Moscou a annoncé suspendre sa participation à l’accord assurant la poursuite des exportations de céréales ukrainiennes, cruciales pour l’approvisionnement international, rapporte Le Figaro, samedi 29 octobre. La décision a été prise en représailles à l’attaque de drones subie par des navires russes en Crimée, que Moscou impute à la Grande-Bretagne et à l’Ukraine.
« Compte tenu de l’acte terroriste réalisé par le régime de Kiev avec la participation d’experts britanniques contre des navires de la flotte de la mer Noire et des navires civils impliqués dans la sécurité des couloirs céréaliers, la Russie suspend sa participation à la mise en œuvre de l’accord sur les exportations des produits agricoles des ports ukrainiens », a en effet déclaré le ministère russe de la Défense sur Telegram.
Un « faux prétexte »
Après cette annonce, Kiev s’est empressé de dénoncer un « faux prétexte », appelant à faire pression pour que Moscou « s’engage à nouveau à respecter ses obligations » dans cet accord, le seul entre les deux pays depuis le début du conflit, conclu en juillet dernier sous l’égide de l’Onu et de la Turquie. De son côté, la Défense britannique a dénoncé de « fausses informations » de la Russie, destinées à « détourner l’attention ».
« La Russie essaie encore une fois d’utiliser la guerre qu’elle a initiée comme prétexte pour se servir de l’alimentation comme d’une arme, ce qui affecte directement des pays dans le besoin et les prix des denrées alimentaires à travers le monde, et exacerbe des crises humanitaires déjà graves et l’insécurité alimentaire », a quant à elle réagi la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, Adrienne Watson, dans un communiqué.