Primaires de gauche, le social-nihilisme

téléchargementLa décision du parti socialiste d’appliquer un système de primaires pour 2017 est bien dans l’air du temps. Elle révèle un parti qui n’a plus rien à offrir en dehors d’une lutte de  petits bonshommes pour la conquête des ors de l’Elysée. Cette formation qui se définit comme le « parti des valeurs » n’en a plus aucune. D’ailleurs, que pourrait-il bien en rester après une longue bataille d’un trimestre pour imposer la « déchéance de nationalité » et un incroyable cinéma destiné à faire voter une loi de libéralisation économique qui n’est plus qu’une coquille vide? Pour oser se prétendre « de gauche » (c’est-à-dire « du peuple ») dans un tel contexte, il faut un toupet à couper le souffle. Qu’a-t-il d’autre à offrir, le parti socialiste en dehors d’un culte de la personnalité misérable, des gesticulations quotidiennes et son radotage sur les valeurs? Parti des valeurs? Non parti du fric et du néant. Comparer le parti socialiste actuel à celui de Vincent Auriol, Jules Moch, voire même Guy Mollet est faire insulte à ces derniers. Ils avaient certes des défauts, comme tout le monde; au moins n’étaient-ils pas incultes ni malhonnêtes. Mais, me direz-vous, ce n’est guère mieux du côté de l’opposition avec ses 13 candidats aux primaires totalement ivres d’eux-mêmes, et son incapacité dégueulasse – j’utilise volontairement un mot fort – à s’unir et s’entendre au moins pour définir une esquisse de ligne. Il faut bien reconnaître que la soi-disant « gauche » et la soi-disant « droite« , avec leur vide sidéral et leurs putains de primaires (pardon, encore un mot fort pour traduire mon indignation) font tout leur possible pour coller à l’étiquette honteuse d' »umps« . Et puis, en effet, nous avons les deux extrêmes, les extrémistes, protestataires, « anti-système« , de  droite et de gauche, les fronts contre l‘umps, les spécialistes de la récupération du malheur, de la détresse et de l’angoisse, eux aussi dépourvus de la moindre esquisse de solution – en dehors de tout casser et de désigner des boucs émissaires, tels la « mondialisation » ou les « capitalistes » – aussi intéressés et calculateurs que les autres, sinon pire, malgré le masque de la radicalité, et qui portent à un stade supérieur le culte de la personnalité comme reflet de leur néant.  Je demande pardon mais je n’arrive pas à comprendre, même au plus profond du désespoir, comment des êtres normalement constitués, puissent éprouver autre chose qu’un immense dégoût à la vue de ces visages grimaçants. Alors que reste-t-il? Il reste « Nous« , la majorité silencieuse, immense, effarée par le spectacle du néant politicien, profondément unie, mais sans cadre, sans guide, sans pilote, sans voix…

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction