Des chercheurs viennent de montrer que le parasite Plasmodium vivax, l’un des principaux agents du paludisme, s’avère capable d’infecter des populations considérées jusqu’à présent comme naturellement protégées du fait de leur groupe sanguin. Cette découverte inattendue remet en cause certaines stratégies de vaccination. Elle alerte en outre sur la possibilité d’une progression du parasite P. vivax dans des régions du monde d’où il est actuellement absent. Ce travail multidisciplinaire, publié dans la revue PNAS, a été réalisé dans le cadre d’une collaboration internationale, impliquant des équipes malgaches (Institut Pasteur de Madagascar – Service de Lutte contre le Paludisme, ministère de la Santé), françaises (Institut Pasteur à Paris, unité associée au CNRS, Institut National de la Transfusion Sanguine, unité associée à l’Inserm) et américaines (Université de Cleveland aux Etats-Unis).