A des profondeurs abyssales, des organismes prolifèrent dans des écosystèmes a priori hostiles : les sources hydrothermales, objets d'intenses recherches depuis plus de trente ans. Une étude internationale révèle pour la première fois que des bactéries vivant en association avec des moules hydrothermales sont capables d'utiliser de l'hydrogène comme source d'énergie pour produire de la matière organique. Ces travaux sont le fruit d'une collaboration internationale menée par une équipe allemande du Max Planck Institute et impliquant notamment des chercheurs français du CNRS et du CEA-Genoscope. Publiés dans la revue Nature du 11 août 2011, de tels résultats ouvrent des perspectives intéressantes pour les biotechnologies.