Trump, l’anti-homme d’Etat

« 10 minutes avant la frappe [sur l’Iran], je l’ai stoppée ». M. Trump a ses admirateurs et ses détracteurs. Sans doute en a-t-on bien trop fait dans le dénigrement et le mépris à son égard sur la base de considérations personnelles, liées à son physique, son caractère, sa fortune, son origine sociale. A l’inverse, ses inconditionnels lui attribuent des mérites, relatifs à la situation économique des Etats-Unis, largement excessifs dès lors que la croissance est le fruit du travail de tout une Nation et non d’un seul homme. Mais par-delà ces excès, force est de faire un constat: Trump est tout le contraire d’un homme d’Etat. L’homme d’Etat est celui qui réfléchit sur le long terme, arrête des décisions mûrement réfléchies, après avoir écouté les hommes de confiance de son entourage. Il pense et il agit, plutôt que de bavarder et gesticuler. Il se comporte en fonction de sa vision du bien commun et non de sa vanité. Le président américain fait tout le contraire. Plutôt que de diriger un Etat, il communique à travers une logorrhée verbeuse sous forme de tweets quotidiens. Il pérore, menace, gesticule, change soudain d’avis, et pire que tout: se vante de ses foucades suivies de volte-face qui ruinent sa crédibilité. Il prétend dominer le monde et assurer la suprématie américaine sur la planète mais brouille dangereusement l’image des Etats-Unis. Son imprévisibilité et son amateurisme en font aujourd’hui une menace pour l’équilibre international et la paix. Depuis bien des années, le monde occidental ne sait plus produire des hommes d’Etat. Le phénomène Trump marque le paroxysme de cette faillite. Le monde occidental peut-il un jour réapprendre à se gouverner en se donnant des hommes d’Etat dignes de ce nom?

Maxime TANDONNET

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Author: Redaction