C’est le printemps : apprenons à jardiner autrement

Depuis mai 2010, le ministère du Développement durable et ses partenaires ont lancé une campagne de communication sur trois ans, de sensibilisation du grand public aux pesticides. Objectif : réduire l’usage de ces produits en France de 50%, si possible, d’ici à 2018.

Réduisons l’usage des pesticides

Conduit par le ministère de l’Agriculture en 2008, le plan Ecophyto 2018 a pour objectif le retrait sur le marché des substances les plus préoccupantes ainsi que la diminution de l’utilisation de produits phytosanitaires de 50 % d’ici à 2018, tout en maintenant un niveau de production agricole élevé. 78 000 tonnes de pesticides à usages agricoles et non agricoles ont été utilisés en 2008, plaçant ainsi la France au premier rang des consommateurs européens de pesticides et au quatrième rang, au niveau mondial.
Les enjeux sont multiples : produire mieux en respectant les équilibres écologiques et la santé humaine (applicateurs des pesticides et consommateurs) ; répondre à la demande alimentaire et sanitaire en rendant les exploitations agricoles moins dépendantes aux produits de protection des plantes.

Des acteurs mobilisés et des buts communs

Agriculteurs, chercheurs, techniciens des chambres d’agriculture ou des instituts techniques, collectivités locales, associations se sont engagés dans de nombreuses actions pour atteindre cet objectif en :
  • accélérant la diffusion des méthodes alternatives,
  • construisant, grâce à la recherche, de nouveaux systèmes de production permettant d’aller plus loin dans la réduction de l’utilisation des pesticides,
  • formant des agriculteurs à une utilisation responsable des pesticides (Réduction et sécurisation),
  • créant un vaste réseau de fermes pilotes pour mutualiser les bonnes pratiques,
  • mettant en ligne dans chaque région, les bulletins de santé du végétal qui alertent les producteurs sur l’arrivée des parasites,
  • en mettant en place un programme de contrôle de tous les pulvérisateurs qui sont utilisés pour l’application des produits phytosanitaires.
La déclinaison régionale du plan permet de mobiliser les acteurs locaux et de prendre en compte les spécificités agronomiques, socio-économiques et organisationnelles propres à chaque territoire.

Sensibilisation des jardiniers amateurs

Depuis mai 2010, le ministère du développement durable a lancé une campagne de communication sur trois ans, relayée par un certain nombre de partenaires, notamment afin de sensibiliser les jardiniers amateurs aux pesticides qu’ils utilisent et les initier aux différentes méthodes alternatives. 5000 tonnes environ de pesticides ont été répandus dans les jardins ou les potagers en 2009, souvent responsables de la pollution des eaux en infiltrant les eaux de surface ou souterraine.

En 2013, le ministère et ses partenaires s’adressent au jeune public et présente ce monde des vivants en perpétuel transformation à travers la brochure Jardine au fil des saisons. Pédagogique et ludique bon nombre de jeux entraîne les plus petits dans la construction d’un jardin miniature, la création d’une mare pour les papillons ou encore la fabrication d’un compost !
Le compost, véritable exemple de transformations et d’interactions naturelles, améliore la fertilité du sol et renforce la résistance des cultures en nourrissant les plantes par des apports équilibrés. Les enfants de l’école Guy de Maupassant d’Aumale apprennent à en confectionner un, lors de leur visite à la jardinerie du Cordonnoy.


La brochure Petit guide à l’attention des jardiniers amateurs présente astuces et conseils remis au goût du jour afin de diffuser des méthodes alternatives à l’emploi des pesticides. C’est à travers cette activité souvent récréative, que la notion de biodiversité est revisitée. Si ce terme désigne la diversité naturelle des organismes vivants (plantes, champignons, micro-organismes, animaux) et se décline par le recensement des espèces, la biodiversité se comprend à travers les interactions qu’entretiennent les êtres vivants entre eux, y compris les hommes, pour former le tissus vivant de la planète.

Nous redécouvrons ainsi, le rôle intrinsèque de chaque espèce, certaines participant à la protection des jardins potagers : Le hérisson surnommé « l’ami des jardins » qui mange les espèces nuisibles aux cultures ; la coccinelle dévorant les pucerons qui s’attaque à la sève des plantes, le verre de terre qui aère la terre et permet aux racines de mieux se développer. Il enrichit aussi les sols en éléments minéraux purs.
Ces espèces servent de régulateurs naturels biologiques pour contrôler les envahisseurs et ravageurs et éviter le plus possible l’utilisation de molécules chimiques dangereuses.

La recette du compost : Le compost c’est facile !
Pour donner aux sols tous les éléments nutritifs dont il a besoin, le compost constitue une solution simple et efficace. Les déchets organiques rassemblés (feuilles mortes, épluchures de légumes…) vont être transformés en présence d’oxygène et d’eau, par des micro-organisme (bactéries ou champignons par exemple) et des organismes de plus grande taille (collemboles et autres insectes). Les déchets vont perdre leur aspect d’origine et devenir ce qu’on appelle du compost.
Rajoutez une limace ! elle permet d’activer le travail de décomposition du composte. La transformation des matières organiques se fait naturellement, mais, pour produire un bon compost, il est nécessaire de respecter trois règles simples : mélanger les différentes catégories de déchets, aérer les matières et surveiller l’humidité.


Author: Redaction