Sur le mépris envers les « antipass »

Voici ma tribune publiée ce matin par le Figaro (journal imprimé accès complet ouverts aux abonnés). Elle essaye d’expliquer en gros que les personnes défavorables à l’extension du passe sanitaire aux actes de la vie quotidienne méritent autre chose que le tsunami de mépris qui s’exprime dans la presse, la politique et les médias. Les « antipasse » ne sont pas la plupart d’entre eux, contre le principe d’une vaccination ou « antivaccins ». Ils se disent préoccupés par les conséquences pour les libertés d’une société de contrôle numérique s’appliquant aux aspects les plus courants de la vie quotidienne. Ils refusent une société banalisant la surveillance (dans les restaurants, les terrasses et les grandes surfaces) et la délation – de manière tragiquement inutile ou disproportionnée. Ils dénoncent le discours apocalyptique sur covid 19, vécu comme une sorte de peste bubonique exterminatrice, justifiant ces mesures. Ils déplorent les conséquences discriminatoires de ces mesures pour des personnes dépourvues de passe sanitaires – et n’y peuvent strictement rien (raison de santé par ex). Certains commentaires, dans une déferlante vengeresse, réagissant à mon article, sont absolument fascinants. Au-delà du mépris (hautement revendiqué), ils expriment la puissance de la rage collective dans la quête du pestiféré (le « non vacciné », ou « l’antipasse » présenté comme coupable d’égoïsme et une menace pour la collectivité) et la capacité d’asservissement et d’aveuglement d’une foule sous l’emprise de la peur. En lisant cela, on se dit que tout devient possible: il n’y a plus aucune limite. MT

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Author: Redaction