Aujourd'hui, le Smic est sans doute une contrainte pour bon nombre d'entreprises. Pourtant, quand il voit le jour en 1950, il est plutôt bien vu des industriels. Cet avantage leur permet, en contrepartie, de fixer librement les salaires.
Depuis 1939, c'est l'État qui s'en chargeait. À l'époque, la mesure est même contestée par les socialistes et les communistes. Le Smic s'appelle alors Smig (salaire minimum national interprofessionnel garanti) et sert de garde-fou dans une économie post-guerre en pleine croissance. L'inflation est à deux chiffres et le panier type n'est pas celui de la ménagère mais des manoeuvres célibataires de la métallurgie.
On dénombre une […]
