Les maisons de correction

Les colonies agricoles pénitentiaires communément nommées « maisons de correction » naissent suite au constat que la prison ne peut être l'unique solution pour les mineurs de justice. Il s'agit d'offrir aux enfants « acquittés parce qu' ayant agi sans discernement » le redressement par l'éloignement de la ville et le travail de la terre.

maison de correction

promenade à la colonie de Mettray, 1900, ©ENPJJDortoirs à la colonie de Mettray,1900, ©ENPJJ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La colonie de Mettray, souvent citée en modèle, ouvre ses portes sous la direction de Frédéric Demetz en 1839. La Loi du 5 août 1850 sur « l’éducation et le patronage des jeunes détenus » officialise le principe pour les mineurs d’un placement collectif, situé à la campagne, avec une priorité donnée au travail agricole.

 

Le secteur privé sera largement privilégié pour la création de ces lieux de placement. Les jeunes filles, elles, sont essentiellement prises en charge par des congrégations religieuses cloîtrées, en particulier le Bon Pasteur, dont la maison mère se situe à Angers. Ces institutions existeront pendant plus de cent ans, et deviendront de véritables lieux de l’enfermement et de la discipline.

À la veille de la première guerre mondiale est édictée la première loi sur les tribunaux pour enfants et adolescents qui n’a pas l’impact escompté car l’opinion publique prend peur de sa jeunesse.

 

CITATION

« Il s’agit de fixer en rase campagne, sans autre clé que celle des champs, des enfants sortis de prison et déjà corrompus, les attacher aux travaux du sol, les amener au bien, les rendre honnêtes, reconnaissants, religieux, les soumettre par la persuasion à la discipline la plus sévère et aux travaux les plus rudes, sans recourir à la force armée ou à la force brutale.»

FRÉDÉRIC-AUGUSTE DEMETZ
Rapport sur les colonies agricoles Ladevèze, Tours, 1855, p.3

Relais de brève

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Author: Redaction