Perspectives post Burban

En complément des 36 décisions prises à Durban, la mise en place d'un accord en 2015 nécessite encore de nombreux travaux. La France et l'Union européenne s'y investiront pleinement et continueront à être force de propositions afin de mettre en place un cadre ambitieux post 2020, mais également veiller à renforcer le régime dès à présent.

Le programme de travail de la plateforme de Durban, la finalisation des conditions de la deuxième période du protocole de Kyoto et la clarification des engagements financiers post-2012 sont les points essentiels à traiter. Ces points seront à l'ordre du jour de la prochaine conférence annuelle de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, à Doha au Qatar.

Le nouveau groupe de négociation pour piloter les travaux de la plateforme de Durban devra être mis en place courant 2012. Les premières réunions devront porter principalement sur la planification et l'organisation des travaux ainsi que sur le choix de la présidence du groupe. La France et l'Union européenne devront avant tout trouver une stratégie qui permette la définition du programme de la plate-forme de Durban pour assurer un accord en 2015 et les moyens du renforcement de l'ambition collective sans tomber dans le clivage traditionnel entre pays développés et pays en développement. Pour cela, elles poursuivront la dynamique de décloisonnement entre pays développés et pays en développement enclenchée à Durban, tout en assurant leur rôle de leader des négociations et la responsabilité qui est la leur.

Il sera également nécessaire de finaliser rapidement les modalités de la deuxième période d'engagement sous le protocole de Kyoto, pour adoption formelle lors de la COP18 à Doha. En effet, l'acceptation par l'Union européenne et quelques autres pays développés d'une deuxième période sous Kyoto a joué un rôle clé dans l'équilibre du résultat de Durban, équilibre fragile qu'il est essentiel de conforter à Doha à travers l'adoption formelle de la deuxième période. Pour cela, un accord devra être trouvé au cours des prochains mois sur la durée de la seconde période d'engagement (5 ou 8 ans), la fixation des objectifs de réduction (QELRO), ou encore le report de l'excédent des quotas d'émissions issus de la première période (Unités de Quotas attribués, UQA).

Pour le Fond vert, plusieurs choix clés restent à résoudre en 2012 : nomination du Conseil du Fonds, mise en place du secrétariat intérimaire, choix du pays hôte, financement des premiers travaux... Sur les engagements financiers, les travaux sur les sources de financement à long terme devront faire valoir les conclusions du rapport commandé par le G20 à la Banque mondiale et au FMI, tout en faisant le lien avec les travaux d'autres instances, y compris l'OACI et l'OMI.

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Author: Redaction