Les pays africains sont mobilisés autour de la lutte contre le braconnage pour protéger les espèces sauvages, notamment les éléphants victimes du trafic d’ivoire. Dans cette optique, Ségolène Royal se rend au Kenya à partir du 29 avril 2016. Invitée par le Président de la République du Kenya, elle participe à la plus grande destruction d’ivoire et de cornes de rhinocéros jamais organisée en Afrique.
Destruction de 105 tonnes d’ivoire à Nairobi
La cérémonie organisée à l’initiative du Président de la République du Kenya est la plus grande cérémonie de destruction par leu feu jamais organisée en Afrique. 105 tonnes d’ivoire et 1,35 tonnes de cornes de rhinocéros doivent être brûlées. Tous les acteurs du secteur se sont mobilisés pour réunir cette quantité d’ivoire et le gouvernement kenyan a offert une amnistie à toutes les personnes qui apporteraient leur ivoire et cornes pour destruction.
La France soutient les pays qui luttent c. la criminalité massacre des éléphants en interdisant tout commerce#Kenya pic.twitter.com/sJWAQIJU1C
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 29 avril 2016
Le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD)
Au cœur du dispositif français de coopération, l’AFD intervient pour lutter contre la pauvreté et favoriser le développement des pays du Sud. Au Kenya, l’Agence française de développement intervient dans des projets de conservation des écosystèmes et des ressources en eau, avec les acteurs locaux et les communautés :
réhabilitation du parc du Meru en 2002,
réhabilitation de la forêt des Aberdares en 2006,
conservation de la biodiversité dans le nord du Kenya en 2012,
création d’aires de conservation communautaires en 2012,
soutient dans l’élaboration d’une stratégie nationale pour lutter contre les changements climatiques depuis 2012.
Lutter contre le trafic pour protéger les espèces sauvages
Cet événement s’inscrit dans une série d’initiatives pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages. Les faits de braconnage ont doublé entre 2008 et 2015, représentant ainsi la plus grande menace pour la survie des éléphants d’Afrique. L’augmentation de cette pratique est en grande partie attribuée à la forte demande d’ivoire sur le marché illégal. A l’image de nombreux pays africains, le Kenya s’est doté d’une législation nationale pour protéger la biodiversité sur son territoire. La situation des espèces menacées fait l’objet d’une attention particulière qui a permis de réduire le braconnage de 40% pour les rhinocéros et 45% pour les éléphants entre 2014 et 2015.
L’engagement de la France
La communauté internationale est mobilisée sur la question de la préservation des espèces menacées. La France s’est engagée depuis plusieurs années, avec le renforcement de ses mesures en janvier 2015, en :
- suspendant la délivrance de certificats d’exportation d’ivoire brut par la France ;
- appelant les Etats de l’Union européenne à interdire les exportations d’ivoire brut ;
- renforçant sa vigilance pour les certificats de commercialisation sur le sol français.
La loi de reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages renforce les sanctions prévues en cas de trafic d’espèces protégées. Les amendes encourues en cas d’infraction simple passent de 15 000 à 150 000 euros et sont multipliées par cinq en cas de trafic en bande organisée (750 000 euros).