Examinée dans la chambre haute du Parlement, la réforme des retraites fait son chemin. Dans la soirée ce samedi 4 mars, les sénateurs – à majorité Les Républicains – se sont prononcés en faveur du premier article du projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, adopté avec 233 voix pour et 99 contre, relate BFM TV. « Article 1 voté. Extinction progressive des régimes spéciaux », a réagi dans la foulée le ministre du Travail, Olivier Dussopt, sur Twitter.
Ce volet du texte prévoit en effet la disparition progressive d’un certain nombre de régimes spéciaux de retraites, notamment des industries électriques et gazières (IEG), de la RATP, des clercs et employés de notaire, de la Banque de France ou encore des membres du CESE (Conseil économique social et environnemental).
Des contestations à venir
C’est après plusieurs journées de houleux débats que les parlementaires ont adopté cet article 1, quelques heures seulement avant une nouvelle journée de grève générale dans l’Hexagone, en opposition à la réforme. Les agents d’EDF, concernés par la fin progressive de ces régimes, se sont déjà mis en grève reconductible dès vendredi. Ce qui a, d’office, conduit à une baisse des capacités de production d’électricité du parc nucléaire à environ 4 gigawatts (GW), c’est-à-dire l’équivalent de quatre réacteurs, d’après des chiffres disponibles sur le site internet d’EDF.