Voies sur berges: et l’Etat de droit?

Voilà qui est plus qu’étrange: le tribunal administratif de Paris a annulé, pour de multiples raisons, la fermeture à la circulation automobile des voies sur berges par la mairie de Paris. Cette dernière a indiqué, grosso modo, qu’elle n’appliquerait pas une décision de justice pourtant sans caractère suspensif (obligation de l’appliquer). Un nouvel arrêté sera pris pour couvrir le maintien de la mesure annulée par le TA et la mairie fera appel. Tout cela se passe le plus banalement possible. N’importe quel citoyen qui refusera d’appliquer une décision de justice se verra sévèrement sanctionné.  La mairie de Paris peut se permettre de piétiner une décision de justice, mieux, le proclamer haut et fort, mais tout est normal. Ni le pouvoir politique, ni les partis, ni les médias, ni la presse, ni les associations ne s’en offusquent. Circulez braves gens… Tous les signaux sont au rouge: dans un climat indifférent, résigné, imprégné d’une bonne dose de lâcheté, l’idéologie l’emporte sur le droit, et la France renonce subrepticement à son Etat de droit et à ses libertés.

Maxime TANDONNET

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Author: Redaction