La découverte d’un nouveau primate fossile au Myanmar (ex-Birmanie) conforte l’hypothèse d’une origine asiatique, et non africaine, de la lignée commune entre les hommes et les singes (primates anthropoïdes). Pour l’étayer, une équipe internationale de paléontologues, parmi lesquels deux chercheurs français, a établi que ce primate, âgé de 37 millions d’années et baptisé Ganlea megacanina, possède une aptitude aujourd’hui observée chez les singes modernes, et non chez les lémuriens : il ouvre et mange des graines d’une manière spécifique, au moyen de sa canine démesurée, comme certains singes actuels d’Amérique du Sud. Cette faculté a justifié, entre autres, son rattachement à la famille des primates anthropoïdes. Ces recherches font l’objet d’une publication dans la revue Proceedings of the Royal Society B.