La campagne océanographique MARMESONET, menée en mer de Marmara du 4 novembre au 14 décembre à bord du navire de l'Ifremer Le Suroît, codirigée par Louis Geli, chercheur à l'Ifremer et Pierre Henry, directeur de recherche au CNRS (Centre européen de recherche et d'enseignement de géosciences de l'environnement(1)), poursuit deux objectifs : déterminer s'il existe un lien entre la sismicité et les manifestations d'expulsion de fluides observées le long de la faille nord-anatolienne et réaliser, dans le cadre du réseau d'excellence ESONET(2), des études préalables à l'implantation d'observatoires sous-marins permanents destinés à la surveillance de l'activité sismique qui menace l'agglomération d'Istanbul, peuplée de plus de 12 millions d'habitants. C'est dans ce cadre que « BOB » (Bubbles OBservatory module), système de surveillance des sorties de bulles de gaz en fond de mer, sera déployé pour la première fois.