La gestion du risque créé par le volcan islandais ne peut plus continuer sur les mêmes bases.
En l’absence de données précises sur la densité des particules éventuelles et en l’absence d’expériences suffisantes pour en déduire les risques pour les moteurs, Air France cherche une approche pragmatique basée sur des vols d’évaluation.
L’objectif, commun à plusieurs compagnies et pays européens, est de valider, par de nombreux vols et inspections à l’arrivée, l’absence de risques sur des routes qui permettraient une reprise progressive du trafic.
Aujourd’hui, plusieurs vols d’avions moyen et long-courriers, sans passagers commerciaux, sont en cours – 7 sont déjà lancés en France – et devraient permettre de valider des corridors vers le sud, vers Amsterdam et d’autres directions. Plusieurs dizaines de vols ont été effectués en Europe et sur 100% de ces vols, aucune anomalie n’a été rapportée.
Lorsque les autorités, qui participent à cette expérimentation, auront acquis suffisamment d’évidences, il leur sera possible de décider d’utiliser ces routes pour le transport de passagers.
L’urgence est totale. Des millions de passagers sont bloqués dans le monde entier.
En quelques jours, plus de 60 000 vols ont été annulés en Europe.
Le transport aérien européen, totalement arrêté, perd 150 millions d’euros par jour et nous en sommes au 5ème jour. Air France-KLM en représente le quart, soit 35 millions d’euros.
500 000 emplois directs, et trois fois plus d’emplois indirects, sont de fait, à la veille d’un chômage technique total.
La priorité d’Air France est de trouver des solutions immédiates pour ses passagers et ses clients du Cargo.
Aujourd’hui, 13 vols long-courriers se dirigent vers la France où ils se poseront en province, et 5 vols cargo se poseront à Paris-Charles de Gaulle. Air France a programmé 7 vols long-courriers au départ de province, dont 6 depuis Toulouse et un depuis Pau.
Pour demain mardi 20, Air France envisage de porter ce nombre à 17 vols long-courriers et plus, si les corridors deviennent opérationnels.
Air France et KLM sont totalement mobilisés et les cellules de crise sont opérationnelles nuit et jour depuis jeudi 15 avril.