La déficience intellectuelle (DI) est un handicap fréquent qui concerne près de 3 % de la population générale mais dont les causes sont encore peu connues. Aujourd’hui, les équipes de Laurence Colleaux de l’unité de recherche « génétique et épigénétique des maladies métaboliques, neurosensorielles et du développement et de Jean Marc Egly de l' »Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire » ont identifié une mutation sur un gène impliqué dans la transcription de l’ADN en ARN messager, 1ère étape d’un processus complexe aboutissant à la synthèse des protéines. Cette mutation bouleverse l’expression de gènes essentiels à la plasticité cérébrale, l’ensemble des mécanismes par lesquels le cerveau modifie l’organisation de ses réseaux de neurones en fonction des expériences vécues. Selon l’étude, l’anomalie de ces gènes, dits « précoces », serait une des « signatures moléculaires » de la déficience intellectuelle. Ces résultats sont publiés dans la revue Science datée du 26 aout.