En Inde, les milieux d’affaires qui comptaient bien voir la troisième économie d’Asie prendre, et vite, le chemin des réformes après les élections de mai mangent leur turban. Cent jours après son arrivée triomphale, le Premier ministre Narendra Modi laisse une étrange impression. Sinon la déception, du moins l’indécision. Paradoxal. Le BJP, le parti nationaliste hindou, a emporté une large majorité à Lok Sabha, la chambre basse, et peut gouverner seul. Inédit depuis trois décennies. Quant aux maux auxquels doit s’attaquer le pouvoir : bureaucratie pesante, fiscalité brownienne, corruption chronique, infrastructures déficientes, lourd déficit commercial… ils avaient été […]