La peluche fétiche offerte le jour du départ vient de tomber. Une fois de plus. Trop de chocs. Impossible de la caler dans ce coin de la table à cartes. Pourtant, c’est bien là sa place. Compagnon fidèle, son œil de verre luit dans la pénombre comme une présence bienveillante. A côté, des photos. Elles sont collées autour de l’écran de l’ordinateur. La famille, les amis. Des regards qui parlent. Des regards qui rayonnent une chaleur apaisante dont on a bien besoin ici, dans le froid, au milieu de nulle part. Alors l’esprit s’évade, rentre dans chaque image pour s’en raconter l’histoire. L’espace d’un instant, on oublie la course, la fatigue, le stress.