La nuit a été agitée mais j’ai eu de bonnes vitesses. Au lever du jour, le vent est retombé et a laissé une mer de travers. Maintenant, il est plus irrégulier, avec des rafales de 11 à 20 nœuds et il y a pas mal de nuages. Ce qui me donne pas mal de travail. Entre la barre, les ballasts et le réglage des voiles, il est difficile de maintenir le bateau à bonne allure et garder le bon angle en permanence. Là tout de suite, l’électronique me manque. Même si je peux tout de même aller vite, n’avoir aucune donnée à propos des vents et des polaires complique pas mal les choses.
Je me suis désalinisé assez d’eau pour tenir jusqu’à l’arrivée et si je charge les batteries à 100%, j’aurais assez d’énergie pour atteindre les Sables sans panneaux solaires ni hydrogénérateurs. C’est un gage de confiance supplémentaire, bien que les deux fonctionnent parfaitement.
Mon plan de route est toujours assez incertain. Pour le moment, je suis le plus dépendant de l’évolution de la situation. Je suis aussi le plus pénalisé en étant très ralenti. J’ai étudié plusieurs routages jusqu’à l’arrivée et tous me font perdre environ 24 heures à essayer d’éviter l’anticyclone. Et rien ne s’arrange dans le golfe de Vizcaya… Au final, on ne peut rien faire contre la météo, on verra comment évoluent les choses. La situation peut changer – et beaucoup – dans les prochains jours, donc pour le moment je garde un cap nord-est en attendant une fenêtre par en haut ou par en bas.