Le premier parti de France

Le premier parti de France n’est ni le LREM ni le RN (ex FN). Ceux qui veulent nous le faire croire sont des menteurs ou des imbéciles. Le premier parti de France est celui des abstentionnistes: 58% selon les quelques rares sondages qui n’ont pas peur de dire la vérité (eurorolling, 15 avril pour Sud radio). Le monde politico-médiatique harcèle les Français avec le duel LREM/RN-FN aux Européennes. Tantôt l’un est devant l’autre et inversement. Tous deux sont autour de 20%. Or, cette bataille pour la première place est sans le moindre intérêt. 20% pour un parti présidentiel, c’est un score ridicule. D’ailleurs, avec un abstentionnisme de 58%, cela donne un niveau d’adhésion du corps électoral au parti élyséen de 8,4% . Comment faire plus médiocre? Quant au parti lepéniste, lui aussi avec environ 8,4% de l’électorat, 4 à 5% de la population française, il incarne tout sauf l’espérance. Créé en 1971, voilà près de 60 ans qu’il est dans l’opposition, pour parvenir à un médiocre 8,4%. 60 ans de démagogie, de provocations et de caricatures pour en arriver à 8,4%… Il faut dire la vérité: la vie politico-médiatique française sombre dans l’absurde. Privée de véritables partis populaires, d’un Parlement digne de ce nom, d’une ligne politique, d’un projet d’alternance crédible et de la confiance des Français, la politique française poursuit sa désintégration.   Sur ses ruines, il reste l’occupant de l’Elysée. Deux ans après s’être présenté comme un dieu de l’Olympe, le voici à son tour en pleine perdition, sans le moindre horizon qu’un je narcissique qui n’intéresse (presque) plus personne. L’intensification des coups médiatiques et des gesticulations est le signe patent du naufrage dans le néant. Le constat est lamentable: la vie politique française n’a plus rien à proposer aux Français. Après la grande explosion de janvier-mai 2017, tous les experts avaient annoncé l’heure de sa « recomposition ».  Mais qui pouvait sérieusement y croire? En vérité, le big-bang est est bien loin d’être parvenu à son terme et ne fait que s’accélérer. Les pitreries politico-médiatiques qui nous assaillent ne font que voiler cette chute aux abîmes. 58% d’abstentionnistes? Pas question de les approuver, mais comment ne pas les comprendre?

Maxime TANDONNET

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Author: Redaction