Une équipe de chercheurs pilotée par Yvon Le Maho, chercheur CNRS à l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (CNRS / Université de Strasbourg) et membre de l'Académie des Sciences, démontre que, sur dix ans, des manchots bagués à l'aileron ont un taux de survie de 16 % inférieur à leurs congénères non bagués, et que cette bague réduit de 39% leur succès reproducteur. Ces résultats ont été obtenus grâce au suivi électronique de cent manchots royaux sur l'Ile de la Possession dans les Terres Australes. Par principe de précaution, les chercheurs français ne baguent plus les manchots depuis les années 90. Soutenus (1) par l'Institut polaire français Paul-Émile Victor, ces travaux ont été menés en collaboration avec les universités norvégiennes d'Oslo et de Tromsø, la station biologique de la Tour du Valat et le Muséum national d'Histoire naturelle. Ils sont publiés le 13 janvier dans Nature et font la couverture de cette revue.