Les mutations bénéfiques au sein d’une population bactérienne s’accumulent au cours de l’évolution mais sa performance tend vers un plateau. Les modèles théoriques de l’évolution doivent donc prendre en compte un « frein » dans le bénéfice attendu sur la survie et la reproduction des organismes : ce phénomène (appelé épistasie négative) vient, pour la première fois, d’être démontré expérimentalement. Fruit d’une collaboration franco-américaine, incluant une équipe du laboratoire adaptation et pathogénie des micro-organismes (CNRS / Université Joseph Fourier), ces résultats sont publiés dans Science le 3 juin 2011.