Cela risque d’être un autre chantier sensible pour le Gouvernement, déjà en période de contestation de la réforme des retraites. Quelles conséquences aura vraiment la loi immigration, qui vient d’être présentée en Conseil des ministres par Gérald Darmanin, en termes de régularisations de papiers ? « Nous travaillons sur quelques milliers par an », a évoqué le ministre du Travail et de l’Insertion, Olivier Dussopt, au micro de France Inter, samedi 4 février.
L’ancien député-maire d’Annonay (Ardèche), inquiété par le parquet national financier (PNF) pour une affaire de cadeaux offerts par une entreprise en 2017, n’a cependant pas donné plus de précision sur les contours de ces régularisations. « Quand on parle de situations irrégulières, généralement il n’y a pas de recensement exact sinon ça n’existerait pas sous forme irrégulière », s’est-il justifié.
Titre de séjour métiers en tension
Dans le texte du projet de loi, l’une des principales mesures est la création d’un titre de séjour « métiers en tension », qui consisterait à régulariser la situation de sans-papiers déjà embauchés depuis plusieurs années dans des secteurs qui ont du mal à recruter, comme la restauration.
Face à la pression des Républicains et du Rassemblement national dans l’Hémicycle, Gérald Darmanin a tout de même évoqué un plafond de ces régularisations. Une idée qui laisse Olivier Dussopt perplexe. « La mesure ne serait pas forcément utile parce que je pense que cela ne concerne pas des dizaines de milliers de personnes », a-t-il jugé, interrogé par la radio publique.