Même s’il n’est pas nécessaire de crier pour se faire entendre, il est dans certains cas utile de pouvoir émettre des sons de manière intense. Or, produire un son avec puissance tout en respectant sa structure temporelle et fréquentielle n’est pas chose aisée. Explorant la diversité des sons produits par les insectes des rivières et des mares, Jérôme Sueur du laboratoire « Origine, structure et évolution de la biodiversité » (Muséum national d’Histoire naturelle / CNRS), David Mackie et James F.C Windmill (University of Strathclyde, Glasgow) ont découvert qu’une toute petite punaise d’eau, le Micronecte pygmée (Micronecta pygmea), est capable de produire un son très intense. On savait déjà que les mâles de cet insecte avaient la particularité de produire un chant de cour à l’adresse des femelles grâce au frottement de leurs pièces génitales. En revanche, personne n’avait estimé l’intensité de ce signal qui est audible depuis le bord de l’eau. Les résultats de cette étude sont publiés cette semaine dans la revue PLoS ONE.