Pour ce nouveau numéro de l’émission « Le droit se livre », nous recevons Denis Salas, magistrat, chercheur, Secrétaire général de l’Association française pour l’histoire de la Justice (AFHJ) et coordonnateur d’un ouvrage collectif « La plume et le prétoire, quand les écrivains racontent la justice ».
Extraits de l’interview (durée totale 7 minutes 39) :
« Au 19ème siècle, l’écrivain exerce ce que l’on a appelé un »sacerdoce laïque », c’est-à-dire une puissance tutélaire dans la société. Il s’arroge au fond le pouvoir d’être le porte-parole du peuple et il va juger les juges ».
« Dans certains ouvrages, dans certains romans en particulier, il y des figures positives du juge. C’est notamment le cas dans »L’interdiction » d’Honoré de Balzac et dans le livre d’Emmanuel Carrère »D’autres vies que la mienne »’ ».
« Pour Voltaire, l’élucidation d’une affaire judiciaire ne doit pas être envahie par le fanatisme et l’irrationnel. C’est pour cela qu’il met en place un »tribunal de la raison » ».
« Très souvent, la justice imaginée par les écrivains est une anticipation de la justice de demain ».
© Ministère de la Justice – SG – DICOM – Damien ARNAUD
Script de l’interview
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