables (+0,4 % à Nice comme à Marseille), les principales plateformes françaises enregistrent une hausse de fréquentation très marquée : la percée d’Orly (+4,4%) assure à la capitale un indicateur au vert pour ce mois (+0,6%). En région, Lyon (+10,9%) et Nantes (+9,1%) se détachent une nouvelle fois nettement ; Toulouse, Bâle-Mulhouse et Bordeaux proposent également des chiffres en forte hausse (entre +5,4 % et +6,6%).

Après l’embellie de septembre, les indicateurs relatifs au retard ont connu en octobre une dégradation sensible : le taux de vols retardés au départ de plus d’un quart d’heure a atteint 24,1% (soit +5 points) ; le retard moyen des vols au départ a grimpé à 13,3 minutes (soit +2,5 minutes).

Le nombre de mouvements contrôlés en France métropolitaine observe en octobre une forte poussée (+5,5%) grâce à une envolée des survols (+10,3%) alors que les vols touchant la Métropole progressent très modérément (+0,9%), avec une orientation contradictoire entre les vols domestiques en net repli (-3,5%) et ceux à l’international ou avec l’Outre-Mer en hausse (+2,7%).

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Author: Redaction