Comment se forme le squelette en verre des diatomées, des microalgues responsables de près d’un quart de l’oxygène que nous respirons ? Des chercheurs du CNRS et de l’ENS Paris (1) viennent de percer une partie du mystère en découvrant, chez ces organismes abondants dans nos océans, plusieurs gènes impliqués dans le stockage et le transport de la silice, le principal constituant du verre. Publiés aujourd’hui dans la revue PLoS One, leurs travaux suggèrent une réorganisation de certains gènes pour optimiser leur réponse en présence de silice. Surtout, ils confirment le besoin et l’importance du silicium chez les diatomées. Élucider ces mécanismes permettrait de mieux comprendre la chimie du verre, et d’anticiper certaines modifications environnementales, liées aux cycles de la silice et du carbone.