Selon un sondage de l’Institut CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD publié ce dimanche 5 mai, 81% des Français sont favorables à l’incarcération des auteurs de violences physiques en attente de jugement, tandis que 18% ne le sont pas. Dans le détail, les femmes interrogées se sont montrées à 84% un peu plus enclines à instaurer ce type de mesure par rapport aux hommes (77%).
En revanche, peu d’écart est à constater pour ce qui est de l’âge des sondés. Si les 18-24 ans sont les plus favorables à emprisonner les auteurs de violences physiques en attente de jugement (à 89%), les moins de 35 ans et les 50 ans et plus se sont respectivement montrés pour à 84% et à 82%. Seuls les 35-49 ans sont en dessous des autres classes d’âge avec 76% de réponses favorables.
Qu’ils soient de droite ou de gauche, les Français jugent en majorité qu’il est nécessaire de laisser en détention l’auteur de violences physiques alors qu’il attend son jugement. Cette tendance est plus marquée pour les sondés de droite avec 88% de Français favorables à cette mesure. À gauche, les résultats en faveur d’une incarcération oscillent entre 62 et 73% tandis qu’au centre (Renaissance) la moyenne est de 81%.
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, plus de la moitié des violences physiques sont enregistrés dans le cadre intrafamilial (conjugal ou non) «que les victimes soient majeures ou mineures». Ces données sont toutefois moindres pour les violences sexuelles, commises majoritairement en dehors de la cellule familiale (77 % des victimes majeures et 70 % des victimes mineures).