Dans les années 80, alors qu’il travaillait à l’ambassade de France au Guatemala, il avait rencontré le père Joseph Wresinski venu accompagner les premiers volontaires présent dans ce pays. D’emblée les deux hommes se sont entendus sur l’importance de l’accès à la culture pour tous les hommes et particulièrement pour ceux qui ont la vie la plus dure. A partir de cette rencontre, Don Tasso a mis pleinement sa connaissance du Guatemala, ses relations et sa crédibilité au service du Mouvement pour faire en sorte qu’il puisse s’enraciner auprès des familles des quartiers les plus défavorisés, d’abord à San Jacinto, puis à la capitale et enfin à Escuintla. Il a accepté d’être pendant de nombreuses années le président de l’association « Cuarto Mundo », la structure juridique du Mouvement guatémaltèque, lui donnant ainsi une grande sécurité dans des périodes où le pays était particulièrement marqué par la violence.
« C’est un homme qui a traversé l’histoire d’un pays divisé par la guerre sans avoir d’ennemis, fidèle à son honnêteté » dit Jaime Muñoz Pérez. « Passionné de culture, il savait que pour construire une culture plus riche, il faut la contribution de chaque personne, sans différence entre riches et pauvres, tout le monde est acteur culturel. »
« Don Tasso était un homme très engagé, tant avec les populations les plus fragiles qu’avec tout le monde. Il était passionné de donner à tous l’accès à la culture. Il appuyait tout ce qui permet la rencontre entre les personnes, tout ce qui crée des liens de fraternité, c’était un homme d’unité » commente Rosa Pérez de Pérez. « En rencontrant le père Joseph Wresinski, il a renoué avec l’engagement que ses parents lui avaient inculqué. Pour lui la solution au problème de l’exclusion était la solidarité, une valeur à cultiver et transmettre. La culture était pour lui un instrument pour rencontrer l’autre. »
