Les données génétiques révèlent des régimes démographiques différents selon le mode de vie des populations humaines et des expansions antérieures au Néolithique en Afrique et en Eurasie.

Initiée selon les régions entre 11 000 et 5 000 ans avant notre ère, la période néolithique fut marquée par l'un des principaux bouleversements culturels et technologiques de l'Histoire de l'Humanité. En effet, la domestication des plantes et des animaux, initiée indépendamment à partir de plusieurs régions du monde (Proche-Orient, Chine, Nouvelle-Guinée, etc.), modifia alors profondément le mode de vie de nombreuses populations. Jusqu'ici constituées de chasseurs-cueilleurs mobiles, la plupart d'entre elles se sédentarisèrent avec les débuts de l'agriculture. D'autres populations, notamment dans les régions les plus arides, développèrent l'élevage et conservèrent un mode de vie partiellement nomade. Alors que nombre d'archéologues et de paléoanthropologues considéraient la sédentarisation comme un préalable aux grandes expansions démographiques humaines, une étude génétique, initiée par le laboratoire «Eco-anthropologie et ethnobiologie» (Muséum national d'Histoire naturelle/CNRS/Université Paris Diderot) et impliquant également le laboratoire «Hôtes, vecteurs et agents infectieux : biologie et dynamique» (Institut Pasteur/CNRS), remet à présent en question cette théorie. Cette étude a été publiée récemment dans

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Author: Redaction