Comme celle qui a eu lieu avec M. Jerzy Buzek, Président du Parlement européen et avec M. Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies, le 19 octobre 2010 à Strasbourg, cette rencontre avait pour but de rappeler la réalité de vie des jeunes très pauvres aujourd’hui au sein de l’Union européenne et de présenter des propositions sur les politiques européennes de la jeunesse.
« Les jeunes ont demandé que l’Union européenne investisse réellement dans la jeunesse sans laisser les plus faibles de côté. » a affirmé Véronique Reboul-Salze, responsable d’ATD Quart Monde – Europe.
Une école où tous réussissent
_Aujourd’hui, le décrochage scolaire touche un jeune sur sept dans l’Union européenne et un élève sur cinq arrive à l’âge de quinze ans avec des compétences insuffisantes en lecture. L’école échoue avec les jeunes et les enfants les plus défavorisés. Ils ne s’y sentent pas considérés, en sont rejetés. Ils ont le sentiment qu’elle ne tient compte, ni de leur expérience de vie, ni de celle de leurs parents. Trop souvent, les dispositifs et les filières mis en place pour aider les jeunes en échec sont des « voies de garage » qui ne leur offrent aucun avenir.
ATD Quart Monde a demandé que l’expérience et la pensée des personnes les plus pauvres soient prises en compte pour lutter contre le décrochage scolaire et que les enseignants soient formés au partenariat avec tous les parents, en particulier les plus défavorisés d’entre eux.
Que soient garantis à tous les jeunes l’emploi et la formation
_En effet, c’est dans l’emploi qu’on se forme à l’emploi. Les jeunes ont affirmé leur volonté de trouver un emploi, dans lequel ils pourraient trouver accompagnement, sécurité financière et formation. Ils ont demandé que l’Union européenne encourage les Etats membres et les entreprises à tout mettre en oeuvre pour qu’aucun jeune, et en particulier ceux qui ont le moins de formation, ne soit abandonné dans sa recherche d’un premier emploi.
Permettre la rencontre entre jeunes de tous milieux et de tous pays dans l’Union européenne
Les jeunes veulent contribuer à une société où chacun vit dans la dignité et le montrent par leurs actes de résistance et de solidarité contre les injustices. Ils ont demandé que soient mis en oeuvre les moyens de rejoindre les jeunes les plus en difficultés pour leur permettre de se former dans un pays européen, de voyager, d’avoir des opportunités de rencontres et d’ouverture, et d’apporter leur contribution à une société plus juste.
La Commissaire Vassiliou s’est réjouie de la réunion avec ATD Quart Monde et a insisté sur l’importance de rencontres de cette nature qui permettent d’avoir une approche réelle à partir de la vie des jeunes, et pas seulement une approche théorique. Elle a souligné son engagement personnel pour combattre la pauvreté par l’éducation : « Cette année la Commission européenne a déjà publié de nouvelles initiatives sur la petite enfance et sur le décrochage scolaire, qui aideront l’Union européenne à atteindre deux des principaux objectifs de la Stratégie Europe 2020, concernant l’abandon scolaire et la lutte contre la pauvreté ».
Contact : Marie-Cécile Renoux 00-33-6-80-07-80-84 mail :
Le Mouvement international ATD Quart Monde est une organisation non gouvernementale qui lutte contre l’extrême pauvreté et l’exclusion sociale. Il est présent dans 30 pays sur cinq continents. Au niveau européen, il agit dans 11 pays et compte plus de 100 000 sympathisants. A Bruxelles, la délégation ATD Quart Monde auprès de l’Union européenne veut faire entendre la voix des plus pauvres au sein des institutions européennes.
En 2010, 6 000 jeunes Européens se sont mobilisés avec ATD Quart Monde pour créer plus de solidarité entre jeunes de tous milieux face à l’exclusion sociale et aux difficultés vécues par un nombre grandissant d’entre eux.
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