Névrose présidentialiste

imagesDes candidats à l’élection présidentielle, ou aux primaires, il en tombe presque chaque jour de nouveaux, déclarés ou probables, à droite, à gauche, aux deux extrêmes… La semaine dernière, je ne sais plus quel jour, j’entendais sur je ne sais plus quelle radio, comme fasciné, hypnotisé par la bêtise humaine, un long reportage sur Enzo, collégien brillant, sauf en maths, que sa Maman destinait à une carrière de grand écrivain ou de président de la République, pas moins, voire les deux. En tout cas, Matignon, ne l’intéressait pas pour son fils: pas assez prestigieux. Un récent sondage nous révèle que 70% des Français ne veulent pas de la loi sur la réforme du temps de travail qui les obligerait à renoncer aux 35 heures ou à  leurs 20 jours de RTT. Aucun rapport? Pauvre pays, où tant de monde veut être président de la République plutôt que de travailler. Vous savez quoi? J’en suis au point où la suppression pure et simple de la présidence de la République, de l’Elysée, serait une mesure exemplaire, de salut public. La névrose présidentialiste, quintessence du néant politique et du culte de moi-je, cette trahison honteuse de l’esprit de la Ve République et de l’œuvre du général de Gaulle, ne mérite pas autre chose. Et devenir une démocratie efficace, modeste et moderne, avec un Premier Ministre, à la Britannique, qui gouverne le pays sans arrière-pensée mégalomaniaque et sous le contrôle d’un Parlement incarnant de nouveau  la souveraineté nationale. Quand j’explique cela à mes collègues hauts fonctionnaires, je ne sais pas pourquoi, ils me regardent avec un drôle d’air…

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction