Partenariat État-Régions : ensemble pour l’emploi

Par l’adoption de la loi Nouvelle Organisation du Territoire de la République (NOTRe), le Gouvernement a souhaité une organisation administrative et politique des territoires performante et complémentaire. Dans ce cadre, les régions sont désormais des acteurs essentiels des politiques de formation, d’apprentissage et de développement économique nécessaires à un accompagnement vers l’emploi efficace. Elles se sont engagées à ce titre en faveur du plan d’urgence pour l’emploi proposé par le président de la République dont elles porteront notamment le volet « 500.000 formations supplémentaires pour les personnes en recherche d’emploi » grâce à des financements d’État supplémentaires.

Afin d’accroitre cette dynamique et d’assurer la cohérence des politiques publiques en proximité, le Gouvernement et l’Association des Régions de France ont souhaité traduire leurs engagements réciproques dans une plate-forme qui permettra aux élus régionaux, aux services de l’État et à ses opérateurs de travailler ensemble, en confiance, au plus près des besoins et initiatives locaux.

Ce nouveau partenariat repose sur trois objectifs.

  • Le premier objectif est que le parcours des demandeurs d’emploi soit mieux adapté aux enjeux de leur territoire. Dans cet esprit, les régions co-piloteront avec l’État le service public régional de l’emploi, l’orientation des crédits nationaux de la formation professionnelle et le fonds social européen sur le périmètre précis des délégations de compétences ; elles conventionneront avec Pôle emploi afin de mettre en adéquation les axes du développement économique qu’elles portent avec l’offre de services aux demandeurs d’emploi.
  • Le second objectif est le développement dans les territoires des formations professionnelles initiales au service de la jeunesse. Ainsi l’État et les régions s’engagent à renforcer leurs partenariats : de nouvelles formations seront ouvertes pour répondre aux métiers de demain ; l’État et les régions proposent d’ouvrir les titres professionnels à l’apprentissage, d’élargir l’accès de cette filière au-delà de 25 ans, de mettre en œuvre des parcours mixtes renforcés avec l’enseignement professionnel et de soutenir dans les territoires le développement des campus des métiers et des qualifications. Deux expérimentations seront ouvertes en faveur d’une gestion régionale des fonds libres de l’apprentissage.
  • Le troisième objectif est d’assurer la compétence principale des régions sur les autres échelons en faveur du développement économique. L’État et les régions veilleront à ce que tous les leviers publics en faveur des projets des entreprises (la BPI, l’Agence France Entrepreneur, le 3e Programme d’investissements d’avenir, les moyens voués à Intelligence économique) intègrent désormais une véritable prise en compte des orientations régionales. Les régions seront mieux impliquées dans la gouvernance et ainsi mieux entendues. Enfin, dans le cadre de la réforme en cours des pôles de compétitivité, l’État veillera à accroître la décentralisation vers les régions en matière de coordination et d’animation.

La France des régions est aujourd’hui une réalité qui doit se traduire utilement pour les Françaises et les Français plus que jamais en attente d’une action publique lisible, cohérente et efficace. Cette plate-forme entre État et régions en traduit la volonté et marque un acte de décentralisation concret, utile et garant d’une réussite collective pour notre pays.

Author: Redaction