Journée mondiale de lutte contre le sida 2023 :
le 1er décembre 2023, le Crips Île-de-France dévoilera les résultats d’une étude sur les Français et la lutte contre le VIH.
La journée mondiale de lutte contre le sida donne chaque 1er décembre 2023 l’opportunité de faire le point sur les enjeux sanitaires du VIH mais aussi de rappeler les dispositifs de prévention.
L’édition 2023 marquera les 40 ans de la découverte du virus du sida par une équipe française et l’identification de ses modes de transmission (sang, lait maternel, sperme et sécrétions vaginales).
Depuis, de grands progrès ont été réalisés avec l’avènement de la prévention diversifiée et une réelle capacité individuelle et collective à mettre fin aux contaminations à l’horizon 2030. Cela nécessite une politique volontariste de l’ensemble des acteurs institutionnels et associatifs.
Acteur reconnu de la prévention et de la promotion de la santé sur le territoire francilien, le Crips Île-de-France (Centre Régional d’information et de Prévention du Sida et pour la santé des jeunes), association déclarée d’intérêt général et organisme associé de la Région Île-de-France, intervient dans deux domaines : la santé des jeunes et la lutte contre le virus du sida.
Le 1er décembre 2023, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le Crips Île-de-France dévoilera les résultats d’une étude* qu’il a commandée à Toluna – Harris Interactive sur les Français et la lutte contre le VIH**.
S’ils déclarent spontanément être bien informés, les faits confirment leur large méconnaissance, notamment en matière de prévention.
Source : communiqué de presse du 7 novembre 2023
En savoir plus sur le Crips – Île de France
** Enquête réalisée en ligne du 21 au 25 octobre 2022. Échantillon de 1 009 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération des personnes interviewées.
Paris, le 30 novembre 2022,
- Télécharger le rapport complet 2022
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Que retenir de cette enquête 2022 ?
- Aujourd’hui, les Français se sentent en général bien informés sur le VIH : 80% indiquent être bien informés sur le sujet, un niveau comparable à celui de l’an dernier (79%). Aussi, le sentiment d’information sur le VIH ne varie que peu entre les différentes générations, qu’elles soient nées avant ou après l’apparition de l’épidémie de sida. Loin devant les autres médias, la télévision constitue le premier vecteur d’information rapporté par la population au global. Cependant, pour améliorer le niveau d’information sur le VIH/sida, les Français comptent moins sur les émissions de télévision que sur la prévention en milieu scolaire (qui figure parmi les premiers vecteurs d’information chez les moins de 35 ans).
- Si les Français sont confiants dans leur niveau d’information global au sujet du VIH, c’est surtout car ils ont le sentiment de bien connaître les modes de transmission du virus. Pour le reste : traitements existants, état de la recherche scientifique, données d’épidémiologie, moins de la moitié de la population se sent bien informée.
- Et pour cause, nombreuses sont les idées erronées qui perdurent à propos de la prévention VIH. 63% des Français pensent que le préservatif est le seul mode de prévention contre le sida à l’heure actuelle. Les jeunes semblent néanmoins mieux informés : 30 points d’écart séparent les 15-24 ans et les 65 et plus. Concernant la vie des personnes séropositives, les clichés hérités des débuts de l’épidémie subsistent également : pour 70% des Français, les personnes séropositives ont une espérance de vie plus faible que la population générale, même sous traitement. Dans son aspect préventif comme dans son aspect thérapeutique, le traitement dédié aux personnes séropositives reste donc très mal connu aujourd’hui, et le VIH garde l’image d’un virus à la fois hautement transmissible et mortel.
- Les traitements de prévention contre le VIH/sida sont mal connus des Français. En effet, 60% d’entre eux pensent qu’il n’existe pas à l’heure actuelle de traitement empêchant d’être contaminé, et 47% pensent qu’il n’existe pas de traitement empêchant de transmettre le virus. Après une mise à niveau sur la PrEP et le TasP, seulement 3 Français sur 10 déclarent en avoir entendu parler, un niveau de connaissance néanmoins plus fréquent chez les moins de 35 ans. Outre le fait que si peu de Français déclarent connaître l’existence de ces traitements, ceux qui les connaissent les connaissent… mal. Ils s’en font l’idée de traitements lourds (70% pour la PrEP et 72% pour le TasP) et potentiellement facteurs d’effets secondaires dangereux (69% pour la PrEP et 68% pour le TasP).