Le retour du port de l’uniforme à l’école est au centre des débats à l’Assemblée nationale. À l’occasion de la niche parlementaire du Rassemblement national (RN), la proposition de loi pour rendre obligatoire la tenue unique à l’école était examinée ce jeudi 12 janvier. Mais à la veille de l’examen de ce texte, Brigitte Macron avait déjà remis ce sujet sur la table. Interrogée par des lecteurs du Parisien mercredi, la Première dame s’était montrée favorable à une tenue unique dans les établissements scolaires. « Cela gomme les différences, on gagne du temps – c’est chronophage de choisir comment s’habiller le matin – et de l’argent – par rapport aux marques », a déclaré l’épouse du président Emmanuel Macron.
Le soutien de Brigitte Macron au port de l’uniforme dans les écoles offre un coup de projecteur à la proposition de loi du RN pic.twitter.com/OJxkHQkXT9
— BFMTV (@BFMTV) January 12, 2023
La réaction de Marine Le Pen
Plaidant pour « une tenue simple et pas tristoune », la Première dame n’a pas tardé à faire réagir la classe politique. Sur BFMTV, Marine Le Pen a salué « l’accord de Madame Macron », qui rejoint, selon la figure lepéniste, l’avis de « beaucoup d’autres Français » à ce sujet. La présidente des députés RN a encore rappelé que « le port d’une tenue uniforme existe déjà dans un certain nombre » d’établissements scolaires, notamment en « Outre-mer ».
Des propos « fâcheux »
Mais du côté de la gauche, l’enthousiasme de Brigitte Macron pour l’uniforme à l’école n’est pas vu d’un bon œil. Auprès de BFMTV, la députée d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) Sandrine Rousseau a estimé qu’il est « fâcheux que la Première dame se prête à ça ». Pour celle qui se décrit comme éco-féministe, « l’uniforme est vraiment le gadget pour masquer les inégalités ».
Lors de ses vœux à la presse ce jeudi, la secrétaire nationale d’EELV, Marine Tondelier, s’est montrée préoccupée, jugeant que « les digues sont en train de céder » entre la macronie et le RN. Si Brigitte Macron a « le droit d’être pour l’uniforme à l’école », Marine Tondelier s’interroge sur le moment choisi pour faire de telles déclarations : « Mais pourquoi sortir sur le sujet la veille du jour où le RN pose ce texte dans sa niche ? »