Crèches de Noël, l’Art Santonnier bientôt reconnu par l’UNESCO ?

Soutien total à l’installation des crèches de Noël, notamment en mairies des Bouches-du-Rhône, s’agissant de la culture provençale santonnière valorisant l’artisanat local, il sera judicieux qu’elles y restent partout en Provence toute l’année au bénéfice de l’économie, y compris les santons de la Nativité interprétés par les santonniers provençaux pour la séquence de #Noël et tout autre événement commémoratif figurant aux catalogues des santionniers.
#CrècheDeNoël

#patrimoine
Le savoir-faire des santonniers, patrimoine culturel immatériel
C’est dans le cadre de la « Fête du santon et des crèches en Pays d’Aubagne et de l’Étoile » les 4 et 5 décemLe Coup de Mistral creation Fouque 1952bre 2022 que l’association « Savoir-faire des santonniers de Provence » a annoncé une démarche visant à obtenir la reconnaissance par l’UNESCO, au titre du « Patrimoine culturel immatériel ».
Publié le 13 janvier 2022 sur https://lnkd.in/dJsFA7NS

Après l’avis favorable émis au cours de l’été 2021 par le Ministère de la Culture en vue de l’intégration des « savoir-faire des santonniers de Provence » (et particulièrement dans les Bouches-du-Rhône) à l’inventaire national du Patrimoine culturel immatériel, les acteurs de l’art santonnier se mobilisent au plan international. L’initiative a été largement saluée par l’équipe municipale et le Conseil de Territoire, et sera soutenue sans modération !

FICHE D'INVENTAIRE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL EN FRANCE Les savoir-faire des santonniers de Provence (Bouches-du-Rhône)

SANTONS Les savoir-faire des santonniers de Provence – Bouches du Rhône

 


Wikipédia : Art Santonnier

Les santons de Provence sont de petites figurines en argile, très colorées, représentant, dans la crèche de Noël, la scène de la nativité (l’enfant Jésus, la Vierge Marie et saint Joseph, avec l’âne et le bœuf censés réchauffer l’enfant avec leur souffle), les Rois Mages et les bergers, ainsi que toute une série de petits personnages, figurant les habitants d’un village provençal et leurs métiers traditionnels. Tout ce petit monde, chacun muni de son présent pour l’enfant Jésus, fait route à travers un paysage comportant traditionnellement une colline, une rivière avec un pont, et des oliviers (généralement représentés par du thym fleuri), vers l’étable, surmontée de son étoile. Les savoir-faire des santonniers de Provence est une pratique inscrite à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2021.

Histoire des santons

La tradition de la crèche de Noël trouve son origine au Moyen Âge. Une légende tenace veut que François d’Assise, dont la mère était originaire de Tarascon, ait créé en 1223 la première crèche vivante à Greccio alors que ces scènes étaient déjà jouées depuis plusieurs siècles par des comédiens dans les mystères de la Nativité sur les parvis des églises1. Cette « crèche vivante » a donné naissance à une tradition qui s’est perpétuée, mais les « acteurs » ont été très largement remplacés par des personnages en bois, en cire, en carton pâte, en faïence et même en verre. Les premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons font leur apparition dans les églises au xvie siècle2.

La première crèche connue fut celle créée à Marseille, en 1775, par un dénommé Laurent. Elle était constituée de mannequins articulés vêtus de costumes locaux. Pour y ajouter un brin d’exotisme, le créateur y avait placé des girafes, des rennes et des hippopotamesJean-Paul Clébert raconte : « À l’époque du Concordat, Laurent montrait même un carrosse qui s’avançait vers l’étable ; le pape en descendait, suivi des cardinaux. Devant eux s’agenouillait toute la Sainte-Famille et le pape lui donnait sa bénédiction. Pendant l’adoration des bergers, un rideau se levait, dévoilant la mer sur laquelle voguait un bâtiment de guerre. Une salve d’artillerie saluait l’enfant Jésus qui, réveillé en sursaut, ouvrait les yeux, tressaillait et agitait les bras »3.

Après la Révolution française qui a entraîné la fermeture des églises et la suppression de la messe de minuit, les représentations publiques de la nativité furent discontinues. C’est alors qu’en Provence des petits personnages, les « santoun » ou « petits saints », ont été créés pour qu’une crèche de Noël puisse fleurir dans l’intimité du foyer de chaque famille provençale4.

En 1803, peu après le Concordat, la première foire aux santons fut inaugurée à Marseille. Elle s’y tient toujours, de fin novembre à début janvier chaque année, en haut de la Canebière, artère principale du centre-ville, débouchant sur le Vieux Port, ou bien en bordure de la même artère sur la place de la Bourse , et ces dernières années sur le quai du port face à l’Hôtel-de-Ville . Outre les petits santons peints, on peut trouver à cette foire des « santons habillés », en costume traditionnel, chacun portant les insignes de son métier. On peut également y acquérir les accessoires permettant de confectionner le décor traditionnel de la crèche : étable, puits, pont, étoile, papier rocher, papier ciel, mousse fraîche pour imiter l’herbe, boules et épis de sapin en verre soufflé , etc.2.

Fabrication des santons

Les premiers santons étaient confectionnés en mie de pain, mais petit à petit c’est l’argile rouge de Provence qui a été privilégiée pour la fabrication. Si les santons sont longtemps restés de fragiles créations en argile crue, la cuisson de l’argile s’est imposée un peu partout de nos jours4. Le véritable santon de Provence5, en argile non cuite, a été créé à Marseille par Jean-Louis Lagnel (17641822), il fut au début concurrencé par les santibelli, d’origine italienne et qui réalisés en argile crue estampée étaient vendus autour des années 1830 par des marchands napolitains dans les rues du Vieux-Port6. Il existe de nos jours une forte concentration d’ateliers de santons entre MarseilleAubagneAix-en-ProvenceArles, les Bouches-du-Rhône en compte soixante-deux, ainsi que dans le Vaucluse avec vingt-six santonniers. Viennent ensuite le Var, avec huit, les Alpes-de-Haute-Provence avec sept et les Alpes-Maritimes qui en comptabilisent six dans leur partie provençale7.

Les santonniers passent par sept étapes pour réaliser un santon. Ils réalisent, tout d’abord, un modèle dans l’argile crue placé sur un socle qui fera partie du sujet. Ensuite a lieu la fabrication du moule coulé en plâtre. Le moulage se fait en pressant un colombin d’argile fraîche dans une moitié du moule qui a été talqué. Après une pression à la main des deux parties, le surplus est ébarbé et le santon sorti du moule est mis à sécher. La dernière opération manuelle consiste en un ébarbage plus fin pour ôter toute trace de moulage. Puis le santon est remis à sécher avant d’être cuit dans un four à 800 °C. L’ultime opération est la décoration qui se fait toujours à la main8.

La fabrication des santons s’est diversifiée. « On en fabrique des grands de plus de 10 centimètres dont les bras sont collés après la cuisson et d’autres en fil de fer habillés de tissus dont seuls les mains et la tête sont en argile. La fabrication des santons qui sont habillés étaient à l’origine confiés à des familles qui confectionnaient leurs vêtements. »9 la taille va de quelques centimétres pour les santons puces jusqu’aux grands santons d’église qui mesurent de 25 à 80 cm

Les principaux personnages de la crèche provençale

Les savoir-faire des santonniers de Provence (Bouches-du- Rhône) *
Les fêtes de Noël en Provence *
Les savoir-faire des santonniers de Provence (Bouches-du- Rhône) *
Image illustrative de l’article Santon de Provence
Santons à Aix-en-Provence
Domaine Savoir-faire
Lieu d’inventaire Aix-en-Provence
Bouches-du-Rhône

Les savoir-faire des santonniers de Provence est une pratique inscrite à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2021.

Histoire des santons

La tradition de la crèche de Noël trouve son origine au Moyen Âge. Une légende tenace veut que François d’Assise, dont la mère était originaire de Tarascon, ait créé en 1223 la première crèche vivante à Greccio alors que ces scènes étaient déjà jouées depuis plusieurs siècles par des comédiens dans les mystères de la Nativité sur les parvis des églises1. Cette « crèche vivante » a donné naissance à une tradition qui s’est perpétuée, mais les « acteurs » ont été très largement remplacés par des personnages en bois, en cire, en carton pâte, en faïence et même en verre. Les premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons font leur apparition dans les églises au xvie siècle2.

Foire aux santons à Marseille au milieu du xixe siècle.
Foire aux santons à Marseille au milieu du xixe siècle.

La première crèche connue fut celle créée à Marseille, en 1775, par un dénommé Laurent. Elle était constituée de mannequins articulés vêtus de costumes locaux. Pour y ajouter un brin d’exotisme, le créateur y avait placé des girafes, des rennes et des hippopotamesJean-Paul Clébert raconte : « À l’époque du Concordat, Laurent montrait même un carrosse qui s’avançait vers l’étable ; le pape en descendait, suivi des cardinaux. Devant eux s’agenouillait toute la Sainte-Famille et le pape lui donnait sa bénédiction. Pendant l’adoration des bergers, un rideau se levait, dévoilant la mer sur laquelle voguait un bâtiment de guerre. Une salve d’artillerie saluait l’enfant Jésus qui, réveillé en sursaut, ouvrait les yeux, tressaillait et agitait les bras »3.

Après la Révolution française qui a entraîné la fermeture des églises et la suppression de la messe de minuit, les représentations publiques de la nativité furent discontinues. C’est alors qu’en Provence des petits personnages, les « santoun » ou « petits saints », ont été créés pour qu’une crèche de Noël puisse fleurir dans l’intimité du foyer de chaque famille provençale4.

En 1803, peu après le Concordat, la première foire aux santons fut inaugurée à Marseille. Elle s’y tient toujours, de fin novembre à début janvier chaque année, en haut de la Canebière, artère principale du centre-ville, débouchant sur le Vieux Port, ou bien en bordure de la même artère sur la place de la Bourse , et ces dernières années sur le quai du port face à l’Hôtel-de-Ville . Outre les petits santons peints, on peut trouver à cette foire des « santons habillés », en costume traditionnel, chacun portant les insignes de son métier. On peut également y acquérir les accessoires permettant de confectionner le décor traditionnel de la crèche : étable, puits, pont, étoile, papier rocher, papier ciel, mousse fraîche pour imiter l’herbe, boules et épis de sapin en verre soufflé , etc.2.

Fabrication des santons

Moule de Jean-Louis Lagnel (1764-1822) conservé au musée du santon Marcel Carbonel.
Moule de Jean-Louis Lagnel (1764-1822) conservé au musée du santon Marcel Carbonel.
Moule de Jean-Louis Lagnel (1764-1822) conservé au musée du santon Marcel Carbonel.
Santons à peindre.
Santons à peindre.

 

Les premiers santons étaient confectionnés en mie de pain, mais petit à petit c’est l’argile rouge de Provence qui a été privilégiée pour la fabrication. Si les santons sont longtemps restés de fragiles créations en argile crue, la cuisson de l’argile s’est imposée un peu partout de nos jours4. Le véritable santon de Provence5, en argile non cuite, a été créé à Marseille par Jean-Louis Lagnel (17641822), il fut au début concurrencé par les santibelli, d’origine italienne et qui réalisés en argile crue estampée étaient vendus autour des années 1830 par des marchands napolitains dans les rues du Vieux-Port6. Il existe de nos jours une forte concentration d’ateliers de santons entre MarseilleAubagneAix-en-ProvenceArles, les Bouches-du-Rhône en compte soixante-deux, ainsi que dans le Vaucluse avec vingt-six santonniers. Viennent ensuite le Var, avec huit, les Alpes-de-Haute-Provence avec sept et les Alpes-Maritimes qui en comptabilisent six dans leur partie provençale7.

Les santonniers passent par sept étapes pour réaliser un santon. Ils réalisent, tout d’abord, un modèle dans l’argile crue placé sur un socle qui fera partie du sujet. Ensuite a lieu la fabrication du moule coulé en plâtre. Le moulage se fait en pressant un colombin d’argile fraîche dans une moitié du moule qui a été talqué. Après une pression à la main des deux parties, le surplus est ébarbé et le santon sorti du moule est mis à sécher. La dernière opération manuelle consiste en un ébarbage plus fin pour ôter toute trace de moulage. Puis le santon est remis à sécher avant d’être cuit dans un four à 800 °C. L’ultime opération est la décoration qui se fait toujours à la main8.

La fabrication des santons s’est diversifiée. « On en fabrique des grands de plus de 10 centimètres dont les bras sont collés après la cuisson et d’autres en fil de fer habillés de tissus dont seuls les mains et la tête sont en argile. La fabrication des santons qui sont habillés étaient à l’origine confiés à des familles qui confectionnaient leurs vêtements. »9 la taille va de quelques centimétres pour les santons puces jusqu’aux grands santons d’église qui mesurent de 25 à 80 cm

Les principaux personnages de la crèche provençale

Farandole des santons, fresque de David Dellepiane
Farandole des santons, fresque de David Dellepiane

Jean-Louis Lagnel a eu l’idée de construire les moules en prenant comme modèles ses propres voisins qui exerçaient différents métiers : ainsi les santons sont traditionnellement vêtus dans la mode populaire sous Louis-Philippe. Il est à remarquer que chaque personnage a son histoire personnelle, qu’on peut connaître en assistant à une des nombreuses « pastorales » représentées sur scène un peu partout en Provence à l’époque de Noël.

Dans la crèche provençale, il y a différents groupes de santons qui complètent les personnages habituels de la crèche classique. Ils se divisent en quatre catégories. Les santons placés dans l’étable, ceux qui apportent des cadeaux, ceux qui figurent les différents métiers de Provence10 ; viennent ensuite les animaux et les accessoires nécessaires pour figurer un village provençal typique (étable, maisons, puits, rivière, pont, moulin, église, etc.)11.

Outre l’Enfant Jèsu ou lou tant bèu pichot (l’enfant Jésus ou le si bel enfant), Sant Jousè (saint Joseph), la Santo Vierge (la Vierge Marie), lou biou (le bœuf), l’ase (l’âne), li pastre (les bergers, les pâtres) et l’ange Boufarèu4, apparaissent lou viei et la vièio (le vieux et la vieille), lou ravi (le ravi), Pistachié, lou tambourinaire (le tambourinaire). Ont été ajoutés aussi des santons qui représentent des petits métiers : lou pescadou (le pêcheur), la peissouniero (la poissonnière), lou pourtarié d’aigo (le porteur d’eau), lou bouscatié (le bûcheron), la jardiniero (la jardinière), la masièro (la fermière avec les produits de la ferme), lou móunié (le meunier, avec son sac de farine), lou boulangié (le boulanger), lou banastaire (le vannier), l’estamaire (le rétameur), l’amoulaire (le rémouleur) et la bugadiero (la lavandière), le chasseur et le ramoneur. Apparaissent aussi le curé, le moine et lou Conse (le Maire) qui se mêlent avec l’Arlésienne, l’aveugle et son fils, le boumian et la boumiane (les Bohémiens)6.

Approfondir sur Wikipédia :

 

 

Author: Rédaction