Profanation?

Le 13 novembre 2015, les terroristes islamistes ont commis un épouvantable massacre au Bataclan. La France a connu ce jour l’une des pires tragédies de son histoire depuis la deuxième guerre mondiale. Il est question, au nom de la liberté d’expression, de permettre au rappeur Medine, qui a chanté,« Crucifions les laïcards comme à Golgotha », de donner un spectacle dans cette salle. Profanation, sacrilège, les mots ont-ils un sens? Ce sont les parents des 90 jeunes martyrisés  dont les larmes ne sècheront jamais, qui devraient avoir leur mot à dire. Profanation, sacrilège, oui bien sûr, mais personnellement, c’est aussi autre chose qui me choque. Si ce concert à  lieu, ce sera bien le signe supplémentaire de la déliquescence totale, la décomposition radicale de notre société, de la démission généralisée, l’empire de la lâcheté et de la trahison, la crétinisation absolue par l’oubli, deux ans et demi, et déjà oublié, le despotisme de la table rase, la course à l’abîme. La liberté d’expression n’est pas en cause: il peut chanter partout ailleurs. La question, c’est le caractère sacré du Bataclan, où 90 personnes ont été martyrisées. Disons qu’un concert, de la part d’un chanteur ayant appelé à « crucifier les laïcards », sur le lieu même du martyr, aurait un caractère de monstruosité. Merci à ceux qui l’ont dénoncé. Est-ce que cela sera suffisant?  Attendons de voir ce qui a se passer.

Maxime TANDONNET

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Author: Redaction