La tournée du rappeur patriote Millésime K. déplaît fortement à Martine Aubry. Mardi 21 mars, la maire socialiste de Lille a demandé à la préfecture du Nord d’interdire le concert de l’artiste, qui était prévu pour samedi prochain, relaie Le Figaro.
Les élus écologistes lillois se sont rapidement joints à cette demande de censure, brossant un portrait peu reluisant du rappeur. « Ce dernier est connu pour ses textes aux propos ouvertement racistes, sexistes, homophobes et transphobes, contraires aux valeurs de la République qu’il se targue pourtant de défendre », a ainsi écrit dans un communiqué le « Groupe des élu.es Lille Verte ». En effet, Lille verte accuse Millésime K. de duper les propriétaires des salles, qui seraient « rarement mis au courant de la nature précise de l’évènement lors de la location ».
La préfecture du Nord n’a, pour le moment, pas annoncé l’interdiction du concert de Millésime K. qui n’a, semble-t-il, pas du tout prévu de l’annuler. Le rappeur a réagi sur le réseau social Instagram : « Lille, on se voit samedi soir, j’espère qu’il y a de l’ambiance dans le Nord ».
Des tentatives de censure récurrentes
Mais les concerts de l’artiste patriote sont régulièrement menacés. Le 10 mars dernier, un de ses concerts à Grenoble s’est vu annulé à la suite d’une dénonciation des syndicats et d’organisations antifascistes. « Les agressions et le terrorisme d’extrême droite sont en hausse de partout et les paroles de Millésime K. y incitent clairement, il est temps de les stopper », écrivaient-elles dans un communiqué, sans pour autant les nommer.
Avec plus de 700 000 abonnés sur TikTok, Millésime K. est l’auteur de trois albums, respectivement intitulés « Liberté », « Égalité », « Fraternité ». De quoi faire trembler la gauche. Le rappeur qui continue sa tournée malgré les tentatives d’interdiction devra se produire à Paris, Marseille, Montpellier ou encore Strasbourg.