Prévoir l’évolution tumorale pour chaque patient est un enjeu majeur de cancérologie. Repérer les patients susceptibles de développer des métastases, évaluer la réponse aux chimiothérapies
autant d’informations pronostiques qui améliorent la prise en charge des malades atteints de cancer.
A l’Institut Curie, l’équipe de Geneviève Almouzni, directrice de recherche au CNRS, vient de découvrir un nouveau marqueur pronostique de l’évolution des cancers du sein, et probablement d’autres cancers : la protéine HP1. Plus cette protéine est présente en quantité dans les tumeurs du sein, plus le risque de développer rapidement des métastases est élevé. En outre, cette protéine, qui gère la compaction du matériel génétique dans les cellules et donc l’expression des gènes, semble un marqueur pronostique significativement plus informatif que les marqueurs actuellement utilisés. D’autres études sont actuellement en cours pour compléter ces premiers résultats très prometteurs publiés dans EMBO Molecular Medicine et faire bénéficier ainsi rapidement les patientes de ce nouveau marqueur pronostique.