Les premiers éléments de l’enquête sur l’attaque contre deux églises à Algésiras dans le sud de l’Espagne ont donné lieu à une décision ferme de la justice espagnole. Et la piste terroriste est privilégiée. Ce lundi 30 janvier, le juge chargé du dossier a ordonné le placement du suspect en détention provisoire pour des faits « d’assassinat et blessures à des fins terroristes », relaie BFMTV. L’auteur présumé aurait commis un assaut à la machette mercredi 25 janvier, ayant tué un sacristain et blessé d’autres personnes dont un prêtre.
« L’Église catholique » ciblée
Dans un communiqué de l’Audience nationale – tribunal madrilène en charge des affaires de terrorisme -, la justice a estimé que l’assaillant nommé Yassine K. a agi de façon « consciente » dans le cadre d’une idéologie « djihadiste ». Cette attaque a été perpétrée à l’encontre de « l’Église catholique », précise encore l’Audience nationale.
Retour sur les faits
Yassine K. – un Marocain radicalisé de 25 ans en situation irrégulière faisant l’objet d’une procédure d’expulsion depuis juin dernier -, est le principal suspect de cette attaque commise mercredi dernier. Peu après 19h, un homme vêtu d’une djellaba s’en est pris au prêtre de l’église de San Isidro d’Algésiras, à l’aide d’une machette. Âgée de 74 ans, la victime a été grièvement blessée au cou et a été hospitalisée.
L’assaillant a poursuivi sa route à quelques centaines de mètres, en direction de l’église Nuestra Señora de La Palma. C’est là-bas qu’il a infligé « plusieurs blessures mortelles » à un sacristain, qui décédera de ses blessures sur la place devant le lieu de culte. Trois autres personnes ont été prises à partie par l’individu, dont un homme de nationalité marocaine. L’assaillant lui aurait reproché de s’être éloigné de l’islam, indique l’Audience nationale. Le suspect n’a pas tardé à être interpellé par les forces de l’ordre. Inconnu des services de renseignement, Yassine K. aurait « crié à plusieurs reprises ‘Allah Akbar’ » après son arrestation.
