C’est vrai que j’ai laissé beaucoup de forces dans cette affaire, et que je n’ai pas encore totalement récupéré. Les conditions sont très fatigantes en ce moment, la mer est dure, j’ai plus de 30 nœuds de vent et nous allons probablement subir un coup de vent assez fort après le passage de la porte Pacifique Est. C’est quasiment impossible de dormir dans ces conditions.
J’ai empanné à deux reprises ces dernières heures, afin de me positionner correctement en vue du franchissement de la porte. C’est toujours une manœuvre très complexe, sous gennaker avec un tel vent. Mais ça s’est correctement passé.
A bord du voilier, c’est actuellement le vrac total : la soute avant est totalement encombrée par le gennaker, en tas, et je ne peux absolument pas m’en occuper dans ces conditions. Toute mon énergie est focalisée sur la conduite du voilier.