Quand l’équipe de Marina Glukhova, chercheuse Inserm dans une unité CNRS/Institut Curie « éteint » l’intégrine α3β1 dans certaines cellules de la glande mammaire, les souris mutantes ne peuvent plus allaiter leurs petits. Explication : l’absence de cette protéine empêche l’activation de la voie de signalisation qui commande les capacités contractiles des cellules. Sans ces capacités, les cellules basales ne peuvent plus expulser le lait. Tout cela se passe dans les cellules basales mammaires que l’on soupçonne d’être à l’origine de certains types de cancer du sein dit « basal-like » et de mauvais pronostic. La voie de signalisation chapeautée par l’intégrine α3β1 est impliquée pour la première fois dans le dysfonctionnement de la glande mammaire. Reste à découvrir si elle intervient dans d’autres mécanismes, comme la cancérogenèse. Ces résultats sont publiés en ligne dans EMBO Journal.