Avant toute chose, je tiens à féliciter François et toute son équipe pour ce spectaculaire travail et pour avoir rendu ce sport encore plus grand. Félicitations aussi à Armel. Ensemble ils ont tenu en haleine des milliers de personnes pour ce Vendée Globe. Sincères félicitations aà eux deux.
Ca me parait incroyable qu’il me reste 12 à 14 jours pour finir, après avoir fait ce tour du monde sur un bateau si particulierl, si expérimental. A présent il faut rester concentré jusqu’à la ligne d’arrivée et ne pas commettre d’erreurs.
Il mne me reste que quelques milles avant de sortir de la zone de convergence inter tropicale, avec ses grains et son vent inconstant, pour retrouver les alizés qui seront plus stables.
Les conditions de vent sont d’environ 20 nœuds, au près, avec des vagues de 2 à 3 mètres qui nous font faire de grands sauts. La vie à bord est assez inconfortable mais bon, j’ai commencé à être au près en dessous de Rio, et j’y suis toujours… .Je m’habitue à vivre incliné à 22 degrés !
La tactique se réduit à suivre le groupe, et à résister le plus possible car sans électronique, c’est difficile de maintenir le bateau à bonne vitesse, et peu à peu ils m’échappent… Même si nous sommes plus rapides.
Je n’aurai jamais imaginé que le pot au noir serait si difficile à négocier sans radar, ni électronique. Quand je parle de l’électronique, je me réfère aux données de vent, qui sont importantes pour garder le bateau à 100%, le radar qui sert à voir venir les grains la nuit et qui donne aussi des infos sur leur intensité et leur probable durée.
Mon électronique maintenant se réduit à deux drapeaux que j’ai placés sur les haubans, ainsi je vois plus ou moins le vent tourner… de même que sur mes voiles, c’est clair, mais ce n’est pas parfait.
Le bateau ACCIONA est dans de bonnes conditions. Le système énergétique fonctionne parfaitement. Depuis 3 jours, le ciel est plombé avec un peu de soleil en raison de la latitude, et je compense bien avec les hydro-générateurs, j’arrive à charger les batteries à 95-98% chaque jour.