Étiquette : Premier Ministre

20
Oct
2017
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Préparation du 8e Conseil stratégique des industries de santé (CSIS)

Le Premier ministre a confié à M. Noël RENAUDIN et M. Vincent LIDSKY le soin de préparer le 8ème Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) à horizon mai 2018.

Faire de la France un territoire d’excellence pour attirer et développer les …

19
Oct
2017
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Dossier de presse du séminaire intergouvernemental franco-sénégalais

Le Premier ministre, Édouard Philippe, et le Premier ministre de la République du Sénégal, Mahammed Boun Abdallah Dionne, ont réuni le 3ème séminaire intergouvernemental franco-sénégalais à Matignon, le 19 octobre 2017. De nombreux accords ont ét…

18
Oct
2017
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3ème séminaire intergouvernemental franco-sénégalais à Matignon

M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre
et M. Mahammed Boun Abdallah DIONNE, Premier ministre de la République du Sénégal
réuniront le 3ème séminaire intergouvernemental Franco-Sénégalais

Hôtel de Matignon
jeudi 19 octobre 2017

Le Premier m…

18
Oct
2017
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3ème séminaire intergouvernemental franco-sénégalais à Matignon

Le Sénégal est l’un des plus proches partenaires de la France en Afrique aux plans humains, politique et économique. Il est notamment le premier partenaire des collectivités et des régions en nombre de projets de coopération et il accueille la plus importante communauté française d’Afrique subsaharienne.

18
Oct
2017
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Déplacement à Marseille et Bordeaux du Premier ministre, Edouard Philippe

Déplacement d’ Edouard PHILIPPE, Premier ministre, à Marseille et Bordeaux

le vendredi 20 octobre 2017

Déroulé prévisionnel :

Séquence 1 : Marseille

Mairie de Marseille
Les journalistes accrédités sont invités à se…

16
Oct
2017
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Entretiens avec les partenaires sociaux du 17 au 19 octobre 2017

M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre, recevra les partenaires sociaux avec Mme Muriel PÉNICAUD, ministre du Travail, et M. Jean-Michel BLANQUER, ministre de l’Education nationale.

16
Oct
2017
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Rectificatif à l’agenda prévisionnel du Premier ministre, Edouard Philippe, du lundi 16 octobre au vendredi 20 octobre 2017

Jeudi 19 octobre 2017 10h30 : entretien avec M. François BONNEAU, président délégué de l’Assemblée des de Régions de France…

16
Oct
2017
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Entretien entre Édouard Philippe et Charles Michel

À l’issue de cette réunion, nous avons décidé d’engager plusieurs initiatives bilatérales destinées à renforcer la collaboration déjà intense entre nos deux pays dans le domaine de la sécurité et de la justice.

16
Oct
2017
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Agenda prévisionnel d’Edouard Philippe, Premier ministre, du lundi 16 octobre au vendredi 20 octobre

Lundi 16 octobre 2017 Déplacement à Bruxelles Mardi 17 octobre 2017 09h00 : Entretien avec M. Jean-Claude MAILLY, secrétaire général…

13
Oct
2017
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Lancement d’Action Publique 2022

>Dossier de presse – Lancement d’Action Publique 2022

13
Oct
2017
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Discours d’Édouard Philippe, Premier ministre, pour le lancement du programme « Action Publique 2022 »

Seul le prononcé fait foi>
>
Mesdames et messieurs les ministres,>
Mesdames et messieurs les directeurs et secrétaire généraux,>
Mesdames et messieurs,>
>
Parler de réforme de l’Etat un vendredi à 17h est une gageure. Ça tombe bien, ce n’est pas de réforme de l’Etat dont je vais vous parler, mais de transformation. Croyez-moi, ça change tout.>
>
Si comme moi, vous aimez l’action publique, si vous aimez gagner du temps, vous simplifier la vie et que vous êtes un peu geek, le sujet va vous passionner. Comme toutes ces innovations qui transforment, vraiment et dans la durée, le quotidien. Je pense :>

  • À la déclaration des revenus et au paiement des impôts en ligne : quand vous entendez un contribuable vous dire qu’il est content de déclarer et de payer ses impôts en ligne, vous vous dites qu’on a déjà parcouru un bon bout de chemin ;
  • Je pense la déclaration sociale nominative qui remplace dans les entreprises, près de 30 déclarations sociales ;
  • Je pense au portail « France Connect » qui offre la possibilité d’accéder avec un identifiant unique à près de 250 sites publics ;
  • Je pense aux maisons de service au public qui permettent à l’usager d’effectuer dans un lieu unique des démarches administratives qui relèvent d’organismes différents ;
  • Je pense aux hôpitaux qui sont en train de révolutionner le paiement grâce à des solutions en ligne. Cela suppose de secouer un peu les colonnes du temple de la comptabilité publique, mais ils vont y arriver.
  • Derrière ces exemples, on voit apparaître quelques grandes tendances : la numérisation, la création de points d’entrée uniques, la simplicité d’usage et une certaine « fluidité ». C’est dans ces solutions que nous voulons investir. Pour innover, pour transformer, pour simplifier la vie de nos administrations et des Français.

>
Nous aurions pu faire comme avant : présenter un plan d’économies. Nous avons voulu faire quelque chose de radicalement différent, à la fois de plus intelligent, de plus respectueux et de plus durable : transformer en profondeur l’action publique. C’est le sens de la démarche qu’avec Gérald Darmanin et Mounir Mahjoubi, nous souhaitons vous présenter aujourd’hui.>
>
Une approche qui va d’abord essayer d’éviter trois écueils.>

  1. Le premier est celui d’une approche qui serait uniquement « comptable » qui consiste « à faire moins avec moins ». Ça, c’est raboter, ce n’est pas réformer. Ce n’est évidemment pas ma conception de la transformation. Ce n’est pas la voie que nous emprunterons.
  2. Le deuxième écueil est celui du dogmatisme : la question du périmètre et des missions du service public a trop longtemps fait l’objet de débats plus idéologiques que stratégiques. J’ai été fonctionnaire. Je suis fils de fonctionnaire. J’ai le plus grand respect pour la fonction publique. Nous lui confions chaque jour, ce que nous avons de plus précieux : notre sécurité, notre santé, l’avenir de nos enfants. Et nous avons l’immense privilège de pouvoir le faire avec confiance, les « yeux fermés ». Mais je suis également convaincu que le service public doit aussi se transformer. Parce que certaines missions deviennent plus prioritaires que d’autres. Parce que les besoins des usagers changent. Parce que certains outils permettent de faire mieux, plus vite, moins cher. J’aimerais qu’on puisse engager un dialogue serein sur ces sujets qui ont des conséquences très concrètes sur la vie quotidienne des Français.
  3. Enfin, le dernier écueil, c’est lui de l’approche théorique. Moi, je n’ai jamais « déjeuné avec un service public ». J’ai, comme des millions de Français, bénéficié d’un grand nombre de services qui m’ont bien aidé. Quand j’étais maire du Havre, j’ai travaillé avec des fonctionnaires territoriaux, des personnels hospitaliers. J’aimerais que, dans le cadre de nos réflexions, nous demeurions « à hauteur d’homme » ou « à hauteur de femme », sans oublier cette dimension profondément humaine qui caractérise les services publics français.

>
C’est pourquoi, la démarche « Action publique 2022 » se placera :>
>
– Du point de vue de l’usager d’abord qui attend, et c’est normal, des services de qualité. Comment ?

  • En passant d’une culture du contrôle à une culture de la confiance, bienveillante, orientée vers le service. C’est le sens du projet de loi sur le « droit à l’erreur » que Gérald Darmanin présentera en conseil des ministres à la fin du mois de novembre.
  • En simplifiant aussi ce qui doit l’être et en numérisant bien sûr tout ce qui peut l’être. Le Président de la République a fixé un objectif clair : offrir aux Français 100% de services dématérialisés d’ici 2022. Evidemment, cela implique d’accompagner nos concitoyens qui n’ont pas accès ou qui ne maîtrisent pas totalement les outils numériques. J’ai demandé à Mounir Mahjoubi de nous aider à tenir compte de cette dimension humaine.

– Le deuxième point de vue, c’est celui des agents. Nous voulons les doter des moyens, en particulier numériques, dont ils ont besoin. Nous voulons les accompagner dans ce changement, les former, les faire monter en compétences, comme nous voulons le faire avec des millions d’autres actifs. Dans le cadre du grand plan d’investissement, nous consacrerons 1,5 Mds d’euros à la formation des agents publics, en particulier aux métiers du numérique.>>
– Le dernier point de vue est celui de tous les Français, le vôtre, le mien, c’est-à-dire celui du contribuable. Il s’agit d’aborder le sujet sous l’angle de l’efficacité de la dépense publique et de la qualité de service.

  • Qui ne s’est pas demandé pourquoi il devait communiquer 15 fois les mêmes informations, des informations basiques, comme sa date et son lieu de naissance, l’adresse de son domicile, le nom de ses parents ?
  • Qui n’a pas souffert en renouvelant sa carte famille nombreuse de la SNCF ou en remplissant pour la énième fois la fiche de renseignements lors de la rentrée scolaire ?
  • Qui ne s’est pas arraché les cheveux en remplissant un document d’urbanisme dans une mairie ?
  • Qui n’est pas tombé à la renverse en découvrant, dans les salles d’audience, la muraille de dossiers papiers qui encombrent les tribunaux et les bureaux ?
  • De même, nous avons deux grands réseaux de prélèvement dans notre pays – l’URSSAF et les Impôts. En revanche, nous avons une myriade de micro-organismes qui prélèvent une multitude de micro-cotisations. Jusqu’à présent, on a fait avec, mais est-ce normal ? Est-ce efficace ?

>
Ces anecdotes, ces dysfonctionnements peuvent prêter à sourire. Mais ils en disent long sur les voies possibles d’amélioration pour réduire la dépense publique de manière intelligente. Cela suppose cependant de se poser les bonnes questions.>
>
Pour moi, elles se résument à deux interrogations centrales :>

  • La première est : qu’attend-t-on de l’Etat et de ses opérateurs aujourd’hui ? L’imagination politique a été assez fertile ces dernières années pour ajouter des structures aux structures, des missions aux missions. Quand vient le temps de l’évaluation, soudain, l’enthousiasme retombe. Nous devons faire ce travail fin, patient, honnête, dépassionné, d’évaluation. Non pour dénigrer, mais pour décider avec recul les missions que nous jugeons prioritaires et y concentrer les moyens. Sachons d’abord ce que nous voulons faire avant de parler des moyens.
  • La seconde n’est pas plus aisée. Elle vise à se demander quelle est la structure ou la collectivité la plus légitime ou la mieux placée pour exercer une mission ? A force de multiplier les structures, on a fini par diluer la responsabilité. Je souhaite qu’Action publique 2022 nous aide à remettre de l’ordre dans les chevauchements de compétences. Il s’agit d’une question de clarification des responsabilités entre les décideurs publics : les Français doivent savoir à qui demander des comptes soit directement, soit par l’intermédiaire de leurs représentants.

>
Adopter le bon point de vue, se poser les bonnes questions. Reste à employer la bonne méthode. Une méthode radicalement différente :>

  • D’abord nous voulons raisonner dans le cadre d’un périmètre le plus large possible, qui comprend l’Etat et ses opérateurs bien sûr, mais aussi les administrations de sécurité sociale et les collectivités locales. On ne peut pas avoir d’un côté des services publics qui se modernisent et de l’autre, des services qui restent à l’écart de ce mouvement.
  • Ensuite, le président de la République et moi-même assurerons personnellement le suivi d’Action Publique 2022. Dans ce cadre, les ministres rendront compte publiquement et régulièrement des résultats obtenus.
  • Je souhaite que les administrations s’emparent de cette transformation, la nourrissent, l’amplifient. Je remercie les ministres et les secrétaires généraux qui sont présents ici aujourd’hui. Rien ne pourra se faire sans vous et votre connaissance intime du fonctionnement de nos institutions et de ses instruments. C’est de cette réalité vécue par vos équipes et vos agents dont nous aurons besoin pour réussir. J’irais plus loin : je veux redonner envie aux gestionnaires publics de transformer leur administration. Je veux aussi leur en donner les moyens. Les moyens; d’expérimenter ; de valoriser le travail des agents qui le méritent. N’ayons pas peur de sortir du cadre. Nous l’avons fait avec le président de la République en réduisant, de manière drastique, la taille des cabinets ministériels. Vingt ans qu’on en parlait ! Ça a été un peu dur au début. Mais le résultat est là : on a fait bouger les organisations, on a rapproché les directions centrales du ministre.
  • Enfin, dernier point : la grande différence avec les réformes qui ont été menées dans le passé, c’est que cette fois, nous allons investir pour accompagner la transformation. Oui, investir, avec un fonds dédié que nous allons alimenter à hauteur de 700 millions d’euros sur cinq ans. La meilleure façon de faire des économies intelligentes, c’est d’abord d’investir. Ce fonds permettra de financer, selon un principe d’appels à projet auprès des ministères, les investissements nécessaires à la mise en œuvre des réformes. Le critère de retour sur investissement sera simple : un euro d’économie par euro investi à horizon de trois ans. Ces projets devront aussi répondre à d’autres critères qualitatifs comme l’amélioration de la qualité de services ou les conditions de travail des agents.

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Un dernier mot sur le calendrier. Nous avons prévu une phase de diagnostic qui commence aujourd’hui et qui s’achèvera au mois de mars 2018. Elle s’appuiera sur trois piliers :>

  • 1er pilier : le lancement, début novembre, du « Forum de l’action publique ». Il s’agira d’un grand débat national sous la forme d’une consultation numérique et de forums territoriaux. Il sera l’occasion d’interroger les Français sur des questions très concrètes comme les horaires d’ouverture, le maillage territorial, l’amélioration des parcours d’usagers.
  • 2è pilier : le comité d’action publique 2022 ou « CAP 22 » qui effectuera une revue des missions et des dépenses publiques. J’y reviendrai dans un instant.
  • 3è pilier : le lancement de 5 chantiers « transverses » interministériels. Dit comme ça, cela peut paraître un peu théorique, mais c’est très concret. De quoi s’agit-il ? De chantiers « boîtes à idées » qui portent sur des problématiques communes à tous les services publics : la simplification, les ressources humaines, le numérique, la gestion financière et enfin à l’organisation territoriale des services publics.

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J’en viens au comité action publique 2022. La diversité des profils qui le composent suffit à en incarner la vocation : croiser les regards, se nourrir d’expériences diverses, examiner toutes les bonnes idées, partir de la réalité vécue (celle de l’élu local, du haut fonctionnaire, de l’usager, du résident étranger, du chef d’entreprise).>
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Je veux remercier chacun d’avoir accepté de consacrer un peu de son temps, souvent précieux, à l’avenir de nos services publics. Mention spéciale tout de même au « triumvirat » qui en pilotera les travaux : Mme Véronique Bédague, Frédéric Mion et Ross McInnes. Je veux aussi remercier très chaleureusement Enrico Letta et Per Molander qui nous font l’amitié d’enrichir les réflexions de ce comité de leur regard extérieur et des bonnes pratiques étrangères.>
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Ce comité aura carte blanche pour explorer toutes les pistes, évaluer les périmètres, identifier les doublons de compétences. Ce que je leur demande à ce stade, c’est de faire preuve d’innovation et d’audace afin d’imaginer quelle pourrait être une organisation idéale des services publics, ce qui implique bien sûr, de réfléchir à l’évolution des périmètres des politiques publiques et de réfléchir à d’éventuels transferts de compétences.>
>
Le Comité CAP 22 remettra au président de la République et à moi-même, ses propositions d’ici la fin du 1er trimestre 2018.>
>
Enfin, pour finir : notre touche d’originalité. Je voudrais saluer la présence parmi nous, d’étudiants et de jeunes actifs. Ils font drastiquement baisser la moyenne d’âge de cette assemblée. Ils ont entre 19 et 29 ans. Ils sont une quinzaine d’horizons et de compétences aussi divers qu’utiles pour transformer notre pays (jeunes apprentis, futurs professeurs des écoles, futurs gardiens de la paix, start-upers). Ils ont accepté de nous aider à réfléchir de façon plus originale et innovante aux politiques publiques de demain. Parce que si nous lançons cette démarche, c’est pour que les prochaines générations, celles de nos enfants, de nos petits-enfants continuent de bénéficier d’un enseignement, d’infrastructures, de services de santé et de sécurité de qualité.>
>
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Mesdames et Messieurs,>
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Durant trop longtemps, on a recherché les économies avant de penser l’organisation. La démarche « action publique 2022 » propose l’inverse : d’abord mieux s’organiser, plus simplement, plus clairement, avec de nouveaux outils, plus performants, grâce à de nouvelles compétences, pour ensuite, mais ça, je dirais que c’est la conséquence logique, redonner du sens à l’action publique et mieux dépenser l’argent des Français.>
>
Comme c’est le week-end et que ce concept est un anglicisme, je vais en utiliser un pour conclure. La semaine dernière, j’ai lu dans un journal qui paraît le dimanche, qu’à Matignon, on aimait les anglicismes. C’est vrai. J’ai un peu lutté contre au début – je suis plus « locution latine » qu’anglicisme- mais que voulez-vous ? J’ai cédé. Ce soir c’est « Think outside the box ». À condition d’y ajouter ce qu’il faut de « French Touch », c’est-à-dire des services publics protecteurs et performants au profit de tous. Je vous remercie.>
>Discours d’Édouard Philippe, Premier ministre – Action Publique 2022

13
Oct
2017
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Présentation par Edouard Philippe du Plan pour renforcer l’accès territorial aux soins

Le Plan pour renforcer l’accès territorial aux soins, présenté par le Premier ministre et la ministre des Solidarités et de la Santé, propose une démarche au plus près des territoires, qui s’appuie sur des mesures innovantes, pragmatiques et concertées au service des patients.>>
S’appuyant sur un panel d’actions déjà expérimentées, et déclinées en fonction des spécificités locales, les mesures visent à aider les professionnels de santé et les collectivités à construire ensemble des solutions sur mesure pour chaque territoire.>>
Ce plan a pour objectif :>

  • d’accroître la présence médicale en levant les freins administratifs et en favorisant, notamment, le cumul emploi-retraite et les remplacements,
  • de favoriser la coopération entre professionnels de santé, en doublant les maisons de santé pluri-professionnelles en 5 ans grâce à un programme d’investissement de 400M€ dans le cadre du grand plan d’investissement, et en faisant émerger de nouveaux métiers infirmiers,
  • de décloisonner l’exercice entre la ville et l’hôpital, notamment en créant dès 2018, 300 postes de médecins assistants qui partageront leur temps entre les territoires et l’hôpital,
  • de généraliser la téléconsultation et la télé expertise en permettant aux professionnels les pratiquant d’être rémunérés et en équipant tous les EHPAD et les territoires d’ici 2020
  • de créer un guichet unique pour les professionnels de santé, avec des équipes dédiées à l’accompagnement de leurs projets
  • de consacrer 200M€ sur 5 ans d’aides conventionnelles pour aider à l’installation et à l’exercice
  • de créer 500 nouveaux lieux de stages en ville pour les internes et étudiants (soit une augmentation de 50%)

> Le dossier de presse>Communiqué de presse Plan pour renforcer l’accès territorial aux soins

13
Oct
2017
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Discours d’ Édouard Philippe, Premier ministre, à Châlus

Je voudrais tout d’abord vous remercier pour votre accueil chaleureux. L’honnêteté me commande de vous dire que lorsque j’ai su que nous nous rencontrerions aujourd’hui à Châlus, mon coeur de Normand a frémi,

13
Oct
2017
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Lancement d’une mission préparatoire au Pacte financier Etat-Collectivités territoriales

Lancement d’une mission préparatoire au « Pacte financier Etat – Collectivités territoriales » dans le cadre de la Conférence nationale des territoires. La Conférence…

12
Oct
2017
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Déplacement à Bruxelles

Dans l’après-midi, il se rendra à la Commission européenne où il s’entretiendra puis déjeunera avec M. Jean-Claude JUNCKER, Président de la Commission européenne.

12
Oct
2017
Posted in Premier Ministre

Déplacement à Bruxelles

Dans la période charnière de relance des propositions sur l’avenir de l’Europe, marquée par le discours de la Sorbonne du Président de la République et celui sur l’état de l’Union du Président de la Commission européenne

12
Oct
2017
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Lancement du programme « Action Publique 2022 »

Pour mener à bien une transformation ambitieuse de l’action publique, le Premier ministre et le ministre de l’Action et des Comptes publics lanceront le programme « Action publique 2022 ». Il vise à redonner du sens, de la cohérence et à simplifier l’action publique.

11
Oct
2017
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Déplacement à Châlus – Plan pour l’égal accès aux soins dans les territoires

Déplacement de M. Edouard Philippe, Premier ministre, accompagné de Mme Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, à Châlus (87), le vendredi 13 octobre 2017

07
Oct
2017
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Séminaire gouvernemental

M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre réunira le Gouvernement pour un séminaire de travail, dimanche 8 octobre 2017 en l’Hôtel de Matignon

06
Oct
2017
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Agenda prévisionnel du Premier ministre du dimanche 8 octobre au vendredi 13 octobre 2017

Dimanche 8 octobre 2017
16h30 : Séminaire gouvernemental>
Hôtel de Matignon>

Lundi 9 octobre 2017
>08h15 : Invité de La matinale d’Europe 1>
>09h00 : Entretien avec Mme Lilâ LE BAS, Présidente de l’UNEF>
Hôtel de Matignon>
>10h00 : Entretien avec Mme Nicole BELLOUBET, Garde des Sceaux, ministre de la Justice>
Hôtel de Matignon>
>11h00 : Entretien avec M. Jimmy LOSFELD, président de la FAGE>
Hôtel de Matignon>
>13h00 : Déjeuner avec le Président de la République>
Palais de l’Elysée>
>16H00 : Entretien avec M. Gérard COLLOMB, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur>
Hôtel de Matignon>

Mardi 10 octobre 2017
>12h15 : Entretien avec Mme Florence PARLY, ministre des Armées et>
Arnaud DANJEAN, député européen, sur la revue stratégique>
Hôtel de Matignon>
>15h00 : Questions d’actualité au Gouvernement>
Assemblée nationale>
>16h45 : Questions d’actualité au Gouvernement>
Sénat>
>18h30 : Entretien avec M. Pierre MOSCOVICI, Commissaire européen>
Hôtel de Matignon>

Mercredi 11 octobre 2017
>08h30 : Entretien avec le Président de la République>
Palais de l’Elysée>
>09h00 : Conseil restreint de Défense>
Palais de l’Elysée>
>10h00 : Conseil des ministres>
Palais de l’Elysée>
>15h00 : Questions d’actualité au Gouvernement>
Assemblée nationale>
>16h30 : Entretien avec M. Jack LANG, président de l’Institut du Monde Arabe>
Hôtel de Matignon>
>17h15 : Comité interministériel pour la reconstruction de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy>
Hôtel de Matignon>
>17h45 : Entretien avec Jean-Yves LE DRIAN, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères>
Hôtel de Matignon>
>18h30 : Questions-Réponses en direct sur sa page Facebook>
Hôtel de Matignon>

Jeudi 12 octobre 2017
>08h30 : Entretien avec M. Nicolas HULOT, ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire>
Hôtel de Matignon>
>09h30 : Entretien avec M. Dominique BUSSEREAU, président de l’Assemblée des Départements de France>
Hôtel de Matignon>
>11h00 : Entretien avec Mme Margrethe VESTAGER, Commissaire européenne à la Concurrence>
Hôtel de Matignon>
>15h00 : Réunion de ministres>
Hôtel de Matignon
Vendredi 13 octobre 2017
>Matin : Déplacement en province>
>15h00 : Entretien avec M. Jean CASTEX, délégué interministériel aux Jeux olympiques 2024>
Hôtel de Matignon>
>16h00 : Entretien avec Mme Isabelle FALQUE-PIERROTIN, présidente de la CNIL>
Hôtel de Matignon>
>17h00 : Comité Action Publique 2022>
Hôtel de Matignon>
>18h30 :Entretien avec Jean-Luc MOUDENC, maire de Toulouse>
Hôtel de Matignon>
>19h30 : Entretien avec Alain ROUSSET, président de la région Nouvelle Aquitaine>
Hôtel de Matignon>Agenda prévisionnel de M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre – du dimanche 8 octobre au vendredi 13 octobre 2017

06
Oct
2017
Posted in Premier Ministre

Agenda prévisionnel du Premier ministre du dimanche 8 octobre au vendredi 13 octobre 2017

Dimanche 8 octobre 2017
16h30 : Séminaire gouvernemental>
Hôtel de Matignon>

Lundi 9 octobre 2017
>08h15 : Invité de La matinale d’Europe 1>
>09h00 : Entretien avec Mme Lilâ LE BAS, Présidente de l’UNEF>
Hôtel de Matignon>
>10h00 : Entretien avec Mme Nicole BELLOUBET, Garde des Sceaux, ministre de la Justice>
Hôtel de Matignon>
>11h00 : Entretien avec M. Jimmy LOSFELD, président de la FAGE>
Hôtel de Matignon>
>13h00 : Déjeuner avec le Président de la République>
Palais de l’Elysée>
>16H00 : Entretien avec M. Gérard COLLOMB, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur>
Hôtel de Matignon>

Mardi 10 octobre 2017
>12h15 : Entretien avec Mme Florence PARLY, ministre des Armées et>
Arnaud DANJEAN, député européen, sur la revue stratégique>
Hôtel de Matignon>
>15h00 : Questions d’actualité au Gouvernement>
Assemblée nationale>
>16h45 : Questions d’actualité au Gouvernement>
Sénat>
>18h30 : Entretien avec M. Pierre MOSCOVICI, Commissaire européen>
Hôtel de Matignon>

Mercredi 11 octobre 2017
>08h30 : Entretien avec le Président de la République>
Palais de l’Elysée>
>09h00 : Conseil restreint de Défense>
Palais de l’Elysée>
>10h00 : Conseil des ministres>
Palais de l’Elysée>
>15h00 : Questions d’actualité au Gouvernement>
Assemblée nationale>
>16h30 : Entretien avec M. Jack LANG, président de l’Institut du Monde Arabe>
Hôtel de Matignon>
>17h15 : Comité interministériel pour la reconstruction de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy>
Hôtel de Matignon>
>17h45 : Entretien avec Jean-Yves LE DRIAN, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères>
Hôtel de Matignon>
>18h30 : Questions-Réponses en direct sur sa page Facebook>
Hôtel de Matignon>

Jeudi 12 octobre 2017
>08h30 : Entretien avec M. Nicolas HULOT, ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire>
Hôtel de Matignon>
>09h30 : Entretien avec M. Dominique BUSSEREAU, président de l’Assemblée des Départements de France>
Hôtel de Matignon>
>11h00 : Entretien avec Mme Margrethe VESTAGER, Commissaire européenne à la Concurrence>
Hôtel de Matignon>
>15h00 : Réunion de ministres>
Hôtel de Matignon
Vendredi 13 octobre 2017
>Matin : Déplacement en province>
>15h00 : Entretien avec M. Jean CASTEX, délégué interministériel aux Jeux olympiques 2024>
Hôtel de Matignon>
>16h00 : Entretien avec Mme Isabelle FALQUE-PIERROTIN, présidente de la CNIL>
Hôtel de Matignon>
>17h00 : Comité Action Publique 2022>
Hôtel de Matignon>
>18h30 :Entretien avec Jean-Luc MOUDENC, maire de Toulouse>
Hôtel de Matignon>
>19h30 : Entretien avec Alain ROUSSET, président de la région Nouvelle Aquitaine>
Hôtel de Matignon>Agenda prévisionnel de M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre – du dimanche 8 octobre au vendredi 13 octobre 2017

06
Oct
2017
Posted in Premier Ministre

Lancement des chantiers de la Justice – TGI Nantes

>
>
Service Communication>
Hôtel de Matignon, le 6 octobre 2017>Seul le prononcé fait foi>
>
>
Madame la ministre,>
Madame la procureure générale>
Monsieur le premier président>
Monsieur le président, Monsieur le procureur de la République>
Monsieur le bâtonnier,>
Mesdames et messieurs les magistrats et fonctionnaires de justice,>
Mesdames et messieurs>
>
>
Je présente deux particularités. Sans doute les ignorez-vous. Cela me semblerait assez normal et je ne m’en vexerai absolument pas. La première, c’est que j’ai été juge. Juge administratif, pas juge judiciaire. Mais juge. C’est une mission passionnante, que j’ai adoré exercer. La vie m’a ensuite conduit sur une autre voie. Mais ce premier métier je l’ai choisi. Comme certains d’entre vous, j’ai instruit des dossiers. J’ai commandé des expertises, souvent complexes, techniques, pas toujours très concordantes. Et j’ai tranché des litiges dans un délai qui à mes yeux, me semblait raisonnable mais qui, à ceux du requérant, ne l’était pas toujours.>
>
La seconde, c’est que je suis un fervent lecteur de Cicéron. Mon cabinet m’invite très régulièrement à ne pas trop en parler en public de peur d’ennuyer l’auditoire. A fortiori une veille de week-end. Même s’il est mort depuis des siècles, même si on a pu parfois le prendre en flagrant délit de mauvaise foi, Cicéron se révèle toujours de bons conseils.>
>
>
>
De ces deux inspirations, professionnelle et littéraire, j’ai retenu, au fond, 3 observations et une conviction :>
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Première observation : aussi loin qu’on remonte dans l’histoire, la justice cristallise toutes les passions et toutes les critiques. Ceux qui ici, s’intéressent à l’histoire de leur profession, le savent : les archives nationales ou régionales regorgent de doléances. Des doléances qui sont d’ailleurs toujours les mêmes au fil des siècles. Elles concernent la complexité de la procédure, les difficultés d’accès à un procès équitable, le coût de l’action en justice. Que faut-il en déduire ? Qu’on attend énormément de la Justice. On attend d’elle ce qu’il y a souvent de plus important ou de plus tragique dans la vie d’un homme ou d’une femme : la réparation d’un droit bafoué, d’un préjudice ou, au contraire, la reconnaissance d’une innocence. L’exigence de la société est à la mesure de ses attentes. Immenses. Passionnées. Et reconnaissons-le, parfois pas toujours rationnelles. Mais c’est ainsi. Et nous devons, collectivement en tenir compte. >
Deuxième observation, qui est aussi une constante : le temps de la justice est différent de celui de la société. C’est un fait : la justice a toujours été plus « lente » que la société. Rassurez-vous : ce décalage existait avant la création d’internet, avant le code Napoléon, avant la Révolution Française, avant même Saint-Louis ! Ce décalage correspond tout simplement au temps de l’instruction, de l’analyse pour traiter une affaire qui, sur le moment, soulève passions publiques ou privées. Qu’un travail bien fait, bien instruit, réclame du temps, personne ne le conteste. Comme je ne pense pas qu’une justice trop rapide soit le gage d’une justice plus juste. Vous en parlerez au sieur Pierre Landais, principal conseiller du duc François II de Bretagne, dont le gibet se trouvait en 1485 juste sous nos pieds, dans l’ancienne île de la Prairie au Duc, vous verrez ce qu’il en pensera. Il y a donc, me semble-t-il, un équilibre à trouver dans cette gestion, dans cette appréhension du temps. Il y a une lenteur nécessaire, saine, « incompressible », mais reconnaissons qu’il y a des lenteurs, moins justifiées, moins compréhensibles par les justiciables. En particulier dans la société dans laquelle nous vivons. >
Troisième enseignement : quand un système ne fonctionne pas aussi bien qu’il le devrait, ce n’est pas toujours du fait de celles et ceux qui sont chargés de son fonctionnement. Il en va de la Justice, comme de d’autres domaines : on y trouve d’excellents professionnels, passionnés, passionnants et dévoués . On y trouve tant de bonnes volontés. Et puis, on tombe aussi parfois sur quelques conservatismes, quelques vieilles habitudes, quelques résistances. Mais ni plus, ni moins qu’ailleurs. . En clair, la réforme de la justice de notre pays n’est pas qu’une question de procédure, de professionnalisme, de bonne ou de mauvaise volonté, mais une question de contrat social. Une question de temps, d’énergie et de moyens que la France veut consacrer à sa Justice. >
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C’est là qu’intervient la conviction que j’évoquais tout à l’heure. Là qu’intervient Cicéron. Avec son style incomparable. Et son bon sens rustique de Romain. Dans son De Oratore, il écrivait « Même si tous devaient protester, je dirais mon sentiment : toute la collection des ouvrages des philosophes (…), me paraît dépassée par le petit livre de nos 12 tables, tant par son autorité imposante que pour sa féconde utilité ». Que veut-il dire ? Que l’organisation juridique romaine se révèle bien supérieure à la philosophie grecque. Pas seulement parce qu’elle est romaine, même s’il le pense sans doute très fortement. Mais parce que pour Cicéron, qui est un praticien du droit, sans décision de justice effective, sans accès réel aux juridictions, les plus grands principes au monde restent, in fine, lettres mortes.>
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Je suis aujourd’hui là pour vous dire que conformément aux engagements du Président de la République dans sa campagne, mon gouvernement mettra tout en œuvre pour rendre encore plus effectives vos décisions, pour donner encore plus de sens à votre mission, pour rétablir la confiance de nos concitoyens dans notre justice.>
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Je me doute que je ne suis pas le premier chef de Gouvernement à vous parler de réforme de la Justice. Je conçois aussi que certains d’entre vous puissent être encore à ce stade, pour le moins dubitatifs. C’est évidemment leur droit. À ceux-là, mais aussi à vous tous et par votre intermédiaire, à vos collègues, je voudrais expliquer en quoi la démarche que je vous propose aujourd’hui avec Nicole Belloubet, notre ministre de la Justice, est différente de celles qui ont été suivies dans le passé..>
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La démarche que je vous propose repose sur trois principes :>
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Un principe de confiance. Oui, de confiance. Une confiance qui a conduit le Gouvernement à augmenter, dans un contexte très difficile, le budget de la Justice. Parce qu’on peut tout demander à des hommes et des femmes bien formés et passionnés, sauf l’impossible. Donc, ce budget, en 2018, augmentera d’environ 3,9%. C’est plus que la moyenne des cinq années précédentes. Il se traduira dès cette année par la création de 1 000 postes supplémentaires et par une hausse de près de 10% des crédits de fonctionnement des juridictions. L’Etat investit dans sa Justice. Car il lui fait confiance. >
Le deuxième principe est un principe de réalité. Cette réalité, c’est celle que vous vivez ici à Nantes, mais aussi dans les autres juridictions de France. Nos réflexions partiront de cette réalité vécue. Vécue par vous et par le justiciable pour voir comment on peut, sans effets de manche, sans annonce intempestive, avec rigueur, avec patience, améliorer les choses, les procédures, les outils. Je sais que c’est symbolique, mais c’est pour cette raison que la Garde des Sceaux et moi-même, nous avons voulu lancer ces travaux, non à Paris, mais ici, chez vous, à Nantes. C’est une façon de dire : nous partirons du terrain pour remonter les expériences et les propositions ensuite vers les ministères. Non l’inverse. >
Le troisième et dernier principe, c’est un principe de cohérence. >
Cohérence dans le temps. Nous avons cinq ans devant nous. Cinq ans, c’est à la fois long et assez court. Le président de la République, la Garde des Sceaux et moi-même, nous avons voulu profiter de ce temps long. La meilleure façon d’en profiter, c’est de donner l’impulsion très vite, dès le début du quinquennat. Une des raisons pour lesquelles certaines réformes n’ont pas fonctionné, c’est qu’elles ont été lancées un peu dans la précipitation, sans concertation, sans vision d’ensemble. Et souvent trop tard. >
Cohérence de l’action gouvernementale. J’ai demandé à tous les ministres concernés, en particulier au Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et au Secrétaire d’Etat chargé du numérique, de mobiliser leurs directions, leurs ressources, pour nous aider, vous aider à transformer ce qui doit l’être. Je veux vraiment insister sur cette dimension interministérielle qui est au cœur de la réussite de nos projets. >
Cohérence enfin entre les moyens et les fins. Des réflexions vont s’engager. L’objectif est de présenter en Conseil des ministres au cours du premier semestre 2018 : >
une loi de programmation pour les années 2018 à 2022 liant les engagements budgétaires aux perspectives de réformes ; >
deux textes de simplification de procédure civile et pénale ; >
L’objectif est d’en obtenir l’adoption à l’été prochain. Pourquoi cet horizon ? Pour que tout – par « tout », j’entends les dotations budgétaires, les réformes de procédures, la programmation- concorde et forme un ensemble cohérent.>
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Ces transformations, nous vous proposons de les nourrir par l’intermédiaire de cinq chantiers. Madame la Garde des Sceaux vous en précisera à la fois les modalités de pilotage et le calendrier. Pour ma part, j’en évoquerai, très rapidement, les points saillants :>
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Le premier chantier est celui de la transformation numérique. Une transformation que la justice française n’a pas mené, sans doute faute de moyens et d’impulsion suffisants. Nous allons, je l’ai dit, y consacrer des moyens. Des moyens conséquents. Nous allons aussi regarder de manière très précise ce qu’il est possible de faire en termes de suivi des procédures, de dématérialisation de certaines démarches ou de l’organisation du travail. Le tout autour d’un portail unique, comme on le voit dans d’autres administrations. Je pense que la justice française peut faire l’économie de quelques kilos de papier sans perdre en efficacité. >
Le deuxième chantier, plus technique, est celui de la simplification de la procédure pénale. La procédure protège bien sûr. Mais elle pèse aussi, parfois de manière démesurée, sur le quotidien des forces de l’ordre, des parquets et des juges du siège. Il s’agira d’évaluer les effets des dernières mesures de simplification et d’en proposer de nouvelles. Pour mener ce chantier, nous aurons bien évidemment besoin de l’aide des services de la police nationale, de la gendarmerie, mais aussi celle des barreaux. Je profite de l’occasion de les remercier par avance de leur participation. >
Troisième chantier : la simplification de la procédure civile. Une importante réforme de l’appel vient d’entrer en vigueur. Il faut évidemment se donner le temps avant d’en modifier à nouveau les règles. En revanche, nous devons et nous pouvons aller plus loin sur la procédure civile de première instance : dématérialisation, simplification des règles de saisine, développement de la conciliation et de la médiation, obligation d’avocat, office du juge et rôle des parties, cas d’ouverture de l’appel, exécution provisoire : autant de thèmes à ouvrir et explorer ensemble, pour que nos concitoyens changent leur regard sur la justice. >
Le quatrième chantier concerne l’adaptation de l’organisation judiciaire. J’ai lu, vu, entendu les inquiétudes au sujet de la carte judiciaire. Je peux d’ores et déjà confirmer une chose : nous conserverons le maillage actuel. Cela ne veut pas dire qu’il ne faudra pas, parfois, s’organiser autrement. Dominique Raimbourg et Philippe Houillon mènerons une mission de concertation sur ce thème. Ils conduiront cette mission autour de deux principes : le maintien du contentieux du quotidien à proximité des justiciables et la mise en place d’équipes pluridisciplinaires autour des magistrats. >
Enfin, dernier chantier : l’efficacité des peines. Le Président de la République et moi partageons la même ligne : il faut rendre nos prisons dignes, car c’est notre dignité qui est en jeu. Nous ferons donc ce qui doit être fait pour nos prisons. Mais comme je l’ai déjà dit, cela ne saurait induire une politique du tout carcéral. Or je ne choquerai personne si je dis que notre système d’aménagement est devenu trop complexe, parfois déresponsabilisant et qu’il n’atteint pas ses objectifs. J’ajoute qu’il est parfois très mal compris, voire mal ressenti par les Français. Je voudrais que ce chantier soit l’occasion de travailler ou de s’interroger sur le sens de la peine. >
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Nous sommes dans la ville de Nantes. Et donc dans la ville qui a donné son nom au célèbre édit de Nantes. Vous le savez, de nombreux édits de « pacification » l’ont précédé. Des édits – édit de Saint-Germain, édit d’Amboise, édit de Beaulieu – qui prévoyaient à peu de choses près, les mêmes dispositions. Au fond, si l’édit de Nantes a connu une pleine et quasi entière application dans le Royaume, c’est qu’Henri IV, c’est-à-dire l’Etat, a mis tout son poids et toute son autorité dans la balance. La Justice est, me semble-t-il, une question de volonté. De volonté collective. Je sais que vous l’avez. Peut-être me ferez-vous l’amitié de me croire animé d’une volonté identique. Si tel est le cas, alors, j’aurai rempli, ici à Nantes, ma mission. Je vous remercie.>
>Discours de M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre – Lancement des chantiers de la Justice – TGI Nantes – 6 octobre 2017

06
Oct
2017
Posted in Premier Ministre

Discours devant le Congrès de l’Assemblée des Communautés de France

Seul le prononcé fait foi>
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Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,>
Monsieur le Président RETAILLEAU,>
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,>
Madame la maire de Nantes,>
Monsieur le Président, cher Charles-Eric LEMAIGNEN,>
Monsieur le Président de l’Association des communautés de France, cher Jean-Luc RIGAUT,>
Madame la préfète,>
Mesdames et Messieurs,>
>
Je suis très heureux d’être venu ce matin à NANTES pour ce congrès de l’Assemblée des communautés de France.>
>
« Communautés » : j’aime beaucoup ce mot. Bien mieux qu’ « intercommunalité », et a fortiori qu’« établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre », il reflète une réalité. Une réalité qui n’est pas seulement technique, juridique et fiscale, mais une réalité politique au sens premier du terme. Il renvoie à ce qui est partagé, mis en commun, entrepris en commun. Il renvoie à ce qui nous unit et non à ce qui nous oppose. J’aime ce vers de Musset : « Et si c’est ton voisin, pourquoi le maudis-tu ? c’est la communauté qui fait la force humaine ». La communauté c’est ce qui unit sans uniformiser, c’est ce qui renforce les égaux.>
>
>
C’est bien de cela que je voudrais vous parler ce matin. Notre pays a un immense besoin de lien. Notre pays a un immense besoin de cohésion – et je suis heureux de l’appellation que nous avons choisie, avec le Président de la République, pour ce ministère de la cohésion des territoires : le temps n’est plus à un aménagement directif, ni à une égalité trop proclamée et pas assez vécue. Il est à la cohésion des territoires.>
>
Nous avons tous constaté dans les urnes l’urgence de ce chantier. Depuis une décennie, le thème de la fracture territoriale, de la France périphérique, s’est installé. Il s’est installé dans le débat public, et c’était nécessaire : car les responsables publics ont été trop lents à voir cette réalité. Mais ce thème s’est aussi installé dans la conscience de ceux qui habitent ces territoires, au point qu’ils s’y sentent assignés. A ces territoires, à ceux qui les habitent, et qui peuvent se résigner au fatalisme, notre devoir de responsables publics, le mien comme chef du Gouvernement, le vôtre comme maires, présidents d’intercommunalités, c’est de démontrer qu’il n’y a pas de fatalité. Notre devoir c’est d’écrire ensemble un autre récit des territoires, où l’on ne parle plus de fractures et de périphéries, mais de liens, de solidarité, d’équilibre.>
>
Au fond, ce que je suis venu vous livrer ce matin, ce sont deux convictions simples qui m’animent.>
Elles m’ont animé comme maire du Havre et président de la Communauté d’agglomération, elles m’animent aujourd’hui comme Premier ministre.>
>
La première, c’est tout simplement que les politiques publiques peuvent changer la vie des gens. C’est même leur seule raison d’être. Au-delà des débats techniques, juridiques, budgétaires, c’est le seul sens de notre engagement. Vous le mesurez d’ailleurs mieux que quiconque : l’intercommunalité, ce ne sont pas d’abord des accords de gouvernance et des pactes financiers, ce sont d’abord des services rendus au quotidien, des équipements réalisés, des projets de développement portés. La vie des gens.>
>
Nous avons un immense défi, c’est celui de restaurer la confiance de nos concitoyens dans l’action publique. Et, et c’est là ma deuxième conviction, une des conditions pour que l’action publique regagne en efficacité est de reconnaître que l’Etat n’a pas la capacité à agir seul.>
>
C’est précisément dans cet esprit que le Président de la République a décidé d’installer en juillet la conférence nationale des territoires.>
>
L’objectif de cette Conférence, quel est-il ?>
>
Il est, tout d’abord, de pouvoir discuter en amont et sans tabou des questions qui touchent directement les collectivités locales. En la matière, je le sais, nous pouvons faire mieux, et nous nous y employons chaque jour.>
Il est aussi de favoriser l’exercice d’une décentralisation assumée, agile et intelligente ; l’ambition est sincère et les nombreux chantiers que nous avons engagés le démontrent. Il est également, pour reprendre les mots du président de la République, de nouer avec vous des pactes girondins et de changer radicalement d’approche dans les liens financiers qui nous lient. Il est enfin –et je dirais même surtout – de construire ensemble des réponses aux attentes des habitants de nos territoires.>
>
Car c’est bien là l’enjeu. C’est pourquoi, je crois qu’au-delà des débats que nous pouvons avoir, notamment en ces temps de débats budgétaires, toutes les collectivités ont leur place autour de la table de la conférence nationale des territoires : les régions, les départements, les communes et les intercommunalités. Je vous sais attachés à ce dialogue et m’en réjouis. Et au fond, cela ne me surprend pas car le dialogue est un mode de travail qui vous est naturel.>
>
Dans le paysage de l’action publique d’aujourd’hui, les intercommunalités occupent une place à part.>
>
D’abord parce qu’elles sont, si j’ose dire, une preuve vivante de notre capacité de transformation. Je dis bien transformation, et non pas réforme, ni rupture, car la grande force des intercommunalités, c’est de s’être construites non pas contre les communes, ni à côté, mais avec elles. Cette force doit être préservée.>
Et cette transformation s’est faite d’un mouvement quasi-continu, qui fait aujourd’hui de vos intercommunalités des acteurs incontournables de la vie publique de notre pays. Et tout cela, à l’échelle de la vie institutionnelle, en finalement peu de temps. 25 ans depuis les lois fondatrices de 1992 et 1999 !>
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Depuis, les intercommunalités ont fait la preuve de leur capacité à s’adapter, à approfondir les notions de projets et d’intérêt communautaires, à se regrouper, à s’intégrer fiscalement, à mutualiser.>
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Les précédentes mandatures ont poursuivi ce mouvement, en achevant la couverture intercommunale du territoire, puis en élargissant l’échelle des intercommunalités. Le saut a été grand et il faut le digérer.>
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Le temps est maintenant celui de la maturité et des projets. Nous avons aujourd’hui une « maille » territoriale qui permet de construire les politiques publiques à la bonne échelle. Je vois dans les intercommunalités un outil de transformation de nos territoires et de préparation de l’avenir. J’y vois des outils au service de la cohésion des territoires. A vrai dire, dans les nombreux chantiers que nous avons ouverts depuis l’élection du Président de la République, il y a presque 5 mois jour pour jour, il n’y en a pas un qui ne soit orienté, au bout du compte, vers cet objectif de cohésion et de transformation. Et il n’y en a pas un où les collectivités territoriales, et parmi elles les intercommunalités, n’aient un rôle à jouer.>
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Quelques illustrations :>
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D’abord, la mobilité. Quatre questions principales se posent à mon sens aujourd’hui au niveau de l’intercommunalité :>
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1ère question, la question de l’accès à l’emploi, à la santé, aux services… pour les territoires situés dans la grande périphérie des agglomérations. Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que ces agglomérations, de manière légitime d’ailleurs, ont engagé des politiques qui restreignent l’usage de la voiture, alors que celle-ci demeure aujourd’hui le principal, et parfois le seul mode de transport pour certains territoires ou populations. Cela soulève des questions d’intermodalité, et de solutions pour le dernier kilomètre. >
2ème question : celle des formes de mobilité à développer dans les zones moins denses : il nous faut trouver des solutions plus agiles et moins chères que les solutions classiques. Dans ce domaine l’initiative de proximité paraît primordiale, sans l’opposer d’ailleurs à l’intervention possible des Régions. >
3ème question : la question de l’aménagement du territoire, de la planification de l’habitat et des activités. Vous avez aussi identifié dans vos débats le numérique, comme moyen d’accéder aux services publics. C’est un thème central, à la fois pour l’accès aux solutions de transport, mais aussi pour réduire les besoins de se déplacer. Les intercommunalités ont toute leur place dans ces réflexions. >
Enfin, la question de la solidarité financière, entre les personnes et entre les territoires. Certains évoquent un Versement transport additionnel voire un Versement transport interstitiel. En vérité, le modèle de financement des transports publics en France atteint aujourd’hui ses limites, et il nous faut trouver d’autres équilibres. >
Dans cette réflexion, l’ADCF a toute sa place dans les travaux des Assises nationales qui prépareront la future loi d’orientation des mobilités qui sera présentée début 2018.>
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Autre illustration : la transition écologique. Sébastien LECORNU travaille, vous le savez, à l’élaboration de contrats dont l’objet sera d’aider des territoires porteurs d’un projet ambitieux en termes de transformation écologique. Là encore, la maille de l’intercommunalité me paraît être la bonne, même si, bien sûr, la réussite du projet sera conditionnée à la mobilisation de l’ensemble des acteurs, parmi lesquels les régions auront toute leur part à jouer.>
>
Autre illustration : le logement. Je suis attentif à l’inquiétude que vous relayez sur le logement social. Là encore, la réponse que je souhaite vous faire est une réponse à double entrée : celle de la transformation d’une part, et celle du dialogue d’autre part. Dans ce secteur, comme dans d’autres champs de l’action publique, le Gouvernement souhaite apporter une réponse à un problème qui mine le quotidien des français : la pénurie de logements dans les zones où la demande est forte, qui éloigne les moins privilégiés d’entre nous de l’emploi et freine la mobilité sociale et géographique.>
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C’est tout l’objet de la stratégie logement présentée par Jacques Mezard et Julien Denormandie il y a quelques jours. D’où des mesures fortes pour construire plus, mieux et moins cher là où c’est nécessaire, et créer le « choc d’offre ». Cette stratégie se décline également dans les zones plus détendues, en priorisant la rénovation du bâti et la revitalisation des villes moyennes.>
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Cela a un coût et le Gouvernement a fait les choix qui s’imposaient pour mettre en œuvre cette stratégie. Mais, là encore, Jacques Mézard vous l’a dit hier, nous sommes à l’écoute et je suis ouvert au dialogue pour trouver, avec les bailleurs sociaux, avec vous, les conditions pour mener à bien cette réforme structurelle sans faire de perdants, tout en respectant notre exigence d’équilibre des comptes publics et notre capacité collective à réhabiliter et à construire davantage de logements abordables.>
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Je pourrais citer bien d’autres sujets encore (la politique de la ville, les maisons de service au public, les maisons de santé, – tous d’importance), mais nous aurons d’autres occasions d’y revenir ensemble.>
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Je veux m’arrêter quelques instants encore sur un sujet sensible : l’eau, dont vous a parlé Jacqueline GOURAULT hier.>
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La loi NOTRe vous a confiés cette compétence à titre obligatoire à compter de 2020. Le sujet a suscité beaucoup de débats ; il en suscite encore.>
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Pourquoi la loi NOTRe est-elle venue confier cette compétence aux intercommunalités ? Non pas dans une logique de captation du rôle jusque-là confié aux maires, car disons-le les maires répondent globalement très bien aux attentes de leurs concitoyens. Pour autant nous avons sur l’ensemble du territoire un réseau d’adduction d’eau relativement ancien, qui date pour une part non négligeable des années 70 et qui a besoin de sérieux efforts de modernisation si nous voulons pouvoir continuer à fournir dans le temps une eau de qualité à nos concitoyens. Il fallait donc faire évoluer le portage d’une responsabilité – car c’en est une, d’assumer la prise en charge de ces investissements dans le temps.>
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Vous me direz – et Jacqueline Gourault et Jacques Mézard [, qui avaient voté la proposition de loi du président Retailleau] me l’ont dit très clairement, la mise en œuvre de la loi soulève quelques difficultés auxquelles il faut répondre. C’est le cas par exemple du renchérissement du coût de l’eau dans certains territoires.>
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J’ai donc demandé à Jacqueline Gourault de mener un travail de concertation approfondi dans les prochaines semaines avec les parlementaires, les associations d’élus et les acteurs du secteur de l’eau, et de me faire des propositions dans le cadre de la conférence des territoires.>
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Evidemment, un discours devant vous ne serait pas complet si je n’y parlais pas de finances locales.>
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C’est un sujet sur lequel on me reproche parfois d’être direct, mais où j’assume d’avoir dû faire des choix difficiles, et de ne prendre des engagements que quand je sais pouvoir les tenir. C’est peut-être cela, aussi, la transformation de l’action publique.>
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Le Gouvernement a engagé, vous le savez, un effort de réduction du déficit et de l’endettement publics, effort nécessaire au vu de la situation dans laquelle se trouvent nos finances publiques. Ce n’est pas seulement moi qui le dis. Bon nombre d’élus et de citoyens, de bons sens, le pensent et se rendent bien compte qu’une situation où l’on frise 100% d’endettement public, nous met en position de grande vulnérabilité vis-à-vis des marchés, et plus encore de grande responsabilité vis-à-vis des générations à venir.>
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Dans ce contexte, le Gouvernement a fixé un objectif de 80 milliards d’euros d’économies sur la mandature pour toute la sphère publique, dont 13 milliards d’économies pour les collectivités territoriales.>
C’est beaucoup (1/6ème de l’effort), mais c’est moins que la part des collectivités dans la dépense publique (20%) car le point de départ des collectivités n’était pas le même.>
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Partant de ce constat, on peut discuter de la manière d’atteindre la cible. Nous avons fait un choix, dont vous conviendrez qu’il est différent de celui de ces dernières années : c’est le choix de la confiance et du contrat. >
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En contrepartie d’une visibilité sur leurs ressources, l’Etat demande aux collectivités de contenir la hausse de leurs dépenses de fonctionnement [à 1,2% par an en valeur], ce qui correspond peu ou prou à la poursuite de l’effort moyen fait par les collectivités depuis 2014. Je n’ai pas dit que c’était facile, mais le jeu en vaut la chandelle car ce que nous proposons, si la trajectoire est respectée, c’est que ces économies viennent abonder votre auto-financement, et donc soutenir votre investissement, dans un effort conjoint de maîtrise de la dette publique.>
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Tout cela, nous le discuterons en particulier avec les 72 intercommunalités de plus de 150 000 habitants concernés par les contrats que nous proposons.>
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Mesdames et messieurs les Présidents,>
Mesdames et messieurs,>
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Je crois qu’au fond nous pouvons nous rejoindre dans une communauté de vues, une vision partagée : celle d’une action publique déterminée à être efficace dans le quotidien.>
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Je veux saluer à ce titre l’engagement de vos présidents successifs : Marc CENSI, Daniel DELAVEAU, Charles-Eric LEMAIGNEN depuis 2014 : ils illustrent une continuité d’engagement concret, de ce travail précis, ambitieux et pragmatique qui est votre marque de fabrique.>
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Je veux souhaiter à Jean-Luc RIGAUT le même succès : je sais qu’avec son expérience de maire d’Annecy, devenue la plus grande commune nouvelle de France, de transformation du paysage communal et intercommunal, d’intégration et de mutualisation des services, de solidarité territoriale – comme avec le parc naturel régional des Bauges dont les agglomérations d’Annecy et de Chambéry sont les villes-portes, et qui s’est engagé depuis plusieurs années dans l’expérience des territoires à énergie positive -, il portera le même engagement.>
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Je vous remercie.>
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>Discours de M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre – Congrès de l’Assemblée des Communautés de France – 6 octobre 2017

06
Oct
2017
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Discours devant le Congrès de l’Assemblée des Communautés de France

Seul le prononcé fait foi>
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Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,>
Monsieur le Président RETAILLEAU,>
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,>
Madame la maire de Nantes,>
Monsieur le Président, cher Charles-Eric LEMAIGNEN,>
Monsieur le Président de l’Association des communautés de France, cher Jean-Luc RIGAUT,>
Madame la préfète,>
Mesdames et Messieurs,>
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Je suis très heureux d’être venu ce matin à NANTES pour ce congrès de l’Assemblée des communautés de France.>
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« Communautés » : j’aime beaucoup ce mot. Bien mieux qu’ « intercommunalité », et a fortiori qu’« établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre », il reflète une réalité. Une réalité qui n’est pas seulement technique, juridique et fiscale, mais une réalité politique au sens premier du terme. Il renvoie à ce qui est partagé, mis en commun, entrepris en commun. Il renvoie à ce qui nous unit et non à ce qui nous oppose. J’aime ce vers de Musset : « Et si c’est ton voisin, pourquoi le maudis-tu ? c’est la communauté qui fait la force humaine ». La communauté c’est ce qui unit sans uniformiser, c’est ce qui renforce les égaux.>
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C’est bien de cela que je voudrais vous parler ce matin. Notre pays a un immense besoin de lien. Notre pays a un immense besoin de cohésion – et je suis heureux de l’appellation que nous avons choisie, avec le Président de la République, pour ce ministère de la cohésion des territoires : le temps n’est plus à un aménagement directif, ni à une égalité trop proclamée et pas assez vécue. Il est à la cohésion des territoires.>
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Nous avons tous constaté dans les urnes l’urgence de ce chantier. Depuis une décennie, le thème de la fracture territoriale, de la France périphérique, s’est installé. Il s’est installé dans le débat public, et c’était nécessaire : car les responsables publics ont été trop lents à voir cette réalité. Mais ce thème s’est aussi installé dans la conscience de ceux qui habitent ces territoires, au point qu’ils s’y sentent assignés. A ces territoires, à ceux qui les habitent, et qui peuvent se résigner au fatalisme, notre devoir de responsables publics, le mien comme chef du Gouvernement, le vôtre comme maires, présidents d’intercommunalités, c’est de démontrer qu’il n’y a pas de fatalité. Notre devoir c’est d’écrire ensemble un autre récit des territoires, où l’on ne parle plus de fractures et de périphéries, mais de liens, de solidarité, d’équilibre.>
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Au fond, ce que je suis venu vous livrer ce matin, ce sont deux convictions simples qui m’animent.>
Elles m’ont animé comme maire du Havre et président de la Communauté d’agglomération, elles m’animent aujourd’hui comme Premier ministre.>
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La première, c’est tout simplement que les politiques publiques peuvent changer la vie des gens. C’est même leur seule raison d’être. Au-delà des débats techniques, juridiques, budgétaires, c’est le seul sens de notre engagement. Vous le mesurez d’ailleurs mieux que quiconque : l’intercommunalité, ce ne sont pas d’abord des accords de gouvernance et des pactes financiers, ce sont d’abord des services rendus au quotidien, des équipements réalisés, des projets de développement portés. La vie des gens.>
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Nous avons un immense défi, c’est celui de restaurer la confiance de nos concitoyens dans l’action publique. Et, et c’est là ma deuxième conviction, une des conditions pour que l’action publique regagne en efficacité est de reconnaître que l’Etat n’a pas la capacité à agir seul.>
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C’est précisément dans cet esprit que le Président de la République a décidé d’installer en juillet la conférence nationale des territoires.>
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L’objectif de cette Conférence, quel est-il ?>
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Il est, tout d’abord, de pouvoir discuter en amont et sans tabou des questions qui touchent directement les collectivités locales. En la matière, je le sais, nous pouvons faire mieux, et nous nous y employons chaque jour.>
Il est aussi de favoriser l’exercice d’une décentralisation assumée, agile et intelligente ; l’ambition est sincère et les nombreux chantiers que nous avons engagés le démontrent. Il est également, pour reprendre les mots du président de la République, de nouer avec vous des pactes girondins et de changer radicalement d’approche dans les liens financiers qui nous lient. Il est enfin –et je dirais même surtout – de construire ensemble des réponses aux attentes des habitants de nos territoires.>
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Car c’est bien là l’enjeu. C’est pourquoi, je crois qu’au-delà des débats que nous pouvons avoir, notamment en ces temps de débats budgétaires, toutes les collectivités ont leur place autour de la table de la conférence nationale des territoires : les régions, les départements, les communes et les intercommunalités. Je vous sais attachés à ce dialogue et m’en réjouis. Et au fond, cela ne me surprend pas car le dialogue est un mode de travail qui vous est naturel.>
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Dans le paysage de l’action publique d’aujourd’hui, les intercommunalités occupent une place à part.>
>
D’abord parce qu’elles sont, si j’ose dire, une preuve vivante de notre capacité de transformation. Je dis bien transformation, et non pas réforme, ni rupture, car la grande force des intercommunalités, c’est de s’être construites non pas contre les communes, ni à côté, mais avec elles. Cette force doit être préservée.>
Et cette transformation s’est faite d’un mouvement quasi-continu, qui fait aujourd’hui de vos intercommunalités des acteurs incontournables de la vie publique de notre pays. Et tout cela, à l’échelle de la vie institutionnelle, en finalement peu de temps. 25 ans depuis les lois fondatrices de 1992 et 1999 !>
>
Depuis, les intercommunalités ont fait la preuve de leur capacité à s’adapter, à approfondir les notions de projets et d’intérêt communautaires, à se regrouper, à s’intégrer fiscalement, à mutualiser.>
>
Les précédentes mandatures ont poursuivi ce mouvement, en achevant la couverture intercommunale du territoire, puis en élargissant l’échelle des intercommunalités. Le saut a été grand et il faut le digérer.>
>
Le temps est maintenant celui de la maturité et des projets. Nous avons aujourd’hui une « maille » territoriale qui permet de construire les politiques publiques à la bonne échelle. Je vois dans les intercommunalités un outil de transformation de nos territoires et de préparation de l’avenir. J’y vois des outils au service de la cohésion des territoires. A vrai dire, dans les nombreux chantiers que nous avons ouverts depuis l’élection du Président de la République, il y a presque 5 mois jour pour jour, il n’y en a pas un qui ne soit orienté, au bout du compte, vers cet objectif de cohésion et de transformation. Et il n’y en a pas un où les collectivités territoriales, et parmi elles les intercommunalités, n’aient un rôle à jouer.>
>
Quelques illustrations :>
>
D’abord, la mobilité. Quatre questions principales se posent à mon sens aujourd’hui au niveau de l’intercommunalité :>
>
1ère question, la question de l’accès à l’emploi, à la santé, aux services… pour les territoires situés dans la grande périphérie des agglomérations. Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que ces agglomérations, de manière légitime d’ailleurs, ont engagé des politiques qui restreignent l’usage de la voiture, alors que celle-ci demeure aujourd’hui le principal, et parfois le seul mode de transport pour certains territoires ou populations. Cela soulève des questions d’intermodalité, et de solutions pour le dernier kilomètre. >
2ème question : celle des formes de mobilité à développer dans les zones moins denses : il nous faut trouver des solutions plus agiles et moins chères que les solutions classiques. Dans ce domaine l’initiative de proximité paraît primordiale, sans l’opposer d’ailleurs à l’intervention possible des Régions. >
3ème question : la question de l’aménagement du territoire, de la planification de l’habitat et des activités. Vous avez aussi identifié dans vos débats le numérique, comme moyen d’accéder aux services publics. C’est un thème central, à la fois pour l’accès aux solutions de transport, mais aussi pour réduire les besoins de se déplacer. Les intercommunalités ont toute leur place dans ces réflexions. >
Enfin, la question de la solidarité financière, entre les personnes et entre les territoires. Certains évoquent un Versement transport additionnel voire un Versement transport interstitiel. En vérité, le modèle de financement des transports publics en France atteint aujourd’hui ses limites, et il nous faut trouver d’autres équilibres. >
Dans cette réflexion, l’ADCF a toute sa place dans les travaux des Assises nationales qui prépareront la future loi d’orientation des mobilités qui sera présentée début 2018.>
>
Autre illustration : la transition écologique. Sébastien LECORNU travaille, vous le savez, à l’élaboration de contrats dont l’objet sera d’aider des territoires porteurs d’un projet ambitieux en termes de transformation écologique. Là encore, la maille de l’intercommunalité me paraît être la bonne, même si, bien sûr, la réussite du projet sera conditionnée à la mobilisation de l’ensemble des acteurs, parmi lesquels les régions auront toute leur part à jouer.>
>
Autre illustration : le logement. Je suis attentif à l’inquiétude que vous relayez sur le logement social. Là encore, la réponse que je souhaite vous faire est une réponse à double entrée : celle de la transformation d’une part, et celle du dialogue d’autre part. Dans ce secteur, comme dans d’autres champs de l’action publique, le Gouvernement souhaite apporter une réponse à un problème qui mine le quotidien des français : la pénurie de logements dans les zones où la demande est forte, qui éloigne les moins privilégiés d’entre nous de l’emploi et freine la mobilité sociale et géographique.>
>
C’est tout l’objet de la stratégie logement présentée par Jacques Mezard et Julien Denormandie il y a quelques jours. D’où des mesures fortes pour construire plus, mieux et moins cher là où c’est nécessaire, et créer le « choc d’offre ». Cette stratégie se décline également dans les zones plus détendues, en priorisant la rénovation du bâti et la revitalisation des villes moyennes.>
>
Cela a un coût et le Gouvernement a fait les choix qui s’imposaient pour mettre en œuvre cette stratégie. Mais, là encore, Jacques Mézard vous l’a dit hier, nous sommes à l’écoute et je suis ouvert au dialogue pour trouver, avec les bailleurs sociaux, avec vous, les conditions pour mener à bien cette réforme structurelle sans faire de perdants, tout en respectant notre exigence d’équilibre des comptes publics et notre capacité collective à réhabiliter et à construire davantage de logements abordables.>
>
Je pourrais citer bien d’autres sujets encore (la politique de la ville, les maisons de service au public, les maisons de santé, – tous d’importance), mais nous aurons d’autres occasions d’y revenir ensemble.>
>
Je veux m’arrêter quelques instants encore sur un sujet sensible : l’eau, dont vous a parlé Jacqueline GOURAULT hier.>
>
La loi NOTRe vous a confiés cette compétence à titre obligatoire à compter de 2020. Le sujet a suscité beaucoup de débats ; il en suscite encore.>
>
Pourquoi la loi NOTRe est-elle venue confier cette compétence aux intercommunalités ? Non pas dans une logique de captation du rôle jusque-là confié aux maires, car disons-le les maires répondent globalement très bien aux attentes de leurs concitoyens. Pour autant nous avons sur l’ensemble du territoire un réseau d’adduction d’eau relativement ancien, qui date pour une part non négligeable des années 70 et qui a besoin de sérieux efforts de modernisation si nous voulons pouvoir continuer à fournir dans le temps une eau de qualité à nos concitoyens. Il fallait donc faire évoluer le portage d’une responsabilité – car c’en est une, d’assumer la prise en charge de ces investissements dans le temps.>
>
Vous me direz – et Jacqueline Gourault et Jacques Mézard [, qui avaient voté la proposition de loi du président Retailleau] me l’ont dit très clairement, la mise en œuvre de la loi soulève quelques difficultés auxquelles il faut répondre. C’est le cas par exemple du renchérissement du coût de l’eau dans certains territoires.>
>
>
J’ai donc demandé à Jacqueline Gourault de mener un travail de concertation approfondi dans les prochaines semaines avec les parlementaires, les associations d’élus et les acteurs du secteur de l’eau, et de me faire des propositions dans le cadre de la conférence des territoires.>
>
Evidemment, un discours devant vous ne serait pas complet si je n’y parlais pas de finances locales.>
>
C’est un sujet sur lequel on me reproche parfois d’être direct, mais où j’assume d’avoir dû faire des choix difficiles, et de ne prendre des engagements que quand je sais pouvoir les tenir. C’est peut-être cela, aussi, la transformation de l’action publique.>
>
Le Gouvernement a engagé, vous le savez, un effort de réduction du déficit et de l’endettement publics, effort nécessaire au vu de la situation dans laquelle se trouvent nos finances publiques. Ce n’est pas seulement moi qui le dis. Bon nombre d’élus et de citoyens, de bons sens, le pensent et se rendent bien compte qu’une situation où l’on frise 100% d’endettement public, nous met en position de grande vulnérabilité vis-à-vis des marchés, et plus encore de grande responsabilité vis-à-vis des générations à venir.>
>
Dans ce contexte, le Gouvernement a fixé un objectif de 80 milliards d’euros d’économies sur la mandature pour toute la sphère publique, dont 13 milliards d’économies pour les collectivités territoriales.>
C’est beaucoup (1/6ème de l’effort), mais c’est moins que la part des collectivités dans la dépense publique (20%) car le point de départ des collectivités n’était pas le même.>
>
Partant de ce constat, on peut discuter de la manière d’atteindre la cible. Nous avons fait un choix, dont vous conviendrez qu’il est différent de celui de ces dernières années : c’est le choix de la confiance et du contrat. >
>
En contrepartie d’une visibilité sur leurs ressources, l’Etat demande aux collectivités de contenir la hausse de leurs dépenses de fonctionnement [à 1,2% par an en valeur], ce qui correspond peu ou prou à la poursuite de l’effort moyen fait par les collectivités depuis 2014. Je n’ai pas dit que c’était facile, mais le jeu en vaut la chandelle car ce que nous proposons, si la trajectoire est respectée, c’est que ces économies viennent abonder votre auto-financement, et donc soutenir votre investissement, dans un effort conjoint de maîtrise de la dette publique.>
>
Tout cela, nous le discuterons en particulier avec les 72 intercommunalités de plus de 150 000 habitants concernés par les contrats que nous proposons.>
>
Mesdames et messieurs les Présidents,>
Mesdames et messieurs,>
>
Je crois qu’au fond nous pouvons nous rejoindre dans une communauté de vues, une vision partagée : celle d’une action publique déterminée à être efficace dans le quotidien.>
>
Je veux saluer à ce titre l’engagement de vos présidents successifs : Marc CENSI, Daniel DELAVEAU, Charles-Eric LEMAIGNEN depuis 2014 : ils illustrent une continuité d’engagement concret, de ce travail précis, ambitieux et pragmatique qui est votre marque de fabrique.>
>
Je veux souhaiter à Jean-Luc RIGAUT le même succès : je sais qu’avec son expérience de maire d’Annecy, devenue la plus grande commune nouvelle de France, de transformation du paysage communal et intercommunal, d’intégration et de mutualisation des services, de solidarité territoriale – comme avec le parc naturel régional des Bauges dont les agglomérations d’Annecy et de Chambéry sont les villes-portes, et qui s’est engagé depuis plusieurs années dans l’expérience des territoires à énergie positive -, il portera le même engagement.>
>
Je vous remercie.>
>
>Discours de M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre – Congrès de l’Assemblée des Communautés de France – 6 octobre 2017

06
Oct
2017
Posted in Premier Ministre

Discours devant le Congrès de l’Assemblée des Communautés de France

Seul le prononcé fait foi>
>
>
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,>
Monsieur le Président RETAILLEAU,>
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,>
Madame la maire de Nantes,>
Monsieur le Président, cher Charles-Eric LEMAIGNEN,>
Monsieur le Président de l’Association des communautés de France, cher Jean-Luc RIGAUT,>
Madame la préfète,>
Mesdames et Messieurs,>
>
Je suis très heureux d’être venu ce matin à NANTES pour ce congrès de l’Assemblée des communautés de France.>
>
« Communautés » : j’aime beaucoup ce mot. Bien mieux qu’ « intercommunalité », et a fortiori qu’« établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre », il reflète une réalité. Une réalité qui n’est pas seulement technique, juridique et fiscale, mais une réalité politique au sens premier du terme. Il renvoie à ce qui est partagé, mis en commun, entrepris en commun. Il renvoie à ce qui nous unit et non à ce qui nous oppose. J’aime ce vers de Musset : « Et si c’est ton voisin, pourquoi le maudis-tu ? c’est la communauté qui fait la force humaine ». La communauté c’est ce qui unit sans uniformiser, c’est ce qui renforce les égaux.>
>
>
C’est bien de cela que je voudrais vous parler ce matin. Notre pays a un immense besoin de lien. Notre pays a un immense besoin de cohésion – et je suis heureux de l’appellation que nous avons choisie, avec le Président de la République, pour ce ministère de la cohésion des territoires : le temps n’est plus à un aménagement directif, ni à une égalité trop proclamée et pas assez vécue. Il est à la cohésion des territoires.>
>
Nous avons tous constaté dans les urnes l’urgence de ce chantier. Depuis une décennie, le thème de la fracture territoriale, de la France périphérique, s’est installé. Il s’est installé dans le débat public, et c’était nécessaire : car les responsables publics ont été trop lents à voir cette réalité. Mais ce thème s’est aussi installé dans la conscience de ceux qui habitent ces territoires, au point qu’ils s’y sentent assignés. A ces territoires, à ceux qui les habitent, et qui peuvent se résigner au fatalisme, notre devoir de responsables publics, le mien comme chef du Gouvernement, le vôtre comme maires, présidents d’intercommunalités, c’est de démontrer qu’il n’y a pas de fatalité. Notre devoir c’est d’écrire ensemble un autre récit des territoires, où l’on ne parle plus de fractures et de périphéries, mais de liens, de solidarité, d’équilibre.>
>
Au fond, ce que je suis venu vous livrer ce matin, ce sont deux convictions simples qui m’animent.>
Elles m’ont animé comme maire du Havre et président de la Communauté d’agglomération, elles m’animent aujourd’hui comme Premier ministre.>
>
La première, c’est tout simplement que les politiques publiques peuvent changer la vie des gens. C’est même leur seule raison d’être. Au-delà des débats techniques, juridiques, budgétaires, c’est le seul sens de notre engagement. Vous le mesurez d’ailleurs mieux que quiconque : l’intercommunalité, ce ne sont pas d’abord des accords de gouvernance et des pactes financiers, ce sont d’abord des services rendus au quotidien, des équipements réalisés, des projets de développement portés. La vie des gens.>
>
Nous avons un immense défi, c’est celui de restaurer la confiance de nos concitoyens dans l’action publique. Et, et c’est là ma deuxième conviction, une des conditions pour que l’action publique regagne en efficacité est de reconnaître que l’Etat n’a pas la capacité à agir seul.>
>
C’est précisément dans cet esprit que le Président de la République a décidé d’installer en juillet la conférence nationale des territoires.>
>
L’objectif de cette Conférence, quel est-il ?>
>
Il est, tout d’abord, de pouvoir discuter en amont et sans tabou des questions qui touchent directement les collectivités locales. En la matière, je le sais, nous pouvons faire mieux, et nous nous y employons chaque jour.>
Il est aussi de favoriser l’exercice d’une décentralisation assumée, agile et intelligente ; l’ambition est sincère et les nombreux chantiers que nous avons engagés le démontrent. Il est également, pour reprendre les mots du président de la République, de nouer avec vous des pactes girondins et de changer radicalement d’approche dans les liens financiers qui nous lient. Il est enfin –et je dirais même surtout – de construire ensemble des réponses aux attentes des habitants de nos territoires.>
>
Car c’est bien là l’enjeu. C’est pourquoi, je crois qu’au-delà des débats que nous pouvons avoir, notamment en ces temps de débats budgétaires, toutes les collectivités ont leur place autour de la table de la conférence nationale des territoires : les régions, les départements, les communes et les intercommunalités. Je vous sais attachés à ce dialogue et m’en réjouis. Et au fond, cela ne me surprend pas car le dialogue est un mode de travail qui vous est naturel.>
>
Dans le paysage de l’action publique d’aujourd’hui, les intercommunalités occupent une place à part.>
>
D’abord parce qu’elles sont, si j’ose dire, une preuve vivante de notre capacité de transformation. Je dis bien transformation, et non pas réforme, ni rupture, car la grande force des intercommunalités, c’est de s’être construites non pas contre les communes, ni à côté, mais avec elles. Cette force doit être préservée.>
Et cette transformation s’est faite d’un mouvement quasi-continu, qui fait aujourd’hui de vos intercommunalités des acteurs incontournables de la vie publique de notre pays. Et tout cela, à l’échelle de la vie institutionnelle, en finalement peu de temps. 25 ans depuis les lois fondatrices de 1992 et 1999 !>
>
Depuis, les intercommunalités ont fait la preuve de leur capacité à s’adapter, à approfondir les notions de projets et d’intérêt communautaires, à se regrouper, à s’intégrer fiscalement, à mutualiser.>
>
Les précédentes mandatures ont poursuivi ce mouvement, en achevant la couverture intercommunale du territoire, puis en élargissant l’échelle des intercommunalités. Le saut a été grand et il faut le digérer.>
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Le temps est maintenant celui de la maturité et des projets. Nous avons aujourd’hui une « maille » territoriale qui permet de construire les politiques publiques à la bonne échelle. Je vois dans les intercommunalités un outil de transformation de nos territoires et de préparation de l’avenir. J’y vois des outils au service de la cohésion des territoires. A vrai dire, dans les nombreux chantiers que nous avons ouverts depuis l’élection du Président de la République, il y a presque 5 mois jour pour jour, il n’y en a pas un qui ne soit orienté, au bout du compte, vers cet objectif de cohésion et de transformation. Et il n’y en a pas un où les collectivités territoriales, et parmi elles les intercommunalités, n’aient un rôle à jouer.>
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Quelques illustrations :>
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D’abord, la mobilité. Quatre questions principales se posent à mon sens aujourd’hui au niveau de l’intercommunalité :>
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1ère question, la question de l’accès à l’emploi, à la santé, aux services… pour les territoires situés dans la grande périphérie des agglomérations. Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que ces agglomérations, de manière légitime d’ailleurs, ont engagé des politiques qui restreignent l’usage de la voiture, alors que celle-ci demeure aujourd’hui le principal, et parfois le seul mode de transport pour certains territoires ou populations. Cela soulève des questions d’intermodalité, et de solutions pour le dernier kilomètre. >
2ème question : celle des formes de mobilité à développer dans les zones moins denses : il nous faut trouver des solutions plus agiles et moins chères que les solutions classiques. Dans ce domaine l’initiative de proximité paraît primordiale, sans l’opposer d’ailleurs à l’intervention possible des Régions. >
3ème question : la question de l’aménagement du territoire, de la planification de l’habitat et des activités. Vous avez aussi identifié dans vos débats le numérique, comme moyen d’accéder aux services publics. C’est un thème central, à la fois pour l’accès aux solutions de transport, mais aussi pour réduire les besoins de se déplacer. Les intercommunalités ont toute leur place dans ces réflexions. >
Enfin, la question de la solidarité financière, entre les personnes et entre les territoires. Certains évoquent un Versement transport additionnel voire un Versement transport interstitiel. En vérité, le modèle de financement des transports publics en France atteint aujourd’hui ses limites, et il nous faut trouver d’autres équilibres. >
Dans cette réflexion, l’ADCF a toute sa place dans les travaux des Assises nationales qui prépareront la future loi d’orientation des mobilités qui sera présentée début 2018.>
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Autre illustration : la transition écologique. Sébastien LECORNU travaille, vous le savez, à l’élaboration de contrats dont l’objet sera d’aider des territoires porteurs d’un projet ambitieux en termes de transformation écologique. Là encore, la maille de l’intercommunalité me paraît être la bonne, même si, bien sûr, la réussite du projet sera conditionnée à la mobilisation de l’ensemble des acteurs, parmi lesquels les régions auront toute leur part à jouer.>
>
Autre illustration : le logement. Je suis attentif à l’inquiétude que vous relayez sur le logement social. Là encore, la réponse que je souhaite vous faire est une réponse à double entrée : celle de la transformation d’une part, et celle du dialogue d’autre part. Dans ce secteur, comme dans d’autres champs de l’action publique, le Gouvernement souhaite apporter une réponse à un problème qui mine le quotidien des français : la pénurie de logements dans les zones où la demande est forte, qui éloigne les moins privilégiés d’entre nous de l’emploi et freine la mobilité sociale et géographique.>
>
C’est tout l’objet de la stratégie logement présentée par Jacques Mezard et Julien Denormandie il y a quelques jours. D’où des mesures fortes pour construire plus, mieux et moins cher là où c’est nécessaire, et créer le « choc d’offre ». Cette stratégie se décline également dans les zones plus détendues, en priorisant la rénovation du bâti et la revitalisation des villes moyennes.>
>
Cela a un coût et le Gouvernement a fait les choix qui s’imposaient pour mettre en œuvre cette stratégie. Mais, là encore, Jacques Mézard vous l’a dit hier, nous sommes à l’écoute et je suis ouvert au dialogue pour trouver, avec les bailleurs sociaux, avec vous, les conditions pour mener à bien cette réforme structurelle sans faire de perdants, tout en respectant notre exigence d’équilibre des comptes publics et notre capacité collective à réhabiliter et à construire davantage de logements abordables.>
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Je pourrais citer bien d’autres sujets encore (la politique de la ville, les maisons de service au public, les maisons de santé, – tous d’importance), mais nous aurons d’autres occasions d’y revenir ensemble.>
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Je veux m’arrêter quelques instants encore sur un sujet sensible : l’eau, dont vous a parlé Jacqueline GOURAULT hier.>
>
La loi NOTRe vous a confiés cette compétence à titre obligatoire à compter de 2020. Le sujet a suscité beaucoup de débats ; il en suscite encore.>
>
Pourquoi la loi NOTRe est-elle venue confier cette compétence aux intercommunalités ? Non pas dans une logique de captation du rôle jusque-là confié aux maires, car disons-le les maires répondent globalement très bien aux attentes de leurs concitoyens. Pour autant nous avons sur l’ensemble du territoire un réseau d’adduction d’eau relativement ancien, qui date pour une part non négligeable des années 70 et qui a besoin de sérieux efforts de modernisation si nous voulons pouvoir continuer à fournir dans le temps une eau de qualité à nos concitoyens. Il fallait donc faire évoluer le portage d’une responsabilité – car c’en est une, d’assumer la prise en charge de ces investissements dans le temps.>
>
Vous me direz – et Jacqueline Gourault et Jacques Mézard [, qui avaient voté la proposition de loi du président Retailleau] me l’ont dit très clairement, la mise en œuvre de la loi soulève quelques difficultés auxquelles il faut répondre. C’est le cas par exemple du renchérissement du coût de l’eau dans certains territoires.>
>
>
J’ai donc demandé à Jacqueline Gourault de mener un travail de concertation approfondi dans les prochaines semaines avec les parlementaires, les associations d’élus et les acteurs du secteur de l’eau, et de me faire des propositions dans le cadre de la conférence des territoires.>
>
Evidemment, un discours devant vous ne serait pas complet si je n’y parlais pas de finances locales.>
>
C’est un sujet sur lequel on me reproche parfois d’être direct, mais où j’assume d’avoir dû faire des choix difficiles, et de ne prendre des engagements que quand je sais pouvoir les tenir. C’est peut-être cela, aussi, la transformation de l’action publique.>
>
Le Gouvernement a engagé, vous le savez, un effort de réduction du déficit et de l’endettement publics, effort nécessaire au vu de la situation dans laquelle se trouvent nos finances publiques. Ce n’est pas seulement moi qui le dis. Bon nombre d’élus et de citoyens, de bons sens, le pensent et se rendent bien compte qu’une situation où l’on frise 100% d’endettement public, nous met en position de grande vulnérabilité vis-à-vis des marchés, et plus encore de grande responsabilité vis-à-vis des générations à venir.>
>
Dans ce contexte, le Gouvernement a fixé un objectif de 80 milliards d’euros d’économies sur la mandature pour toute la sphère publique, dont 13 milliards d’économies pour les collectivités territoriales.>
C’est beaucoup (1/6ème de l’effort), mais c’est moins que la part des collectivités dans la dépense publique (20%) car le point de départ des collectivités n’était pas le même.>
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Partant de ce constat, on peut discuter de la manière d’atteindre la cible. Nous avons fait un choix, dont vous conviendrez qu’il est différent de celui de ces dernières années : c’est le choix de la confiance et du contrat. >
>
En contrepartie d’une visibilité sur leurs ressources, l’Etat demande aux collectivités de contenir la hausse de leurs dépenses de fonctionnement [à 1,2% par an en valeur], ce qui correspond peu ou prou à la poursuite de l’effort moyen fait par les collectivités depuis 2014. Je n’ai pas dit que c’était facile, mais le jeu en vaut la chandelle car ce que nous proposons, si la trajectoire est respectée, c’est que ces économies viennent abonder votre auto-financement, et donc soutenir votre investissement, dans un effort conjoint de maîtrise de la dette publique.>
>
Tout cela, nous le discuterons en particulier avec les 72 intercommunalités de plus de 150 000 habitants concernés par les contrats que nous proposons.>
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Mesdames et messieurs les Présidents,>
Mesdames et messieurs,>
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Je crois qu’au fond nous pouvons nous rejoindre dans une communauté de vues, une vision partagée : celle d’une action publique déterminée à être efficace dans le quotidien.>
>
Je veux saluer à ce titre l’engagement de vos présidents successifs : Marc CENSI, Daniel DELAVEAU, Charles-Eric LEMAIGNEN depuis 2014 : ils illustrent une continuité d’engagement concret, de ce travail précis, ambitieux et pragmatique qui est votre marque de fabrique.>
>
Je veux souhaiter à Jean-Luc RIGAUT le même succès : je sais qu’avec son expérience de maire d’Annecy, devenue la plus grande commune nouvelle de France, de transformation du paysage communal et intercommunal, d’intégration et de mutualisation des services, de solidarité territoriale – comme avec le parc naturel régional des Bauges dont les agglomérations d’Annecy et de Chambéry sont les villes-portes, et qui s’est engagé depuis plusieurs années dans l’expérience des territoires à énergie positive -, il portera le même engagement.>
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Je vous remercie.>
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>Discours de M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre – Congrès de l’Assemblée des Communautés de France – 6 octobre 2017

06
Oct
2017
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Dossier de presse – Les chantiers de la justice

Dossier de presse – Les chantiers de la justice – 06/10/2017

06
Oct
2017
Posted in Premier Ministre

Discours du Premier ministre au lycée René Descartes à Champs-sur-Marne

Madame la Préfète>>
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,>>
Madame la Proviseur,>>
Madame la Rectrice,>>
Mesdames et Messieurs les Professeurs,>>
Madame la Ministre,>>
Mesdames et Messieurs,>
>>
Nous sommes venus cet après-midi avec Madame la Secrétaire d’État, Marlène SCHIAPPA, ici, à Champs-sur-Marne pour lancer officiellement le Tour de France de l’égalité entre les femmes et les hommes. En général, le Tour de France, c’est un exercice qui se passe avec la « petite reine », c’est-à-dire avec le vélo, le Tour de France.>>
Mais avant d’être une course cycliste, le Tour de France c’était un exercice que l’ensemble de ceux qui étaient en train d’apprendre quelque chose et d’acquérir une compétence essentielle devaient réaliser. Ils devaient parcourir la France pour apprendre ce qu’il y avait de plus essentiel dans leur métier. Eh bien je vous propose de revenir à cette idée simple que le Tour de France, c’est quelque chose où on apprend l’essentiel. Et l’essentiel, l’essentiel c’est de se battre et d’essayer de faire en sorte que, de façon très nette, on arrive à une meilleure égalité entre les femmes et les hommes.>>
Et si on a décidé de lancer ce Tour de France, ici, à Champs-sur-Marne, mais encore plus qu’à Champs-sur-Marne, dans un lycée, c’est parce que comme toujours, tout commence à l’école, et que nous avons trouvé ici, à Champs-sur-Marne, des lycéens et peut-être encore plus que des lycéens, une équipe pédagogique entière extrêmement mobilisée, extrêmement soucieuse de faire en sorte que ce principe de l’égalité entre les femmes et les hommes ne soit pas simplement quelque chose qui soit une discussion sur le droit applicable, mais que ce soit un combat permanent, une prise de conscience continue, quelque chose qui relève du quotidien et de la préparation de l’avenir.>>
La question de l’égalité entre les femmes et les hommes, elle n’est pas simplement importante, ici à Champs-sur-Marne, dans ce lycée, elle est au cœur de ce que le président de la République a, pendant la campagne présidentielle, qu’il a conduite, appelé une « grande cause nationale ». Nous voulons faire en sorte que pendant les cinq années du quinquennat, cette lutte permanente – c’est une lutte pacifique, mais c’est une lutte résolue – soit « la » grande cause de notre action dans le domaine politique.>>
Pourquoi ? Parce que comme vous l’avez dit, et comme au fond nous tous, les inégalités et les préjugés persistent, et persistent durablement. Ils sont parfois profondément enracinés dans notre façon de voir le monde, pas simplement dans la façon des autres de voir le monde ; dans notre façon collective de voir le monde. Nous vivons dans un monde où les préjugés existent, et parfois nous y adhérons et parfois même, nous les diffusons, les inégalités et les préjugés.>>
Les outrages sexistes, vous en avez parlé, Mademoiselle, les outrages sexistes dans la rue qui sont heureusement dénoncés de plus en plus souvent par les femmes mais demeurent bien trop réguliers, évidemment posent la question de la place des femmes dans l’espace public. Les actes de violences faites aux femmes ne diminuent pas. Plus de 210.000 femmes sont concernées par ces actes de violence et ces actes touchent deux fois plus les femmes sans activité que les femmes qui travaillent.>>
Je crois que quelqu’un, pendant la table ronde qui avait la caractéristique – et c’est souvent le cas dans les tables rondes – de ne pas être ronde du tout puisqu’il s’agissait de tables carrées, je crois que quelqu’un pendant cette table ronde a dit qu’il y avait de l’ordre de 130 femmes qui mouraient chaque année sous les coups de leur conjoint, ou de quelqu’un de leur famille proche.>>
Dans le domaine professionnel, les écarts de salaires qui sont des écarts injustifiés entre les femmes et les hommes, n’ont pas bougé depuis vingt-cinq ans. Les hommes gagnent, on l’a dit, là encore, en moyenne 12 % de plus que les femmes, à compétences, à niveaux et à temps de travailler égaux. On parle vraiment de cet écart entre des personnes qui sont dans une situation identique. Vous savez qu’en France, la question, le principe d’égalité, c’est l’égalité entre des gens qui sont dans une situation identique. Eh bien aujourd’hui – pas il y a cinquante ans ! Aujourd’hui – dans la France dans laquelle on vit, il y a 12 % d’écart entre les femmes et des hommes, alors qu’ils ont le même niveau de compétence, le même métier, le même temps de travail.>>
La parité et la mixité dans les métiers du privé, comme du public d’ailleurs, restent difficiles à atteindre. Là encore, on peut citer quelques chiffres, ils sont éloquents : seulement 29 % des ingénieurs diplômés sont des femmes, moins d’un tiers. Les femmes représentent moins de 30 % des membres des conseils d’administration et de surveillance des entreprises cotées, et dans les entreprises qui ne sont pas cotées, ce chiffre est de 14 %. Ça veut dire que dans ces lieux de décisions importantes pour les entreprises, il y a nettement moins de femmes que d’hommes, et quand les entreprises ne sont pas cotées, il y a encore moins de femmes qui prennent et qui participent à la prise de ces décisions.>>
Enfin, le partage des responsabilités familiales doit aussi progresser ; 72 % des tâches ménagères sont réalisés par les femmes ; le taux d’emploi des mères d’un enfant s’élève à 70 %, contre 90 % pour les pères, et lorsqu’on a des familles de trois enfants, c’est 36 % pour les mères, contre 85 % pour les pères concernés. On voit bien qu’il y a là une différence fondamentale, et évidemment une inégalité qui se produit au moment où on élève ses enfants, mais qui produit des effets pendant très longtemps ! Parce que, vingt ans après, trente ans après, lorsqu’on reprend une activité ou lorsqu’on veut bénéficier des droits à la retraite, il y a évidemment une différence criante dans la situation entre les femmes et les hommes.>>
Ces différences, ou ces inégalités plus exactement – les différences peuvent être compréhensibles, les inégalités ne le sont pas – il ne faut pas les accepter. Parce qu’elles appellent et que finalement, elles commandent une réponse collective.>>
Nous devons, je le dis, c’est vrai pour tous ceux qui sont présents ici, nous devons donner un nouvel élan à l’égalité entre les femmes et les hommes pour renforcer à la fois l’effectivité de droits dans les faits, parce qu’heureusement, beaucoup de choses ont été faites, beaucoup de droits ont été accordés, on ne part pas de rien ! Heureusement ! Mais il faut que ces droits qui ont été accordés produisent des effets. Il faut qu’on en arrive, non pas simplement à la déclaration du droit, mais à l’effectivité du droit. C’est beaucoup plus important. C’est beaucoup plus difficile aussi. Au fond, on peut se battre pour donner des droits, et il faut le faire, mais une fois qu’on a fait ça, il faut se battre pour que ces droits produisent leurs effets.>>
Et vous avez posé la question tout à l’heure : comment est-ce qu’on fait pour que des lois, qui existent, produisent leurs effets ? Eh bien c’est un sujet, et c’est un sujet important sur lequel on doit faire avancer, notamment si on veut faire reculer les stéréotypes sexistes.>>
Le gouvernement que je dirige sera pleinement mobilisé pour rendre cette égalité plus effective qu’elle ne l’est aujourd’hui. C’est la mission qui a été confiée à Marlène SCHIAPPA, et c’est la mission dont elle est investie avec une détermination, une sérénité et en même temps une volonté que personne ne songerait à lui dénier le moindre début du commencement de la moitié d’une seconde. C’est vrai !>>
Notre action reposera sur quatre grands piliers.>>
Le premier pilier, c’est : assurer mieux qu’aujourd’hui l’égalité professionnelle en accompagnant les entreprises, en les formant mieux aussi, à cette thématique de l’égalité, et je dis bien : en les formant mieux à cette thématique de l’égalité ; parce qu’il est possible que certaines inégalités soient le produit de la méchanceté ou de l’obscurantisme ou du sexisme le plus abject ; mais il est bien plus probable encore qu’elles soient simplement ou qu’elles soient souvent le produit au fond de l’indifférence, c’est-à-dire qu’on ne se pose pas la question, et comme on ne se pose pas la question, on laisse les stéréotypes et on laisse les inégalités prospérer. Ce n’est pas forcément de la méchanceté, mais c’est souvent de l’indifférence, et l’indifférence est, à bien des égards, souvent plus problématique.>>
On doit donc s’assurer effectivement sur le terrain que les choses bougent, dans les politiques salariales comme dans les politiques plus globales de ressources humaines. En 2018, nous présenterons un plan d’action visant à développer la mixité des métiers, en choisissant quelques filières qui feront l’objet d’un focus particulier, en essayant de lutter aussi contre les stéréotypes dès l’école et le plus tôt possible, afin de favoriser des choix d’orientation plus libres et plus éclairés ; vous avez évoqué, à l’occasion de cette table ronde, toute une série de sujets sur cette orientation. Il faut l’avoir en tête.>>
Le deuxième pilier, c’est le renforcement des droits sociaux des femmes. Il s’agit d’améliorer le congé maternité des femmes pour assurer une plus grande lisibilité des systèmes et une meilleure équité entre les femmes, quel que soit leur statut. Nous allons essayer de permettre une meilleure articulation des temps de vie en augmentant le nombre de places de crèche. Ce n’est pas l’État qui augmente tout seul sur le nombre de places de crèches ! C’est bien souvent les mairies et les élus municipaux – et j’ai été longtemps, je le suis toujours d’ailleurs, un élu municipal ; j’ai été maire, mais je suis toujours un élu municipal – savent que la responsabilité évidente, c’est aussi les conseils départementaux qui interviennent en la matière. Nous devons faire en sorte de les aider à créer ces places de crèche, et nous devons faire en sorte de garantir une bien plus grande transparence des critères d’attribution dans ces crèches. Parce que là, nous avons un effort à faire pour que chacun comprenne comment ça fonctionne et que chacun puisse bien saisir ces critères d’attribution.>>
Troisième pilier : la lutte, la lutte résolue contre les violences sexistes et sexuelles. Elle est au cœur de l’action menée par le gouvernement. Je voudrais en donner un exemple, mais il y aura beaucoup d’autres volets dans cette lutte, c’est la question des outrages sexistes. C’est un des engagements portés par Marlène SCHIAPPA qui a été pris par le président de la République : il s’agit de faire en sorte que les outrages sexistes ne soient plus permis, ne soient plus acceptés, ne soient plus tolérés parce qu’ils seraient simplement verbaux, ou parce qu’ils n’auraient pas le « degré » entre guillemets « de gravité pénale » d’autres actes. L’outrage sexiste n’est pas admissible. Point. Et ce n’est pas la peine de discuter. On ne peut pas, pour des raisons liées au genre, autoriser d’une quelconque façon un outrage, une injure, un comportement déplacé.>>
Dernier pilier : l’exemplarité. On en a beaucoup parlé pendant cette table ronde. C’est d’abord l’exemplarité personnelle – et je considère, moi en tant que individu et en tant qu’homme, que j’ai évidemment, comme beaucoup d’entre nous, beaucoup de progrès à faire en la matière, mais l’État – le gouvernement et l’État – a aussi des progrès à faire et doit être exemplaire.>>
Il faut améliorer la parité dans les métiers. Améliorer la parité dans les métiers, ça ne veut pas simplement dire faire en sorte qu’il y ait plus d’hommes ou plus de femmes dans les métiers où il n’y aurait que des hommes ! Ça veut dire aussi veiller à ce qu’il y ait plus d’hommes dans les métiers où il n’y aurait que des femmes ! La parité est, à bien des égards, une vertu. Et nous avons parfois laissé des situations où des milieux professionnels sont presque exclusivement féminins, ou presque exclusivement masculins. Ce n’est jamais bon, dans un sens comme dans l’autre. Donc nous devons essayer d’organiser et de favoriser cette parité et cette mixité des métiers.>>
Il faut aussi opérer un changement de culture et de pratiques, au sein de l’État afin de favoriser un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Il y a des métiers dans lesquels c’est beaucoup plus facile que d’autres, et il y a des métiers dans lesquels c’est redoutablement difficile. On doit s’interroger sur tous les métiers pour faire en sorte que tous les métiers soient accessibles, et assumables.>>
Ces actions sont importantes, elles sont indispensables, mais elles ne sont pas suffisantes. Elles ne sont pas suffisantes parce que ce combat pour l’égalité femme/homme, cette lutte permanente, cet effort permanent que nous devons réaliser, ce n’est pas simplement l’effort des pouvoirs publics, ce n’est pas simplement l’effort du droit, c’est l’effort de tous les Français. C’est toutes les françaises et tous les Français qui doivent s’approprier le sujet de l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est un enjeu central, et c’est évidemment le vecteur de progrès pour l’ensemble de la société qui… que nous devons porter, voilà, tous ici. C’est dans cet esprit que le Tour de France de l’égalité entre les femmes et les hommes a été conçu et qu’il est porté par Marlène SCHIAPPA et son secrétariat d’État.>>
Avec des élèves du lycée de Champs-sur-Marne, je viens de participer à un atelier où nous avons discuté d’égalité entre les filles et les garçons. Nous avons abordé les actions qui sont menées dans ce lycée ; elles sont absolument remarquables, pour favoriser un choix d’orientation libre de stéréotype, en particulier vers les filières d’avenir, telles que le numérique ou l’informatique. Ce sont ces échanges libres, ces partages d’expérience, ces initiatives personnelles ou collectives qui doivent essaimer partout sur le territoire.>>
Et j’ai envie de dire, au fond puisque je m’exprime en public, à tous ceux qui s’intéressent à ce sujet, à tous ceux qui pensent que c’est au lycée qu’il faut commencer à agir « venez à Champs-sur-Marne ; venez voir » ; Madame la Proviseur, vous allez avoir des visites, ça va vous occuper beaucoup, vous serez bien assistée, je le sais, mais « venez voir ». Là encore, l’exemple a une valeur unique, et venez voir ce qui se pratique ici. Je pense que c’est exemplaire, je pense que c’est intéressant et je pense que ça produit de remarquables résultats ».>>
Nous devons donner des exemples, nous devons mobiliser partout sur le territoire. C’est le sens du Tour de France que j’évoquais tout à l’heure, nous faire parler de l’égalité au quotidien afin que nous puissions ensuite prendre des mesures nécessaires pour faire progresser la situation.>>
Jusqu’au 8 mars prochain, ce ne sont pas moins de 300… 300, oui 300 ateliers qui se tiendront sur tout le territoire et qui vont permettre de conjuguer des débats citoyens ouverts, et des ateliers plus ciblés, comme celui de cet après-midi.>>
L’objectif que s’est fixé madame SCHIAPPA, c’est d’atteindre 50.000 participants, c’est-à-dire de ne pas confiner ce sujet à ceux qui savent déjà que c’est un sujet important, mais au contraire, l’ouvrir à tous ceux qui pensent que, au fond, ça n’est pas un sujet pour eux. Si, c’est un sujet pour tous, c’est un sujet pour tous les Français, c’est une cause pour tous les Français, c’est pour ça que c’est une cause nationale.>>
Tous les sujets doivent être abordés, sans tabou : la santé, la sexualité, la précarité, la présence des femmes dans l’espace public, dans le sport – on en a parlé tout à l’heure – dans la culture, l’égalité professionnelle, la conciliation des temps, la parité chez les élus locaux et chez les élus syndicaux, la parité dans l’entreprise, les violences faites aux femmes. Tous ces sujets doivent être abordés directement, sereinement, ouvertement, publiquement, et tous les territoires sont d’ores et déjà mobilisés, en métropole et en outre-mer.>>
Organisés au niveau départemental et régional, ces ateliers vont donner l’opportunité à chacun de s’exprimer sur la question de l’égalité, et sur ce qu’ils attendent concrètement des pouvoirs publics pour la faire progresser. Mais j’insiste : c’est très bien de dire ce qu’on attend des pouvoirs publics pour faire progresser ce sujet, mais la solution n’est pas tout entière chez les pouvoirs publics. Elle est aussi chez chacune ou chez chacun, chez tous, dans un combat permanent, sur son environnement, avec sa famille. Il ne s’agit pas de combattre sa famille ! Ou de combattre son environnement ! Mais il s’agit de porter une cause et d’expliquer que c’est un combat tous les jours, qui ne dépend pas simplement du droit ou des décisions des pouvoirs publics.>>
Des dizaines d’ateliers sont déjà programmé en Nouvelle-Aquitaine, en Bretagne, dans les Hauts-de-France, en région Rhône-Alpes, en Normandie aussi, à Cherbourg, à Toulouse, à Pau, en Corse, en Aveyron, il y aura des dizaines de forums, de spectacles, de rallyes, de colloques et d’autres événements collectifs qui sont déjà prévus.>>
Je pense que c’est très bien que le sujet soit abordé à travers une très grande diversité d’initiatives qui s’inscrivent toutes dans le cadre du Tour de France de l’égalité. Et ça ne doit être qu’un début ! Parce que plus il y aura d’ateliers, plus il y aura d’échanges sur l’égalité entre les femmes et les hommes, plus il y aura de propositions d’actions, et plus nous pourrons les traduire en politiques publiques et enrichir les politiques publiques que nous voulons concevoir et mettre en œuvre.>>
J’en appelle donc à votre mobilisation collective pour que, tous ensemble, nous fassions vivre la grande cause du quinquennat et que celle-ci s’incarne dans la réalité du quotidien de nos concitoyens.>
Pendant plusieurs mois, le Tour de France de l’égalité va permettre de faire remonter ces attentes, de valoriser les initiatives qui existent déjà, de diffuser ces initiatives, et puis peut-être aussi d’inventer de nouvelles actions publiques. Grâce à ces ateliers, nous allons définir et préciser les priorités thématiques annuelles constituant la grande cause nationale du quinquennat.>>
C’est donc à une nouvelle étape d’un combat ancien, d’un combat qui a déjà commencé à produire ses effets que je vous appelle. Vous devez être, très tranquillement mais très sereinement, des artisans de cette transformation du monde et de cette plus grande égalité, de cette complète égalité les femmes et les hommes que nous appelons de nos vœux.>>
Je voudrais, même si nous sommes ici dans un établissement qui porte le nom de celui qui a dit « Je pense donc je suis », je voudrais vous citer un autre penseur français encore plus célèbre qui, dès le XIXème siècle, s’était engagé dans des causes qui semblaient peut-être, pour certains à l’époque, extravagantes. Il était pour la République quand l’Empire progressait, il était pour la lutte contre la peine de mort quant au fond, personne n’imaginait qu’on puisse la remettre en cause, et il était pour l’égalité entre les femmes et les hommes à une époque où la domination masculine, physique, sociale, économique, culturelle était probablement à son apogée.>>
Cette époque, c’est le XIXème siècle et cet auteur, c’est Victor HUGO. Et Victor HUGO disait, en 1875, « une moitié de l’espèce humaine est hors de l’égalité. Il faut l’y faire rentrer, et donner pour contrepoids au droit de l’homme, le droit de la femme ». C’était en 1875, nous avons beaucoup avancé sur le chemin qu’il indiquait, mais nous ne sommes pas encore complètement au bout, et qu’il y a peut-être ici le prochain Victor HUGO – je dis : ici, dans cette salle, parce que pour nous, avec Marlène, c’est déjà raté ; je ne crois pas qu’on soit le futur Victor HUGO.>>
Peut-être il y a le futur Victor HUGO dans cette scène… dans cette salle, pardon, qui pourra dire dans quelques années : « Voilà, nous sommes arrivés au bout d’un chemin qui a été long, qui a été difficile, qui a exigé des combats, qui a exigé des avancées. Nous avons réussi ». C’est tout le mal que je nous souhaite collectivement, et c’est aussi à ça que vont servir toutes ces étapes, ces très nombreuses étapes du Tour de France de l’égalité entre les femmes et les hommes qui commence aujourd’hui, à Champs-sur-Marne, et qui se terminera le 8 mars.>>
Merci beaucoup.>Discours du Premier ministre – Lycée René Descartes à Champs-sur-Marne – 04/10/2017

05
Oct
2017
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Dossier de presse – Tour de France de l’Égalité femmes hommes

>Dossier de presse – Tour de France de l’Égalité femmes hommes – 04/10/2017

05
Oct
2017
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Déplacement à Nantes

Déplacement de M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre,>
à Nantes>
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le vendredi 6 octobre 2017>
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Le Premier ministre interviendra dans la matinée à la 28ème Convention nationale de l’Assemblée des Communautés de France (AdCF), regroupant les élus de 922 intercommunalités. Il insistera notamment sur le rôle des intercommunalités dans le lien entre les territoires.>>
Dans l’après-midi, le Premier ministre et la Garde des Sceaux se rendront au Palais de justice de Nantes, ils échangeront avec les magistrats et les fonctionnaires de la juridiction. Lors de sa Déclaration de Politique Générale le Premier ministre avait déclaré : « Dans un Etat de droit rien n’est possible sans une justice forte. Si elle est lente, lointaine ou inégalitaire, ou même seulement trop complexe, la confiance se trouve fragilisé». Les acteurs de la justice et les Français sont en attente d’un véritable plan d’action.>>
A cette occasion, le Premier ministre et la Garde des Sceaux lanceront les « chantiers de la justice » qui permettront une concertation avec les acteurs de terrain sur les réformes nécessaires afin qu’elles répondent efficacement aux attentes des justiciables et de ceux qui rendent la justice chaque jour. A l’issue de ces concertations un projet de loi de programmation pluriannuelle sera présenté au parlement début 2018.>

Déroulé prévisionnel :

Séquence 1 : Convention nationale de l’Assemblée des Communautés de France
>10h55 : Arrivée à La Cité des Congrès de Nantes>5 rue de Valmy, 44000, Nantes>
Toute presse accréditée>
>11h00 : Rencontre avec les élus du conseil d’administration de l’Assemblée des Communautés de France>Hors presse>
>11h20 : Discours du Premier ministre>Toute presse accréditée>
>

Séquence 2 : Palais de justice de Nantes
>13h30 : Arrivée au Palais de justice de Nantes>19 quai François Mitterrand, 44000, Nantes>
Toute presse accréditée>
>13h35 : Démonstration du Portail justice.fr>Pool presse>
>13h45 : Visite du service d’accueil des justiciables et du bureau d’aide aux victimes>Hors presse>
>14h00 : Démonstrations de la dématérialisation des transmissions entre les différents acteurs de la chaine pénale (service de police et de gendarmerie – juridictions – casier judiciaire national)>Pool presse>
>14h15 : Echanges avec les magistrats et les fonctionnaires de la juridiction>Rédacteurs uniquement>
>15h00 : Présentation des chantiers de la justice par le Premier Ministre et la Garde des Sceaux>Toute presse accréditée>
>POOL TV : TF1>
>

Dispositif presse :
▪ Merci de bien vouloir vous accréditer avant le jeudi 05 octobre 2017 à 16h00 à l’adresse suivante : communication@pm.gouv.fr en précisant la ou les séquences à laquelle/auxquelles vous participerez et de bien vouloir communiquer votre numéro de téléphone portable, votre numéro de carte de presse et de vous munir de celle-ci ainsi que d’une pièce d’identité.>
>
▪ Les journalistes accrédités sont invités à se présenter :

  • Pour la Séquence 1 : au plus tard à 10h15 à La Cité des Congrès de Nantes, 5 rue de Valmy, 44000, Nantes.
  • Pour la Séquence 2 : au plus tard à 13h00 au Palais de justice de Nantes, 19 quai François Mitterrand, 44000, Nantes.

>
>
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 – communication@pm.gouv.fr>Note aux rédactions – Premier ministre – Déplacement à Nantes – 06/10/2017

05
Oct
2017
Posted in Premier Ministre

Déplacement de M. Edouard PHILIPPE à Nantes le vendredi 6 octobre 2017

Le Premier ministre interviendra dans la matinée à la 28ème Convention nationale de l’Assemblée des Communautés de France (AdCF), regroupant les élus de 922 intercommunalités. Il insistera notamment sur le rôle des intercommunalités dans le lien entre les territoires.>>
Dans l’après-midi, le Premier ministre et la Garde des Sceaux se rendront au Palais de justice de Nantes, ils échangeront avec les magistrats et les fonctionnaires de la juridiction. Lors de sa Déclaration de Politique Générale le Premier ministre avait déclaré : « Dans un Etat de droit rien n’est possible sans une justice forte. Si elle est lente, lointaine ou inégalitaire, ou même seulement trop complexe, la confiance se trouve fragilisé». Les acteurs de la justice et les Français sont en attente d’un véritable plan d’action.>>
A cette occasion, le Premier ministre et la Garde des Sceaux lanceront les « chantiers de la justice » qui permettront une concertation avec les acteurs de terrain sur les réformes nécessaires afin qu’elles répondent efficacement aux attentes des justiciables et de ceux qui rendent la justice chaque jour. A l’issue de ces concertations un projet de loi de programmation pluriannuelle sera présenté au parlement début 2018.>>Déroulé prévisionnel :>>>
Séquence 1 : Convention nationale de l’Assemblée des Communautés de France>>10h55 : Arrivée à La Cité des Congrès de Nantes>5 rue de Valmy, 44000, Nantes>
Toute presse accréditée>
>11h00 : Rencontre avec les élus du conseil d’administration de l’Assemblée des Communautés de France>Hors presse>
>11h20 : Discours du Premier ministre>Toute presse accréditée>>
Séquence 2 : Palais de justice de Nantes>>13h30 : Arrivée au Palais de justice de Nantes>19 quai François Mitterrand, 44000, Nantes>Toute presse accréditée>>13h35 : Démonstration du Portail justice.fr>Pool presse>>13h45 : Visite du service d’accueil des justiciables et du bureau d’aide aux victimes>Hors presse>>14h00 : Démonstrations de la dématérialisation des transmissions entre les différents acteurs de la chaine pénale (service de police et de gendarmerie – juridictions – casier judiciaire national)>Pool presse>>14h15 : Echanges avec les magistrats et les fonctionnaires de la juridiction>Rédacteurs uniquement>>15h00 : Présentation des chantiers de la justice par le Premier Ministre et la Garde des Sceaux>Toute presse accréditée>>>Dispositif presse :>
▪ Merci de bien vouloir vous accréditer avant le jeudi 05 octobre 2017 à 16h00 à l’adresse suivante : communication@pm.gouv.fr en précisant la ou les séquences à laquelle/auxquelles vous participerez et de bien vouloir communiquer votre numéro de téléphone portable, votre numéro de carte de presse et de vous munir de celle-ci ainsi que d’une pièce d’identité.>
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▪ Les journalistes accrédités sont invités à se présenter :>
Pour la Séquence 1 : au plus tard à 10h15 à La Cité des Congrès de Nantes, 5 rue de Valmy, 44000, Nantes.>
Pour la Séquence 2 : au plus tard à 13h00 au Palais de justice de Nantes, 19 quai François Mitterrand, 44000, Nantes.>>
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Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 – communication@pm.gouv.fr>

03
Oct
2017
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Déplacement au lycée René Descartes à Champs-sur-Marne

Au cœur du pacte social et républicain, l’égalité entre les femmes et les hommes a été  consacrée « Grande cause nationale » par le Président de la République pour la durée du quinquennat.

03
Oct
2017
Posted in Premier Ministre

Entretien du Premier ministre avec la Fédération Française de l’Assurance

Le Premier ministre a réuni les représentants de la Fédération Française de l’Assurance (FFA) pour engager des chantiers communs afin…

03
Oct
2017
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Entretien avec une délégation d’élus nationaux et territoriaux de Wallis et Futuna

M. Edouard PHILIPPE, Premier ministre, s’entretiendra avec une délégation d’élus nationaux et territoriaux de Wallis et Futuna  Mardi 3 octobre 2017 à 16h30 Hôtel de Matignon.

03
Oct
2017
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Discours du Premier ministre – Cérémonie de vœux à la communauté juive

Seul le prononcé fait foi. Alors, au fond, je voudrais, pour mes premiers mots, vous citer un des Français, un des auteurs qui m’ont le plus impressionné et qui guident très régulièrement, pas seulement mes lectures, mais ma pensée. …

01
Oct
2017
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Marseille – communiqué de presse du Premier ministre

Le Premier ministre exprime sa colère et son indignation face à l’attaque de Marseille qui a provoqué la mort de deux de nos concitoyens. Il adresse ses condoléances à leurs proches et ses pensées attristées à tous les Marseillais.>
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Alors que le ministre de l’Intérieur se rend à la gare Saint-Charles dès cet après-midi, l’ensemble du gouvernement salue le courage et le professionnalisme des soldats qui ont neutralisé le criminel et stoppé sa folie meurtrière. Il rend également hommage à tous ceux qui nous protègent au quotidien partout en France au travers du dispositif Sentinelle. Le gouvernement a réaffirmé le 14 septembre dernier son engagement dans la pérennisation de ce dispositif.>
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Il revient désormais à la section antiterroriste du Parquet de Paris de faire la lumière sur les circonstances de cet événement tragique.>
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>Communiqué de presse de M. Edouard PHILIPPE Premier ministre – 1er Octobre 2017

30
Sep
2017
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Discours à Toulon

On raconte, enfin SENEQUE raconte que l’Empereur Auguste aurait érigé un temple pour honorer le mistral, pas ce bâtiment bien sûr mais le vent si particulier, quasi mythique qui après s’être gonflé de France en la traversant du Nord Ouest à la Méditerranée