Un consortium de chercheurs, notamment du CNRS, du CEA, de l'Inra et des Universités de la Méditerranée, de Paris-Sud, Toulouse et Grenoble 1, ont réalisé l'analyse du génome de la bactérie Ramlibacter tataouinensis TTB310, appelée aussi « bactérie du désert ». Le décryptage de son génome a révélé la présence du gène kaiC, un gène dont la fonction était jusqu'alors connue uniquement chez certaines bactéries photosynthétiques. Chez ces dernières, kaiC est responsable d'un mécanisme d'horloge moléculaire qui régule leur cycle cellulaire, en fonction du jour et de la nuit : on parle de rythme circadien endogène(1). Les résultats de cette étude suggèrent également que ce gène permettrait à la « bactérie du désert », non-photosynthétique, de caler son cycle cellulaire sur le cycle de l'eau dans les déserts chauds et secs. Cette découverte ouvre la voie à des recherches visant à comprendre le rôle des horloges moléculaires circadiennes dans l'adaptation des bactéries à leur environnement, qu'elles soient photosynthétiques ou non. Ces résultats sont publiés en ligne le 2 septembre par la revue PLoS ONE.